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Source : CNIL

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Historique du sujet: Dérive langagière

Max. affiche le(s) dernier(s) 6 message(s) - (Dernier message affiché en premier)
25 Mar 2021 13:13 #2165

FARJAUD

Portrait de

Merci Daniel pour cette réflexion. Plutôt que simplifier le langage pour le rendre plus accessible et au fil du temps favoriser un sérieux nivellement par le bas, ne vaudrait-il pas mieux conserver notre belle langue intacte et tirer ceux qui ont du mal à la maîtriser vers le haut en les incitant à en acquérir les bases ? Alors que la crise sanitaire met à mal le monde de la culture et qu'on entend chaque jour, et à juste titre, de nombreuses personnalités s'en émouvoir, la sauvegarde de notre langue me semble indispensable pour traduire les émotions ressenties devant une oeuvre d'art, un concert...Mais cela demande des efforts !
25 Mar 2021 10:58 #2164

shangrila

Portrait de

A mort Louis croix vé bâton, à mort Louis croix vé bâton...

www.bing.com/videos/search?q=a+mort+loui...iew=detail&FORM=VIRE
25 Mar 2021 10:36 #2163

Daniel Méjean

Portrait de Daniel Méjean

Il y a peu, le Landerneau culturel a été agité par ce qui ressemble à une nouvelle illustration de la dérive langagière qui s’impose dans tous les domaines de la société : le Musée Carnavalet, dans le sillage du remplacement des chiffres romains par des chiffres arabes dans la désignation des siècles (ce qui est déjà largement pratiqué dans les musées et n’est pas forcément plus mal), vient de décider d’élargir la chose aux personnages historiques sur certains panneaux ciblés (170 sur 3000) au prétexte d’un accès universel. Règlement européen oblige …
Ainsi, Louis XIV devient Louis 14 ! Bizarre ! On dirait le nom d’un robot, d’une … chose, non ?
L’idée est de rendre la chose culturelle plus facile d’accès à certaines personnes en simplifiant ses codes et son jargon …
Bon, d’accord, à l’image des réseaux sociaux, j’en fais peut-être un peu trop dans l’allumage des feux d’alarme ! Je force le trait tel le pompier pyromane, histoire de réveiller des consciences léthargiques. Mais l’occasion fait le larron pour revenir sur une des grands délires du moment.
Une peccadille après l’autre, ce Louis 14 bien dérisoire pourrait apparaitre, même s’il n’en est en fait rien, comme une manifestation du révisionnisme culturel rampant, alimentant, tel le colibri de la fable ambigüe que vous connaissez tous, la vogue d’abattage de statues et autres symboles d’un passé qu’on voudrait revisiter à l’aune de nos modes et lubies. Pour moi une nouvelle occasion de revenir sur cette manie de refaire l’histoire, genre 1984, dont les buts de guerre sont clairs comme de l’eau de roche.
Tout ce qui porte atteinte à la richesse du langage s’oppose à l’expression de la libre pensée. Le rêve de tout totalitarisme est de réduire le langage à ce qui est strictement nécessaire à une pensée unique, la sienne. Le Graal, c’est qu’il ne reste que « oui ». Encore 1984 et sa novlangue (ou néoparler dans une nouvelle traduction, qui trahit la précédente qui trahissait déjà le texte original ! Pas si simple).
Mais revenons aux gens. Les gens ne sont pas cons, ils sont abandonnés.
Confrontés à l’immense productivité historique de nos ancêtres, nous ne pouvons accéder à une telle richesse qu’une fois acquises les clés de décodage et de lecture. Le trousseau est tel qu’il nécessite une initiation de longue haleine : cela s’appelle l’éducation, une vaste affaire qui nécessite de gros moyens sociaux et qui concerne des autorités et un public souvent rétifs.
Il n’est donc pas étonnant dans une période de verrouillage intense, que les pouvoirs en place, comme ils l’ont toujours fait, cherchent à mater la contradiction en grignotant ses moteurs, éducation et instruction, tout en détournant les richesses qui leur sont dédiées vers un autre intérêt que général.
Tous les moyens sont bons, y compris donc l’instrumentalisation des innombrables groupuscules d’intérêts divers et variés, aux revendications justifiées ou exagérées, qui prétendent imposer par la force de leurs influences, une manipulation insensée de l’histoire et de son véhicule, le langage, en oubliant d’une part que l’histoire permet de tirer de précieuses leçons pour le présent et que d’autre part la richesse de la langue est un rempart contre le manichéisme et la pensée unique.
Si vous êtes confrontées à ce genre de dérive, je vous incite à provoquer le débat en rappelant sans cesse qu’à d’autres temps, autres mœurs, que la connaissance de l’enchainement de tous les faits est indispensable pour comprendre comment on en est arrivé là et comment on doit agir aujourd’hui pour ne pas retomber dans les mêmes ornières. Le débat historique ne doit pas être univoque ni marchandisé, ne servir qu’à fonder des revendications devant déboucher sur des repentances hypocrites et à réclamer des indemnités opportunistes.
On ne refait pas le passé, par contre, on pourrait s’occuper de l’avenir en mettant autant d’énergie à combattre ce qui le menace plutôt qu’à disperser et gâcher nos potentialités en tombant dans les pièges grossiers de la propagande du système dominant.
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