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Source : CNIL

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Historique du sujet: Gilets jaunes encore !

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09 Déc 2018 10:20 #1887

Daniel Méjean

Portrait de Daniel Méjean

Effectivement, transparait du phénomène « gilets jaunes » un appel pressant au lien social qui est totalement contradictoire à l’idéologie libérale poussant chacun à l’individualisme dans la croyance stupéfiante que l’individu peut tout s’il le veut et surtout, n’a besoin de personne.
Quel que soit le système dans lequel s’inscrivent les sociétés humaines, les hommes au bout du bout, reviennent toujours vers les autres. Car nous sommes des animaux sociaux.
Pourtant, depuis de nombreuses années, tout est fait pour casser ce lien. Comment en sommes-nous arrivés là ?
A force de propagande. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le rêve américain et sa substantifique moelle, »American way of life », nous ont été rentrés dans le crâne par tous les moyens, culturels et économiques. Nous baignons dedans et par certains côtés, avec plaisir.
Jusqu’à oublier les fondements de cette façon de voir le monde procédant d’une responsabilisation exacerbée de l’individu au point que la société l’abandonne à son sort s’il ne se plie pas à ses canons.
Un monde dans lequel la société demande à l’individu ce qu’il peut faire pour elle afin, si elle constate des efforts probants, de l’accueillir dans son conformisme obligatoire. Pas de place pour les pas de cotés ou les dérapages. Ceux qui les commettent sont exclus.
Cette tendance est amplifiée par l’histoire étasunienne, par l’esprit pionnier du chacun pour soi poussant cet amalgame de migrants de toutes origines à se défendre sans faire confiance à qui que ce soit pour le plus grand profit des forts et le rejet des faibles aux marges de la société.
Or les ressorts de notre culture ne sont pas du tout les mêmes, tenter d’en imposer d’autres heurtant ses principes fondateurs aboutit forcément à une explosion. Nos dirigeants formatés à l’élitisme des premiers de cordée sont en train de s’en apercevoir à leurs dépens.
Ici, l’équité n’est pas un vain mot. Tout le monde rêve de s’en sortir et compte sur la société pour l’y aider, pas pour l’enfoncer. Et la société peut aussi compter sur ceux qui la composent pour la défendre.
Encore une chose qui me choque : ce que dit notre président des premiers de cordée ! A l’entendre, j’ai l’impression qu’il ne sait pas concrètement de quoi il parle. J’ai eu une vie montagnarde. J’ai été premier de cordée dans des ascensions plutôt … limites. J’ai appris dans ces circonstances peu ordinaires que la cordée vaut ce que vaut le plus faible et que le rôle du premier est de l’épauler pour le bien commun. Pas de partir tout seul.
08 Déc 2018 19:08 #1886

chantal

Portrait de

Dans la parole des gilets jaunes, j'ai retenu celles de ces chômeurs depuis plusieurs années. Ils disent le bonheur de se lever tôt pour rejoindre "leur" rond point, d'avoir des horaires, de retrouver un sens à leur vie, de vivre la solidarité au quotidien en prenant soin des uns et des autres, d'être en lien avec le reste de la population qui les soutient. Ils retrouvent une utilité à leur existence. Tout est dit : avoir une place dans notre monde, travailler, et être reconnu. Il y a longtemps c'était "leur usine" "leur syndicat" les hommes et les femmes réinventent une façon d’être ensemble dans les luttes.
06 Déc 2018 18:32 #1885

Daniel Méjean

Portrait de Daniel Méjean

Trois semaines après, le canard est toujours vivant !
Pour sortir d’une crise, il faut au moins se parler et regarder dans le même sens. Encore doit-on partager une langue commune et ne pas porter d’œillères.
D’un côté, de nombreuses revendications souvent contradictoires portées par des manifestants découvrant souvent cette forme d’action, soutenus par une opinion exaspérée et favorable, de l’autre, une caste d’autistes enferrés dans des certitudes quasi religieuses et donc incontestables qui jouent le pourrissement en montant en épingle désordres et violences que la police étrangement commandée ne parvient pas à contrôler.
Après une période de stupéfaction à la mai 68, les habituels animateurs de rues tentent de prendre le train en marche sans trop de succès alors que d’autres mécontents opportunistes s’agrègent aux manifestants et viennent apporter leurs lots de revendications, brouillant encore plus un message déjà illisible.
Pour l’instant, à part une pression croissante de tous ceux dont la pénible vie quotidienne est de plus en plus perturbée, rien ne semble pouvoir mettre une fin honorable à ce mouvement dont la disparité est l’ennemi principal.
On en est là car une fois encore, les mécontents se trompent de cibles en empoisonnant leurs semblables pour des raisons souvent contradictoires voire incohérentes. Par exemple, râler à la fois contre les impôts trop lourds et contre les suppressions de postes dans les hôpitaux, protester contre la pollution et l’essence trop chère du haut de son 4x4 relève de l’acrobatie mentale !
Bloquer les ronds-points ou les centres commerciaux est contre-productif, le pouvoir n’est pas dans cette boucle, il faut revoir le carnet d’adresses !
Il apparait cependant, transversalement à toutes ces revendications, un profond besoin d’équité. Après une longue période de politique de l’autruche, une grande partie de nos concitoyens a pris conscience douloureusement d’un effet secondaire de l’économie libérale : le creusement des inégalités sociales aggravées par l’incapacité de nos dirigeants élus ou nommés à affronter la gabegie du système étatique qu’ils entretiennent.
Nous ne croyons plus à ceux qui nous représentent et sont frappés d’amnésie dès leur élection, ce seul fait les plaçant dans la position de potentats agissant comme bon leur semblent au mépris de leurs promesses et surtout de leurs devoirs.
Les syndicats ont aussi fini par se discréditer dans d’interminables luttes intestines émaillées de scandales à répétition en matière d’avantages et de trains de vie, dans le mépris de leur fonction première.
La haute administration règne sans partage sur un maquis impénétrable des textes et de lois votées à la va vite ou se terrent toutes les bonnes raisons du monde de faire ce que l’on veut du bien public en le confondant souvent avec le bien privé. Alimentés en troupes fraiches par des blancs-becs produits en série dans les grandes écoles élitistes qui les crachent directement à des postes de pouvoir insensés avec la certitude qu’ils sont omniscients et omnipotents, ces services n’en rendent qu’à ceux qui les dirigent en attendant d’aller pantoufler dans le privé. Passons sur les émoluments.
Je n’ose même pas parler des scandales ébouriffants dévoilés chaque année par le rapport de la Cour des Comptes, qui sont aussitôt étouffés pour éviter les vagues avec la complicité active d’une presse devenue outil de communication des dominants à l’exception de quelques « villages gaulois » qui résistent et résistent encore à la pensée unique imposée par la propagande libérale.
Le retour à l’équité et à la justice sociale, indispensable, parait bien loin et dépend étroitement d’un courage politique porté disparu depuis des lustres.
Tant que les élus feront profession de la succession de leurs mandats, tant qu’ils ne seront pas démocratiquement contrôlés dans leurs décisions au risque d’être récusés, tant que le droit à une information la plus objective possible ne sera pas inscrit dans la constitution, tant que la presse sera aux mains des meneurs du monde libéral, tant que notre système éducatif ne fera pas une large place à l’esprit critique, seul vaccin efficace contre la propagande, on n’en sortira pas.
Notre système de gouvernance a sombré corps et biens pour avoir oublié l’intérêt général, il est urgent d’en imaginer un autre plus conforme aux aspirations de la majorité de la population.
Pour l’instant, la discussion étant impossible entre des gilets jaunes aux porte-paroles ne représentant qu’eux-mêmes et un gouvernement paralysé par sa pensée unique, la seule issue de ce non-dialogue est la violence.
Mais qui fera le vrai premier pas et comment ? Il ne s’agit plus de vociférer et de bruler des pneus aux ronds-points, il ne s’agit plus de négliger la colère qui monte, mais de ne pas laisser s’installer un chaos propice à une de ces aventures politiques extrémistes dont les sociétés humaines ont le secret.
C’est l’état qu’il faut remettre sur les rails. C’est vers lui qu’il faut se tourner.
Sans violence, toujours contre-productive, faisons le siège des préfectures, des ministères, des lieux de pouvoirs étatiques, sortons de notre individualisme pour exprimer collectivement des doléances cohérentes telles que celles exprimées plus haut et faire pression en masse pour qu’elles soient prises en compte par des élus d’un nouveau type.
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