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Source : CNIL
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Invité
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08 Sep 2017 15:52 #1780 | |
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Les turpitudes réelles ou supposées de la vie politique sont telles que tous les citoyens de notre pays interrogés sur le sujet en appellent à un retour à un peu plus de transparence et de décence.
Nous sommes bien sûrs tous conscients que l’exercice du pouvoir est corrupteur ! Et pour nous le rappeler, ce qui reste d’une presse libre de contraintes … budgétaires ne ménage pas ses efforts, bien aidée en cela par quelques séries télévisées qui enfoncent le clou à grand renfort de scenarii tordus : je pense à Borgen, House of Cards, Les hommes de l’ombre, etc. Il en ressort que l’exercice du pouvoir, même abordé avec les meilleures intentions, ne supporte pas la pleine lumière pour être efficace. Pour autant que les objectifs soient clairement définis ce qui est la moindre des choses vis-à-vis des électeurs, on commence à déraper dans les intentions pour les atteindre. Et ne parlons pas des moyens employés et de leur articulation. Plus on s’éloigne des objectifs, plus cela s’obscurcit. En tout ceci, la conduite de la politique s’apparente beaucoup de celle de la guerre. Ce n’est pas une découverte depuis les écrits de Clausewitz. Justement, parmi tous les moyens de triompher sur le terrain, il en est un qui est particulièrement intéressant pour notre propos : la surprise. La surprise permet souvent de l’emporter, même en position de faiblesse. Mais pour en user, il est nécessaire d’être le mieux informé possible sur les intentions adverses, de masquer le mieux possible les siennes propres, et à partir de là, de développer des idées suffisamment originales pour ne pas être percées dès le début de leur déploiement. Renseignement, déception et chemins de traverse. Trois choses de l’ombre : on espionne en douce, on enfume le plus possible, on arrive par où personne ne nous attend ! L’ennemi premier est d’abord la transparence. Même si l’objectif est connu de tous, si le courage pousse à l’atteindre, le cheminement restera en partie souterrain simplement parce que ces zigzags, ces compromissions, ces petits arrangements qui sont à la politique ce que le jeu est à la mécanique, ne sont pas tolérables aux esprits du premier degré des partisans. Le pouvoir a besoin d’obscurité sinon rien. Blocage ! Il en a toujours été ainsi. L’effet collatéral le plus pervers de cette obscurité est la corruption qui prospère dans les mêmes lieux. Pouvoir et corruption sont donc indissociables et il est complètement vain d’imaginer une seconde qu’il puisse en être autrement. C’est la raison pour laquelle un pouvoir démocratique au plus près de son idéal se doit de n’offrir aux élus qu’un passage bref dans la zone de clair-obscur. Et peut-être en préalable à leur candidature, une solide formation à la philosophie politique. Histoire de savoir où ils mettent les pieds … et de ne pas dire qu’ils ne savaient pas ce qui les attendait. Honnêteté et naïveté ne font pas bon ménage, le côté obscur est toujours en embuscade. |
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