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Source : CNIL
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Comprendre le monde implique l’absorption d’une quantité d’informations assez considérable.
Que ce soient des connaissances de fond ou la revue de presse quotidienne (voir à ce sujet « La recette de fabrication » des infos de Rémi diffusée récemment à ses lecteurs), cela prend du temps, beaucoup de temps. Or le temps est aujourd’hui disputé par les effets de la diversion et de la propagande. Ce bombardement est si intense qu’il est bien difficile de s’en abstraire faute de savoir comment faire la part des choses dans un tel flot « d’informations ». Pour beaucoup, la solution vient d’Internet qui offre d’immenses facilités d’accès à toutes sortes de choses, à des bases de données recouvrant le champ des activités humaines, à toutes les opinions possibles. Bruts de forge. Donc à prendre avec des pincettes, si toutefois on a conscience du problème et après, du temps à lui consacrer. Souvent en désespoir de cause et aussi par commodité, nous sommes nombreux à puiser dans ce réservoir désordonné pour meubler nos réflexions. Répétons-le, comprendre le monde nécessite temps, méthode et connaissances. A partir du moment où on ne prend pas ses désirs pour des réalités, où on ne s’enferme pas dans des stéréotypes, la méthode pose moins de difficultés que les connaissances. Une réflexion efficace ne peut pas être construite à partir de connaissances tout juste importées d’un support externe et qui n’ont donc pas été longuement digérées et validées par confrontation à d’autres sources. On ne peut pas être sérieux en prenant la première information au premier degré, surtout celles qui apparaissent en tête dans les moteurs de recherche. Les connaissances s’organisent en nous en réseaux qui se recoupent et se valident au cours du temps, au fil des vagabondages de notre curiosité. La vraie matière à réflexion est là, les sources externes ne sont utiles que pour la précision de détails, que l’on sait cette fois trouver au bon endroit et pas là où il est tentant d’aller par facilité. L’orientation de plus en plus sensible de nos semblables vers un usage immodéré des mémoires externes rapides d’accès les exposent à toutes sortes de manipulations délétères et aussi au risque de black out dès qu’ils sont par hasard déconnectés. Que fait-on lorsque la batterie est vide ? Etre à la merci de cet objet anodin me semble extravagant ! La volonté de comprendre le monde doit s’appuyer sur une immense curiosité complétée de l’immense plaisir de relier tout ce qu’on découvre en une géographie mentale avec un Nord, un Sud, des routes, des chemins de traverse, etc. Nous désespérons souvent de l’apathie générale : peut-être sommes nous simplement confrontés à une autocensure fondée sur la sourde conscience de n’avoir pas matière à réflexion et donc rien à dire sur un monde qui nous échappe par méconnaissance ? Il est grand temps d’ériger la curiosité en vertu cardinale ! |
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Je serais encore plus catégorique : l’ignorance empêche la pensée. On ne peut manipuler que les idées, que les concepts, que les connaissances qui sont immédiatement disponibles dans notre cerveau. Ce que l’on ignore ne peut pas être traité. Croire qu’il serait inutile de mémoriser parce que les connaissances sont toutes là, à portée d’un clic, sur wikipédia, se paye d’un prix fort : la disparition de l’intelligence.
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Un article du Figaro publié le 13 novembre 2015 résume la position de Michel Serres :
« Dans une fable intitulée Petite Poucette, le philosophe Michel Serres, fasciné par l'avènement de l'outil numérique, affirme que celui-ci libère l'homme de la contrainte de la mémorisation au profit d'une intelligence démultipliée, comme si l'ordinateur lui tenait désormais lieu de cerveau extérieur. La révolution numérique ne fait selon lui qu'achever un processus de médiatisation technologique entamé à la Préhistoire avec la taille du silex. Il considère avec enthousiasme que la plupart des défis éducatifs seront résolus grâce à l'accès illimité au savoir et à l'information. » |
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Dernière édition: 14 Nov 2015 05:15 par Rémi Castérès.
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