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Source : CNIL

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SUJET : L'Église catholique : non aux conséquences, rien sur les causes

L'Église catholique : non aux conséquences, rien sur les causes 15 Oct 2016 08:43 #1604

Les évêques de France viennent de publier un livre, Dans un monde qui change retrouver le sens du politique. L’Église reste une grande structure et une grande force idéologique. Elle est bien plus ancienne que le capitalisme. Même s’il ne faut pas oublier qu’après des débuts difficiles, elle s’est arrangée pour toujours se trouver du côté du manche, il est intéressant de savoir ce qu’elle dit sur la situation actuelle.

Le constat de l’Église se démarque de l’optimisme obligatoire des libéraux il y a quelques années et du néo-optimisme béat des adeptes des solutions locales, du genre Demain. Le diagnostic est à l’opposé : « Il y a de la tristesse dans notre pays aujourd’hui. » « Notre société semble comme à fleur de peau, à vif. » Lors de la présentation de l’ouvrage à la presse, Mgr Pontier a parlé d’une société « inquiète, anxieuse, insatisfaite ».

« Le “je” semble pris en compte mais il a du mal à trouver sa place dans un “nous” sans véritable projet et horizon. »

Comment ne pas souscrire à cette façon d’exprimer la suprématie de l’individualisme et la perte de la relation de protection réciproque entre l’individu et la société ? L’individualisme entraine la perte du sens de la vie et les évêques ont bien raison d’écrire que le “je” semble pris en compte, parce qu’en réalité l’individualisme conduit à la perte des individus.

« Il n’y a plus, ou de moins en moins, de vision anthropologique commune dans notre société » ajoutent les évêques. J’aurais préféré : il n’y a plus, ou de moins en moins, de vision anthropologique dans notre société.

C’est ce qui fait qu’une société cesse d’être une société et n’est plus qu’un agglomérat de personnes, le monde libéral soumis à la loi du marché.

Ça va donc très mal. Mais pourquoi ?

À la base, il y aurait le discrédit dans lequel est jeté la classe politique. Les évêques déplorent le comportement d’élus aux antipodes de l’idéal du service désintéressé.

Soit, mais ça n’est pas une cause, c’est un constat. Cela n’explique pas pourquoi il y a eu cette perte du désintéressement et cette corruption massive.

Viennent ensuite les désirs contradictoires des Français. La Croix explique : « Ils veulent des autorités publiques plus présentes mais se plaignent dès qu’elles se font intrusives. Le désir du risque zéro engendre une surproduction de normes jugées ensuite trop contraignantes. » Pour les évêques, « la difficulté de réformer est une autre bonne illustration des paradoxes de notre pays ».

Mais ça n’a rien d’étonnant que dans une société inquiète et anxieuse, les gens recherchent la présence des autorités (censées les protéger) et désirent le risque zéro. Ça n’a rien d’étonnant non plus qu’ils découvrent à chaque fois que les politiciens corrompus ont répondu à ces attentes par des mesures qui les briment.

L’analyse des évêques est tout à fait superficielle. Elle devient plus inquiétante quand ils évoquent “la difficulté de réformer”. C’est l’argument choc des libéraux : si ça va aussi mal, c’est parce que les Français résistent aux réformes qui leur apporteraient la prospérité et le bonheur. Ces réformes, comme la réforme du code du travail, visent toujours à supprimer les protections sociales et à libérer le marché, et ce sont elles qui ont apporté la tristesse, l’inquiétude, l’anxiété et l’insatisfaction.

Quelles sont les solutions ?

Il est difficile de saisir en quoi consistent précisément les solutions proposées par les évêques. Il faudrait accepter la différence culturelle, rechercher des compromis, développer une « laïcité ouverte », s’impliquer pour la collectivité au niveau associatif, local, national et européen.

Certes, les évêques semblent reprendre les paroles de l’Internationale, « Il n’est pas de sauveur suprême, ni Dieu ni César ni tribun » quand ils affirment : « Retrouver la vraie nature du politique et sa nécessité pour une vie ensemble suppose de s’y disposer, de le choisir, de le permettre. Cela ne tombera pas du ciel ou par l’arrivée au pouvoir d’une personnalité providentielle. »

Mais comment parler de politique en passant sous silence l’emprise des plus riches sur tous les aspects de la vie, leur contrôle de l’économie, leur mainmise sur les médias et l’information ? Comment oublier d’où vient la corruption généralisée ?

Les évêques sont sensibles à la situation et paraissent se placer du côté du peuple. Mais ce qu’ils proposent les remet toujours du bon côté, celui du manche.

(Source : La Croix, Les évêques appellent à refonder la politique, 12 octobre 2016)
Dernière édition: 15 Oct 2016 08:44 par Rémi Castérès.
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