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La Chine va mal mais le reste du monde aussi

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SUJET : La Chine va mal mais le reste du monde aussi

La Chine va mal mais le reste du monde aussi 13 Jan 2016 13:30 #1274

Selon les douanes chinoises, le commerce extérieur chinois a baissé de 7 % en valeur en 2015. Le gouvernement chinois tablait sur une augmentation de 6 %.

Les exportations n’ont reculé que de 2 % si l’on en croit les douanes (on peut avoir quelques doutes ; il s’est déjà trouvé que le montant des exportations annoncées par les Chinois dépassait le montant des importations déclarées par leurs clients). Mais surtout, les importations ont plongé de 13 %.

Les économistes libéraux expliquent cela par la chute des prix des matières premières mais cette explication n’explique rien.

Si les prix des matières premières chutent, c’est que les dirigeants chinois escomptaient poursuivre à l’infini leur modèle de développement : toujours plus d’exportations, toujours plus d’investissements — ce qui entrainait toujours plus d’importations de matières premières.

Mais la demande a des limites, d’autant que la plus grande partie de la population mondiale est appauvrie par la mondialisation et ne peut pas s’endetter à l’infini.

Et c’est la réduction des importations des matières premières qui a provoqué la chute de leurs cours, pas l’inverse. Par ricochet, de nombreuses économies sont déstabilisées (pétromonarchies arabes, pays africains, Indonésie, Brésil mais aussi Canada et Australie).

Malgré cette chute, la Chine conserverait sa première place dans le commerce mondial, l’ensemble du commerce international s’étant contracté en 2015. Les données étasuniennes ne seront pas publiées avant février.

Dernière remarque : l’aggravation de la Crise générale du capitalisme a des conséquences sérieuses sur le fret maritime. La dernière génération des navires géants (qui ne peuvent desservir que quelques ports chinois, japonais et européens) n’est concurrentielle qu’à condition que ces navires aient des taux de remplissage élevés. On peut s’attendre à des faillites spectaculaires.

(source : La Tribune, 13 janvier 2016)