REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

J'ai compris

Qu'est-ce qu'un cookie ?

Un cookie est une information déposée sur votre disque dur par le serveur du site que vous visitez.

Il contient plusieurs données :

  • le nom du serveur qui l'a déposée ; 
  • un identifiant sous forme de numéro unique ;
  • éventuellement une date d'expiration…

Ces informations sont parfois stockées sur votre ordinateur dans un simple fichier texte auquel un serveur accède pour lire et enregistrer des informations.

A quoi servent les cookies ?

Les cookies ont différentes fonctions. Ils peuvent permettre à celui qui l'a déposé de reconnaître un internaute, d'une visite à une autre, grâce à un identifiant unique.

Certains cookies peuvent aussi être utilisés pour stocker le contenu d'un panier d'achat, d'autres pour enregistrer les paramètres de langue d'un site, d'autres encore pour faire de la publicité ciblée.

Que dit la loi par rapport aux cookies ?

La réglementation prévoit que les sites internet doivent recueillir votre consentement avant le dépôt de ces cookies, vous indiquer à quoi ils servent et comment vous pouvez vous y opposer. En pratique, un message doit apparaître quand vous vous connectez au site pour la première fois pour vous indiquer comment accepter ou au contraire refuser les cookies.

Comment bloquer les cookies ?

Vous trouverez des conseils pour installer des outils vous permettant de bloquer certains cookies lors de votre navigation. Pour les professionnels, nous proposons des fiches pratiques pour qu'ils puissent respecter leurs obligations légales.

Comment est-il possible de savoir quels sont les cookies déposés lors de ma navigation ?

Les experts de la CNIL ont développé un outil que vous pouvez installer en quelques clics qui s'appelle CookieViz. Il vous permettra de visualiser en temps réel l'ampleur du phénomène des cookies ainsi que le nombre impressionnant d'acteurs qui interviennent pour analyser votre navigation. 

Source : CNIL

Bienvenue, Invité

Répondre au sujet : Sous-marins évanouis !

Nom
Courriel
Votre adresse de courriel ne sera jamais affichée sur le site
Sujet
Boardcode
Message
Agrandir /  Réduire

Historique du sujet: Sous-marins évanouis !

Max. affiche le(s) dernier(s) 6 message(s) - (Dernier message affiché en premier)
22 Sep 2021 15:30 #2232

FARJAUD

Portrait de

Bonjour Daniel
Je partage ton point de vue pour l'essentiel : la France n'est plus ce grand pays auquel nos dirigeants rêvent, l'Europe n'est qu'un attelage brinquebalant de pays aux intérêts trop divergents pour avancer, le centre de gravité du monde se déplace vers le Pacifique. Avec un bémol sur ce dernier point : la Chine, avec ses poétiques "routes de la soie", avance ses pions en direction de l'Europe et de l'Afrique à coups de rachat d'installations portuaires, de préemptions de sites miniers...
Mais la façon de faire de ces soi-disants alliés qu'étaient les USA et l'Australie est inadmissible. Je ne parle pas du Royaume-Uni envoyé d'une pichenette par J-Y Le Drian se faire voir ailleurs.
Par ailleurs, il faut souhaiter pour les Australiens que, le moment venu, ils ne soient pas traités de la même manière que les Afghans par les Américains...
22 Sep 2021 08:03 #2231

Daniel Méjean

Portrait de Daniel Méjean

Quel bazar, cette histoire de sous-marins ! Mais que se cache-t-il derrière les gesticulations de nos politiques qui refusent toujours de voir notre pays comme il est à présent : une petite puissance économique, politique et militaire, peinant à exister dans un monde qui se reconstitue en blocs massifs et puissants et qui tente toujours d’opposer une sorte d’idéalisme candide au pragmatisme sans état d’âme de ceux qui n’en ont que pour leurs intérêts immédiats.
Nous devons accepter un fait : l’Europe n’est plus le centre du monde qui s’édifie depuis quelques décennies, il s’est reporté dans le Pacifique où s’opposent de plus en plus puissamment les pays les plus peuplés de la planète, entrainés par la rivalité croissante de la Chine et des États-Unis d’Amérique.
Ces deux pays nous réinventent une sorte de guerre froide avec un cortège d’avanies bien connues : réarmement massif, construction d’alliances militaires locales, luttes d’influences souterraines, etc.
La nouveauté est la présence sur les lieux d’autres immenses pays dont le positionnement est l’objet de toutes les attentions dans ce grand retour à un manichéisme politique primaire. De quel côté basculeront-ils, inventeront-ils d’autres voies, plus nationalistes et tout aussi dangereuses ?
Mettons-nous dans la peau des australiens, peu nombreux sur un immense territoire disposant de ressources naturelles plus que tentantes : la menace qui pèse sur eux est allée croissante ces dernières années, les poussant à passer d’un esprit de défense banal et serein à un autre, beaucoup plus inquiet.
Comme partout dans leur zone, cette évolution avait conduit à la mise en œuvre il y a quelques années d’un programme d’armement dont les sous-marins français étaient une des composantes principales.
Cependant, la croissance de la menace et de sa perception rappelée plus haut a conduit les décideurs à aller beaucoup plus loin et à chercher non plus un simple fournisseur d’armes, mais un allié puisant offrant une dissuasion crédible clés en main, fut-ce au prix de l’indépendance nationale.
C’est ainsi que l’Australie est devenue en un instant le 51ème état des USA, immense porte-avions ancré au nez et à la barbe de la Chine, dont la défense leur est totalement inféodée, tant par le parapluie nucléaire existant que par les moyens mis à disposition (des sous-marins à propulsion nucléaire !). Il est amusant de constater la présence du Royaume-Uni dans l’accord de défense, pays considéré de longue date et dans un autre contexte, comme un porte-avion américain aux portes de l’Europe.
Autant dire que nous ne pesons rien du tout dans cette vaste manœuvre dont la poursuite future sera la migration américaine sans état d’âme, de l’OTAN à un autre traité, de l’Atlantique au Pacifique.
Les australiens ont donc rompu un contrat passé dans des circonstances n’ayant plus cours aujourd’hui pour simplement sauver leur peau dans un futur plutôt incertain là où ils vivent.
Contents ou pas de la manière, nous ne pouvons qu’avaler la couleuvre, étant incapables d’offrir les même garanties que les USA, tant politiques qu’économiques. Imaginez un instant que cela se gâte et que notre client fasse appel à nous pour fournir encore plus d’armement : croyez-vous que nous pourrions faire face alors que la sophistication délirante de ces matériels les rend pratiquement impossibles à produire en masse sur des chaines improvisées de circonstance ! Passons sur la bombe !
Plus encore, ce renversement de centre de gravité doit interpeller les pays européens qui comptent toujours aveuglement sur les américains pour les sauver du fantasme russe, la menace chinoise étant occultée sous les atours des Routes de la Soie ! Les derniers achats massifs d’armes américaines (Pologne, Suisse, Belgique, Royaume-Uni, etc.) en disent long sur le sujet, torpillant au passage toute possibilité de voir naitre une véritable Europe politique tant ses membres sont ainsi ficelés à la politique étrangère du puissant ami américain ! De politique de défense indépendante ne parlons pas non plus ! Science-fiction. Bon plan pour américains et chinois qui peuvent ainsi se concentrer sereinement sur leur rivalité.
Ce constat établi, notre devoir est de nous concentrer sur la défense de notre propre pays, d’imaginer d’autres modèles, d’autres moyens, à notre portée, pour dissuader suffisamment et garder l’initiative de notre politique extérieure. C’est possible à condition que nous redevenions une société cohérente apte à si bien protéger ses membres qu’ils n’hésiteraient pas à se lever en masse pour la défendre.
Il s’agit, pour moi, d’une révolution copernicienne en matière de défense, de quitter le terrain des spécialistes et du tout technologique où nous entrainent les pays les plus riches pour réduire nos moyens par leur coût exorbitant (une course qui a entrainé la chute de l’URSS), et d’opter pour le modèle des citoyens soldats qui a fait ses preuves au cours de l’histoire mais dont la mise en œuvre implique aussi une révolution toute aussi copernicienne de la société dans son ensemble, y compris dans ses apriori économiques.
Et là… reste à lancer le mouvement, comme dirait Audiard : « qui… appuya le premier sur la gâchette ? Qui recassa le vase de Soissons ? Bref, qui donna le premier coup de pied au cul ? » (« Les Barbouzes » 1964).
Propulsé par Kunena
    • Portrait de Daniel Méjean
    • Groupes de niveau
    • Dernières gesticulations scolaire en date d’un pouvoir essoufflé : les groupes de niveau. Cette nouvelle avancée de...
    • Portrait de Daniel Méjean
    • Expliquez-moi ?
    • Certaines choses me sont particulièrement incompréhensibles. Cela semble même s’aggraver, peut-être l’effet de...
    • Portrait de farjaud
    • Retournement
    • Dans l'absolu, notre Président a raison. Mais nous sommes dans un monde bien réel. Pour s'opposer à la Russie, il...
    • Portrait de Daniel Méjean
    • Contre-propagande
    • Étant curieux de nature, j’absorbe régulièrement pas mal d’informations de provenances diverses, de préférence...