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Source : CNIL

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SUJET : La politique du travail à la sauce US

La politique du travail à la sauce US 06 Déc 2013 08:02 #41

Eduardo Porter a publié un article dans le New York Times du 3 décembre 2013 sous le titre : « Une politique américanisée du travail se répand en Europe ». Extraits.

En 2008, 1 900 000 travailleurs portugais du secteur privé étaient couverts par des conventions collectives. L’année dernière, ce nombre est tombé à 300 000.

L’Espagne a assoupli les restrictions sur les licenciements collectifs et sur les licenciements abusifs. Elle a réduit les contraintes sur le travail temporaire, permettant des contrats à durée déterminée jusqu’à quatre années d’affilée. L’Irlande et le Portugal ont gelé le salaire minimum tandis que la Grèce a réduit le sien de près d’un quart. De nombreux pays européens ont démantelé furieusement la protection des travailleurs pour réduire le cout du travail. C’est la seule stratégie disponible pour restaurer la compétitivité, pour augmenter l’emploi et pour redevenir solvable. Cette politique change radicalement la nature des sociétés européennes.

La question est de savoir si une relative équité peut être maintenue dans le travail alors que les institutions qui ont protégé pendant des décennies les salariés cèdent le pas à une approche dérégulée, dans le style étasunien.

Jusqu’à présent les faits montrent que la réponse est non. La preuve la plus convaincante en est fournie par le pays qui a le premier adopté cette stratégie et qui apparait aujourd’hui comme un parangon de réussite : l’Allemagne.

La refonte du marché du travail a débuté en Allemagne après la réunification, au début des années 90, quand les entreprises de l’ex Allemagne de l’Est ont découvert qu’elles étaient moins productives et qu’elles ne pouvaient pas se permettre les salaires de l’Ouest. Elles sont sorties en masse des accords sectoriels conclus entre branches industrielles et syndicats représentatifs. Les entreprises de l’Ouest ont vite suivi cette stratégie. La part des travailleurs allemands couverts par des conventions collectives a chuté.

Au début des années 2000, les efforts pour améliorer la compétitivité et l’emploi ont encore davantage érodé la protection des salariés, en alimentant un boom des mini-jobs mal payés qui représentent aujourd’hui plus du cinquième de l’emploi en Allemagne.

Aujourd’hui, l’Allemagne est considérée comme un brillant exemple des vertus de ce genre de réforme. C’est un grand pays exportateur, avec un taux de chômage qui ne serait que de 5,2 % selon Eurostat, faisant l’envie de tout le monde occidental. Mais si on y regarde de plus près, il devient évident que tous les Allemands n’ont pas profité du succès de leur pays.

En 1991, les 10 % des Allemands les plus aisés recevaient 26 % du revenu national, avant impôts et transferts sociaux. En 2010, leur part a grimpé à 31 %. Au cours de la même période, la part de la moitié inférieure de la population allemande chutait de 22 % à 17 %.

Cette stratégie allemande est-elle d’aucune utilité pour les autres pays européens ? La question est vivement débattue. Certes, les exportations allemandes ont décollé, disent les critiques, mais la consommation intérieure stagne en raison de la baisse des salaires. Il a donc fallu beaucoup de temps pour que ces efforts créent des emplois.

De plus, le rebond allemand s’appuyait sur une économie mondiale en pleine croissance qui avait besoin des produits exportés par les Allemands. Le monde d’aujourd’hui est très différent. « La demande asiatique a eu un effet bien plus important que les mini-jobs », affirme M. Torres de l’Organisation Internationale du Travail.

Mais autre chose est en jeu. Même si la stratégie allemande réussissait au final à créer de l’emploi, qu’elle est son effet sur l’Europe ? Andrew Watt, qui dirige l’Institut de Politique Macroéconomique en Allemagne, s’inquiète que la dérèglementation du marché du travail ne descende en cascade d’un pays affaibli vers l’autre, chacun s’engageant dans une compétition inutile pour gagner des parts de marché sur ses voisins dans un monde où la demande est insuffisante. « Le pays le plus faible à un moment donné est contraint à des restrictions majeures, dit-il. D’abord ça a été l’Allemagne, maintenant c’est l’Espagne et le tour de la France arrive. »

« Je suis préoccupé par les couts que cela représente à long terme, ajoute-t-il. Il est difficile de rétablir des négociations collectives et les structures d’un État social une fois qu’elles ont été détruites. »

Le marché du travail en Europe semble destiné à suivre de plus en plus le modèle étasunien. « C’est une façon de faire une Europe qui ressemble de plus en plus aux États-Unis, dit Andrew Watt. S’agissant des Européens, ce n’est pas ce que la plupart d’entre eux veulent. »
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