Je pestais il y a peu contre l’impuissance de nos formes de démocraties à venir à bout de certaines menaces hors normes, constatant à quel point ceux qui n’ont pas de limites étaient avantagés par rapport à ceux qui en ont ! Et encore plus dans un conflit sans règles.
Je suis par contre beaucoup plus scandalisé par certains faits se déroulant au vu et au su de tous, dans le continuum de la société, en violation complète de ses règles et de la décence commune.
Parlons notamment de l’alimentation et de tout ce qui tourne autour.
Pour commencer, la réglementation qui devrait être évolutive se laisse distancer par les innovations incessantes. Les institutions polluées par les conflits d’intérêts sont aveuglées par de puissants lobbies qui parviennent à imposer leurs vues contraires à l’intérêt général.
Ainsi, malgré l’opposition des scientifiques indépendants et des associations de consommateurs, l’industrie s’obstine à produire l’innommable sans se soucier le moins du monde de santé publique.
Depuis des années, diverses statistiques nous alertent sur l’obésité à tous les âges, sur les maladies cardio-vasculaires, sur nombre de produits sur employés tout en étant reconnus nocifs, etc.
Et alors ? Rien ! Il ne se passe rien !
Dans ce domaine fondamental, vital même, le profit à n’importe quel prix l’emporte sur toute autre considération. Sans que personne n’ait le pouvoir de s’y opposer.
Là aussi, nous arrivons à la limite de nos systèmes de forme démocratique qui ne sont pas adaptée au contrôle de tels rapports de force. Je ne crois pas qu’ils puissent être compatibles avec le libéralisme qui anime le marché, contrairement à tout ce qu’on veut nous faire croire.
Pourtant, tous les outils existent sont la démocratie au sens propre : reste à faire le ménage de la corruption et des sophistications qui paralysent tout.
S’extirper de cette ornière demande le courage politique de traquer sans pitié les conflits d’intérêts en les punissant d’amendes dissuasives, d’interdire le lobbying pour tout ce qui concerne la vie des gens dont la santé publique, d’interdire aux industriels l’usage de produits reconnus dangereux avec énormes sanctions à la clé pour les contrevenants.
Ils prétendront certainement que tout cela augmentera le coût de leurs productions mais on pourra rétorquer que les économies sociétales seront telles que le profit collectif les touchera aussi ! Et que leurs marges en seront moins honteuses !
Nos institutions publiques doivent reprendre la main sur les intérêts privés et imposer l’application de la loi. Elles savent bien faire lorsqu’il s’agir de traquer les chauffards… Mais selon que vous soyez riches et puissants …