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Source : CNIL
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Comme je l’espérais, la place d’Israël au Moyen-Orient étant un sujet inflammable, un débat s’ouvre ici. C’est déjà quelque chose même si on espère qu’il puisse surtout se tenir entre les protagonistes directs en vue d’enfin trouver une solution acceptable mettant fin à une suite quasi ininterrompue de conflits depuis la création aux forceps de l’état d’Israël en 1948.
Je remercie Jacques d’avoir rappelé précisément la longue litanie des évolutions doctrinales de chacun des protagonistes, celle des accords passés entre eux et souvent aussi vite violés, ainsi qu’un point à l’instant t de la situation concrète de chacun d’entre eux. Ce constat d’une situation invraisemblable, que je partage et que je dénonce ici au fil de mes articles, qu’il est bon de rappeler de façon synthétique tant il révèle la complexité de ce conflit interminable, mène à un certain nombre de réflexions hélas peu lisibles dans les flots de propagande dispensés par les acteurs du drame et leurs alliés. 1 - Je ne prétends pas que les Israéliens sont victimes de génocide. Le 7 octobre, dans la foulée de la razzia d’otages comme monnaie d’échange dans de futures discussions – le Hamas oubliant que chaque résident en Israël est considéré comme un soldat avec les risques que cela suppose d’où ce que nous prenons ici pour un mépris des otages par leurs autorités – suivant le chemin ainsi ouvert, un certain nombre de Gazaouis en ont profité pour se lâcher sans limites contre des populations se croyant à l’abri de leur supériorité militaire. Quelles étaient les véritables intentions de ces gens ? Tuer, violer, piller, dans une grande pulsion de défoulement dont l’histoire de l’Humanité est littéralement pavée. Et après moi, le déluge de feu… 2 - Les terribles effets collatéraux de l’intention israélienne d’éradiquer le Hamas comme ennemi implacable, sont dénoncés à juste titre avec virulence partout dans le monde civilisé, d’une manière totalement oublieuse du piège pervers monté par le Hamas qui se fout des Palestiniens comme de son premier lance-roquettes en se mettant à l’abri derrière les malheureux civils qui, comme le rappelle Jacques, n’ont d’autre choix que de laisser faire cette ignominie sous peine de mort ! Mourir de la main des prétendus siens ou de la main de l’ennemi juif, c’est de toute façon mourir ! Quel choix ont ceux qui souhaitent vivre en paix au prix d’accords de compromis ? Aucun. Ce système de défense prend en otage l’opinion en désignant l’arbre mortel qui cache la forêt de son immoralité totale. Il est vrai que la morale n’a pas grand-chose à faire là non plus. 3 - Pour évoquer un sujet qui passe sous silence la plupart du temps : l’opposition des modes de vie entre Israël et ses voisins arabes, palestiniens ou autres. Le tout exacerbé par l’omniprésence des réseaux sociaux. Car même ceux qui crèvent de faim ou sous les bombes, ont des portables. Philippe a séjourné là-bas ces derniers jours, postant des photos laissant à penser qu’il était plutôt en Californie plutôt qu’à deux pas de deux zones de guerre et de destruction, ne serait-ce que dans le ciel, les trainées innombrables des roquettes des uns et des missiles de défense des autres. Même en faisant abstraction des projectiles divers, la différence de potentiel de ces fameux modes de vie entre les Israéliens laïque et la religiosité des autres populations, israéliennes et palestiniennes, cause un court-circuit permanent nourri de mépris, de frustration, d’intolérance et de haine. 4 - Qu’en est-il des peuples, doit-on les confondre avec leurs dirigeants ou bien les séparer ? Je crois personnellement à la responsabilité des peuples. Vivre dans une société prise en otage par des salopards qui la mènent au pire est-il une fatalité ? Pour les individus qui n’en peuvent mais sinon à y laisser leur peau, certes. Mais une société est un collectif d’individus qui, s’ils sont animés des mêmes intentions, peuvent reprendre l’initiative s’ils le veulent. Ce n’est hélas pas la solution de facilité même si c’est déjà arrivé au cours de l’histoire humaine. Les Palestiniens sont pris en otage par la frange la plus violente d’entre eux, marionnettes de l’Iran qui anime tout en sous-main. Les Israéliens le sont eux aussi par la frange la plus radicale d’un spectre politique pourtant le plus ouvert de la région, la faute à des institutions démocratiques donnant un pouvoir exubérant aux extrémistes fascistes et/ou religieux, de ceux pour lesquels débattre est un aveu de faiblesse de plus contraire aux dogmes qui figent leurs pensées. A Gaza, personne ne manifeste contre le Hamas sous peine de mort, en Israël, beaucoup manifestent contre Netanyahu et sa clique depuis longtemps et sans effets pour cause de droitisation de la société. Donc, rien, rien ne bouge. 5 - Sans vouloir faire de la psychologie de bazar ou de comptoir, il est stupéfiant de constater qu’un peuple qui a connu la pire persécution qui soit au cours de sa longue histoire, culminant avec la Shoah, permette à certains des siens de se comporter en fascistes et ainsi de coloniser de force des terres qui ne leur appartiennent pas, entretenant une rancœur et une haine qui s’oppose à toute forme de discussions politique apaisée à propos de solutions pérennes qui existent pourtant sauf à les compromettre par des attitudes de voyous tolérées par un gouvernement complice ! C’est faire le lit du Hamas et du Hezbollah ! C’est vouloir maintenir une situation de guerre éternelle, prétexte à tous les excès et à toutes les lois d’exception. 6 - Je me demande qui a intérêt à quoi dans ce grand théâtre tragique où les peuples qui souffrent des deux côtés n’ont visiblement pas voix au chapitre. L’Iran des mollahs et ses proxys Hezbollah et Hamas, luttent pour leur existence liée à la guerre éternelle, bien conscients qu’ils n’ont rien de rien à offrir aux peuples qu’ils oppressent. Israël en train d’apaiser ses relations avec les riches états arabes a tout intérêt à profiter de l’avantage militaire en cours pour éradiquer leurs concurrents chiites bien moins accommodants au sens de leurs buts de guerre implacables au plus loin du culte de l’argent roi menant leurs voisins qui ne savent plus quoi faire de leurs richesses dans le giron de l’universalisme marchand. 7 - Je ne néglige pas non plus la notion de patrie en danger capable de fédérer autour de dirigeants honnis des populations pliant sous leur joug pourvu que leur pays soit attaqué et mis en danger de l’extérieur, que ce soit pour aider ou conquérir. C’est ainsi que Staline, oppresseur parmi les oppresseurs, parvint à mobiliser le peuple russe contre l’allemand dès juin 1941. Le nationalisme et le patriotisme ainsi titillés favorisent une sorte d’amnésie sociale dont bénéficient tous les tyrans en péril. 8 – Les belligérants sont alimentés en moyens, en armes, en influence par des pays extérieurs qui souvent, prêchent en même temps, la modération et la haine. Nous baignons dans une hypocrisie totale où les mots des accords n’ont plus aucun sens, seule compte l’éradication de l’ennemi, par tous les moyens. Ce conflit est totalement instrumentalisé dans d’autres buts que ceux qui sont affichés, pour satisfaire d’autres intérêts ou assouvir de vieilles rancœurs. On a ouvert la boite de Pandore et on découvre les double jeux, les mensonges, les alliances de circonstance qui nourrissent le conflit. On découvre aussi que beaucoup se réjouissent sous le manteau de voir s’affronter et s’entretuer des gens qu’ils n’aiment pas, que l’antisémitisme, qui n’a jamais disparu, revient à la surface et anime les discours nauséabonds d’acteurs politiques progressistes qu’on n’imaginait pas une seconde rejoindre le chœur des extrêmes-droites qui n’ont jamais désarmé. Enfin, ce conflit est le reflet de nos turpitudes, de nos lâchetés, de notre indifférence au sort d’autrui quand il est trop différent. Il ne s’arrêtera pas de lui-même tant qu’il est alimenté de l’extérieur, tant que les pays les plus puissants ne se mobiliseront pas pour faire cesser ce scandale permanent en revenant à l’application des accords satisfaisants déjà négociés par le passé sous leur égide. Ce sera difficile, l’affaire du 7 octobre a relancé la haine pour un siècle. |
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