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[quote="Daniel Méjean" post=1801]Les fans de Star Wars attendaient avec impatience l’épisode VIII en espérant et redoutant à la fois la découverte d’un scénario pouvant aussi bien respecter que trahir l’esprit de la saga !
Curieux depuis le début du développement de ces histoires, j’ai été intrigué par le manège de Luke Skywalker, devenu une sorte d’ermite cantonné à une rude existence au bout du cosmos : pressé de rejoindre la fameuse Résistance qui s’oppose interminablement aux forces du mal, il justifie son refus à l’héroïne venue le convaincre de ranimer les Jedi en rétorquant qu’ils devaient en fait disparaitre !
Murmures dans la salle ! Stupéfaction des mâcheurs de pop-corn !
Comment se pourrait-il que les Jedi, derniers recours du bien et du bon sens puissent se dérober à leurs devoirs au moment où tout peut basculer du côté obscur ? Comment le dernier maitre peut-il renoncer ainsi à cette religion séculaire ?
Je crois que les longues méditations de Luke l’ont amené à comprendre l’inanité du recours à toute forme d’entité providentielle dont les peuples attendent les interventions sans penser un instant à prendre leur destin en main sans intermédiaires.
Dans cette histoire imaginaire, comme dans la nôtre, les meilleurs des meilleurs, allons même jusqu’aux super héros qui squattent le cinéma et la bande dessinées, en passant par nombres de personnalités bien réelles qui ont marqué leurs époques, n’ont jamais pu empêcher durablement quelque dérive que ce soit.
Les Jedi, les super héros, les hommes ou femmes providentiels ne savent traiter que les symptômes des maux qui rongent les sociétés, leur succès ne peut être que ponctuel.
Dans les fictions, cela nourrit le récit en leur offrant d’autres façons de briller. Dans la réalité ils sont l’arbre qui cache la forêt et quoi qu’ils fassent, les penchants des sociétés sont plus forts.
Nous, les citoyens lambda, par nos réflexions, notre bon sens, notre curiosité, sommes les seuls à pouvoir suffisamment peser et ainsi maintenir nos sociétés dans les principes que nous partageons.
Tout le monde doit faire sa part même s’il est tentant de se défausser sur les plus motivés (à quoi, d’ailleurs ?), même si nous avons besoin de la part de rêve cristallisée sur certains personnages exceptionnels. N’en soyons pas dupes.[/quote]

Historique du sujet: La fin des Jedi

Max. affiche le(s) dernier(s) 6 message(s) - (Dernier message affiché en premier)

08 Jan 2018 16:14 #1801
Daniel Méjean	Les fans de Star Wars attendaient avec impatience l’épisode VIII en espérant et redoutant à la fois la découverte d’un scénario pouvant aussi bien respecter que trahir l’esprit de la saga ! Curieux depuis le début du développement de ces histoires, j’ai été intrigué par le manège de Luke Skywalker, devenu une sorte d’ermite cantonné à une rude existence au bout du cosmos : pressé de rejoindre la fameuse Résistance qui s’oppose interminablement aux forces du mal, il justifie son refus à l’héroïne venue le convaincre de ranimer les Jedi en rétorquant qu’ils devaient en fait disparaitre ! Murmures dans la salle ! Stupéfaction des mâcheurs de pop-corn ! Comment se pourrait-il que les Jedi, derniers recours du bien et du bon sens puissent se dérober à leurs devoirs au moment où tout peut basculer du côté obscur ? Comment le dernier maitre peut-il renoncer ainsi à cette religion séculaire ? Je crois que les longues méditations de Luke l’ont amené à comprendre l’inanité du recours à toute forme d’entité providentielle dont les peuples attendent les interventions sans penser un instant à prendre leur destin en main sans intermédiaires. Dans cette histoire imaginaire, comme dans la nôtre, les meilleurs des meilleurs, allons même jusqu’aux super héros qui squattent le cinéma et la bande dessinées, en passant par nombres de personnalités bien réelles qui ont marqué leurs époques, n’ont jamais pu empêcher durablement quelque dérive que ce soit. Les Jedi, les super héros, les hommes ou femmes providentiels ne savent traiter que les symptômes des maux qui rongent les sociétés, leur succès ne peut être que ponctuel. Dans les fictions, cela nourrit le récit en leur offrant d’autres façons de briller. Dans la réalité ils sont l’arbre qui cache la forêt et quoi qu’ils fassent, les penchants des sociétés sont plus forts. Nous, les citoyens lambda, par nos réflexions, notre bon sens, notre curiosité, sommes les seuls à pouvoir suffisamment peser et ainsi maintenir nos sociétés dans les principes que nous partageons. Tout le monde doit faire sa part même s’il est tentant de se défausser sur les plus motivés (à quoi, d’ailleurs ?), même si nous avons besoin de la part de rêve cristallisée sur certains personnages exceptionnels. N’en soyons pas dupes.

08 Jan 2018 16:14 #1801

Daniel Méjean

Les fans de Star Wars attendaient avec impatience l’épisode VIII en espérant et redoutant à la fois la découverte d’un scénario pouvant aussi bien respecter que trahir l’esprit de la saga !
Curieux depuis le début du développement de ces histoires, j’ai été intrigué par le manège de Luke Skywalker, devenu une sorte d’ermite cantonné à une rude existence au bout du cosmos : pressé de rejoindre la fameuse Résistance qui s’oppose interminablement aux forces du mal, il justifie son refus à l’héroïne venue le convaincre de ranimer les Jedi en rétorquant qu’ils devaient en fait disparaitre !
Murmures dans la salle ! Stupéfaction des mâcheurs de pop-corn !
Comment se pourrait-il que les Jedi, derniers recours du bien et du bon sens puissent se dérober à leurs devoirs au moment où tout peut basculer du côté obscur ? Comment le dernier maitre peut-il renoncer ainsi à cette religion séculaire ?
Je crois que les longues méditations de Luke l’ont amené à comprendre l’inanité du recours à toute forme d’entité providentielle dont les peuples attendent les interventions sans penser un instant à prendre leur destin en main sans intermédiaires.
Dans cette histoire imaginaire, comme dans la nôtre, les meilleurs des meilleurs, allons même jusqu’aux super héros qui squattent le cinéma et la bande dessinées, en passant par nombres de personnalités bien réelles qui ont marqué leurs époques, n’ont jamais pu empêcher durablement quelque dérive que ce soit.
Les Jedi, les super héros, les hommes ou femmes providentiels ne savent traiter que les symptômes des maux qui rongent les sociétés, leur succès ne peut être que ponctuel.
Dans les fictions, cela nourrit le récit en leur offrant d’autres façons de briller. Dans la réalité ils sont l’arbre qui cache la forêt et quoi qu’ils fassent, les penchants des sociétés sont plus forts.
Nous, les citoyens lambda, par nos réflexions, notre bon sens, notre curiosité, sommes les seuls à pouvoir suffisamment peser et ainsi maintenir nos sociétés dans les principes que nous partageons.
Tout le monde doit faire sa part même s’il est tentant de se défausser sur les plus motivés (à quoi, d’ailleurs ?), même si nous avons besoin de la part de rêve cristallisée sur certains personnages exceptionnels. N’en soyons pas dupes.

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