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Source : CNIL

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SUJET : Mélenchon sur la piste de Tsipras

Mélenchon sur la piste de Tsipras 17 Oct 2016 09:25 #1605

Que ferait Jean-Luc Mélenchon s’il était élu Président de la République ?

Une politique radicalement différente, une politique vraiment de gauche, croient ceux qui ont envie d’y croire.

Pourtant, à examiner son programme, le doute est permis.

Son programme s’appelle “L’Avenir en commun”. Il est rédigé, assure Mélenchon, à 100 000. Il comprend 350 mesures plus 40 livrets complémentaires. Comme si la quantité était gage de qualité. Le programme de Syriza faisait 600 pages. Qui dit mieux ?

Il s’est passé quelque chose de curieux ce weekend. Jean-Luc Mélenchon a créé un mouvement de soutien à sa candidature, “La France insoumise” — pour en faire partie, il suffit de donner son adresse courriel par Internet. Eh bien, les “adhérents” de ce mouvement ont voté — toujours via internet — sur les 10 mesures prioritaires du programme. Ce sont les fameux 100 000 rédacteurs du programme selon Mélenchon ; en fait, seulement 11 362 ont voté. Amusant, parce que le vote obligatoire fait partie du programme de Jean-Luc Mélenchon !

Cette façon de procéder nous dit comment Jean-Luc Mélenchon conçoit la démocratie. Chacun, chez soi et sans en avoir discuté, choisit les mesures qui lui tiennent à cœur, comme on choisit sur la carte d’un restaurant. Et l’agrégation de ces choix constitue le programme prioritaire, celui que le candidat devrait mettre œuvre s’il était élu.

On imagine bien que ça ne peut pas fonctionner. Les mesures politiques et économiques ne sont pas indépendantes les unes des autres. Nous ne sommes pas dans un restaurant. Jean-Luc Mélenchon le sait parfaitement, il n’est pas novice en politique. Tsipras avait suivi la même démarche avant lui. Quand vient l’heure d’appliquer le programme, on “découvre” que des exigences autres, économiques, imposent d’autres priorités.

Voyons rapidement les points sélectionnés par cette démocratie presse-bouton.

1. Le refus des traités de libre-échange Tafta et Ceta avec les États-Unis et le Canada

Très bien, mais en quoi est-ce un progrès ? Il est évident que ces nouveaux traités de libre-échange ne sont pas la cause de la pauvreté et de la misère actuelles ; ce sont forcément les accords déjà passés qui en sont responsables. Or, Jean-Luc Mélenchon était ministre quand des “Accords d’Association” ont été conclus entre l’Union Européenne et l’Égypte, entre l’UE et la Macédoine, entre l’UE et les pays et territoires d’Outre-Mer, entre l’UE et l’Algérie, entre l’UE et le Chili et entre l’UE et le Liban.

2. L’abrogation de la Loi Travail

Très bien encore. Mais, à nouveau, cette loi n’est pas encore appliquée et n’est donc pas la cause de la pauvreté et de la misère actuelles. Arrêter de reculer, ce n’est pas aller de l’avant.

3. Instauration d’une “règle verte” consistant à ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer

C’est bien gentil de vouloir appliquer une telle règle. Mais, comme indiqué précédemment, une telle mesure prise isolément ne peut avoir que des effets négatifs. Elle enchérirait les prix des produits made in France. Or, en maintenant le système de libre-échange actuel, cela aboutirait à la ruine de ce qui reste de l’industrie française. Démagogie.

4. La “refondation démocratique” des traités européens…

C’est un vœu pieu. La France ne peut pas imposer une remise à plat de tous les traités aux 26 autres États.

…et à défaut, l’application d’un “plan B”.

Bizarre, cette expression, “plan B”. Pourquoi ne pas carrément dire : “sortie de l’Union Européenne” ?
Eh bien, Jean-Luc Mélenchon cultive le flou artistique : « Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer une autre forme de coopération. » On sort des traités européens sans sortir de l’Europe ? Et l’euro ? Il n’en est question nulle part. Comme l’écrit Frédéric Lordon, ce “plan B” « prend des airs de croisade pour Jérusalem avec la secrète arrière-pensée de s’arrêter à Romorantin. » Pas étonnant quand on sait que monsieur Mélenchon était ministre lors de l’introduction de l’euro, le 1er janvier 2002.

5. Un plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables par la sortie du nucléaire

C’est aussi ce que promettaient les camarades d’Europe Écologie Les Verts, avant de se vautrer dans les cabinets ministériels.

Et, encore une fois, cette mesure prise isolément se ferait au détriment de la compétitivité à court terme. Le Danemark vient de mettre fin à sa transition énergétique pour cette raison.

6. Le droit de révoquer un(e) élu(e)

Cela se ferait par référendum. Cela peut soit engendrer de l’instabilité, soit être exceptionnel et donc sans portée, selon les critères choisis. Une mesure bien plus simple à mettre en œuvre serait autrement plus efficace — à condition de réellement vouloir que les élus soient contrôlés.

7. Un référendum pour une Assemblée Constituante

8. La protection des biens communs comme l’eau, l’air, le vivant ou la monnaie

Amalgame curieux. Et, le silence étant fait sur la monnaie dont il s’agit, faudrait-il protéger l’euro ?

9. La séparation des banques d’affaire et de détail et la création d’un pôle public bancaire

Oh ! Que c’est mou ! Ça se comprend : un homme de droite, le Général de Gaulle, avait nationalisé la plus grande partie du système bancaire en décembre 1945. Mais Jean-Luc Mélenchon, lui, a participé au gouvernement Jospin qui a privatisé ou lancé la privatisation d’Air France, des Autoroutes du Sud, du Crédit Lyonnais, de France Télécom, du GAN, de Thomson, du CIC, de la CNP, de l’Aérospatiale… Et maintenant, celui qui a créé les problèmes prétend résoudre ces problèmes !

10. L’instauration d’un Smic mensuel à 1 300 euros et la revalorisation des salaires des fonctionnaires

Même remarque que précédemment. On peut toujours promettre tout et n’importe quoi, si, en même temps, d’autres mesures ne sont pas mises en œuvre pour que ça fonctionne, notre Mélenchon sait parfaitement que ça ne sera jamais appliqué — tout comme Tsipras avant lui.

(Sources : Europe 1 le Jdd, Mélenchon : “Je deviens central”, 16 octobre 2016 ; jlm2017, J’appuie la candidature de Jean-Luc Mélenchon ; wikipedia, European Union Association Agreement ; wikipedia, European Union free trade agreements ; Rassemblement contre les injustices pour la liberté, le développement économique écologique, Le pré-programme de Jean-Luc Mélenchon pour 2017, 15 octobre 2016 ; Le Monde diplomatique, Plan A, plan B ? Plan C !, 1er octobre 2015 ; l’express, Privatisations : les chantiers de Jospin, 10 septembre 1998 ; wikipédia, Privatisation en France)
Dernière édition: 17 Oct 2016 10:20 par Rémi Castérès.
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