C’est parait-il, le moment de parler de bilan de fin d’année. Comme si 2025 allait être différente de 2024 en matière de prévisible et d’imprévisible, de grandeur et d’infamie, de fierté et de honte…
De quoi a été faite 2024 ?
De prévisible : une succession de gouvernements de vieilles lunes, sans saveur ni idée…
D’imprévisible : une dissolution en mode rock’n roll pour que rien ne change…
De grandeur : Marc Bloch annoncé au Panthéon, enfin…
D’infamie : Vlad 1er, Bachar, Benjamin, Donald, j’arrête faute de place…
De fierté : les Jeux Olympiques, Notre-Dame…
De honte : la France coloniostalgique enfin virée d’Afrique en deux temps et trois mouvements…
Je pourrais continuer longtemps à ce petit jeu. Mais soyons moins lacunaires !
Beaucoup de regrets en cette fin 2024 !
Les religieux de tous crins sont toujours aussi rétrogrades et confis dans leurs dogmes, ainsi poussés au goût du pouvoir, faute de spiritualité vraie,
Les femmes sont toujours la cinquième roue du carrosse malgré tout le baratin ambiant,
Le repli communautariste poursuit son grignotage du vivre-ensemble et de la fraternité,
Le débat démocratique prépare son entrée au musée des illusions perdues,
Les économistes continuent de nous vendre un système qui ne marche que pour les riches,
Les gauchos s’obstinent à s’autodétruire à coups de chapelles et de motions,
Les fachos n’en finissent plus de grignoter des voix avant de dévorer nos droits,
La réalité devient un mensonge qui a mal tourné au fond du marécage des fakenews
Les politiciens s’accrochent toujours plus à leurs mandats du fond de leurs bulles,
Les politiciens sont toujours enfermés dans l’idéologie ultra-libérale qui castre leur pensée,
La Justice plus nue qu’aveugle se dilue dans ses délais impensables et sa pauvreté scandaleuse,
La sécurité taille des croupières à la liberté sous les applaudissements des bonnes gens,
Les journalistes étouffent sous le couvercle d’une censure financière qui ne se cache même plus,
Le déni de réalité l’emporte haut la main, l’environnement est abandonné à son sort, en rase-campagne,
Les modes d’action et de vie dispendieux en ressources gagnent toujours plus de terrain,
Les profs à l’autorité confisquée sont soumis au gouvernement de la trouille, pas de vagues,
Les multinationales de tous crins se gavent avec ce qu’elles extraient de nos poches,
L’esprit de défense s’est évaporé dans la diversion consumériste et individualiste, pourvu qu’on boive et avec qui, tant pis !
…
Bon, j’en ai marre, là ! D’un an sur l’autre, les mêmes antiennes. Pourquoi sommes-nous incapables de trouver les solutions à des problèmes posés depuis des décennies ? Ah, nous les connaissons, les solutions ? Eh oui ! Elles sont même simples et ne nécessitent qu’un peu de courage politique.
Seulement voilà, cet ingrédient est d’une rareté de diamant, enfoui sous les carriérismes.
L’intérêt général a disparu, ensevelis sous les lobbys d’intérêts privés qui assiègent les décideurs à longueur de temps et d’argent ! Il a disparu, écrasé par les plans de carrière et les petits arrangements entre élus oublieux des promesses sur lesquelles ils ont été élus. Ils nous font chaque fois le coup, une fois au pouvoir, de découvrir les dettes abyssales et la gestion olé-olé de leurs prédécesseurs, prétexte à serrer encore plus les boulons sans pour autant proposer d’idées novatrices, toujours trop chères à mettre en œuvre, ou trop difficile « dans le contexte actuel », celui qui dure sans fin.
Mais, haut les cœurs, le vrai sens de la vie est dans la bataille et en voici une belle liste à mener, de quoi fracasser épées et boucliers contre le gouvernement des moulins à vent !