Au cours de sa vie, chacun d’entre nous, que ce soit dans le monde politique, professionnel, associatif ou même dans sa famille, a dû prendre certaines décisions dépassant la réaction épidermique à un événement impromptu parce devant se situer dans le champ d’une réflexion plus complexe en vue de choisir le mieux possible les grandes orientations où évoluer dans le futur.
En d’autres termes et toutes proportions gardées, au-delà de la tactique, décider au niveau opératif voire stratégique.
Imaginez-vous confrontés à une remise en question radicale de vos manières d’agir dans un de vos domaines de prédilection, comment allez-vous imaginer ce que vous allez faire ?
Difficile d’y parvenir sans s’imposer quelques réflexions dans un ordre précis et avec la meilleure connaissance possible du contexte dans lequel vous évoluez.
Avant toute chose, vous devrez définir ce que vous voulez faire, dit autrement, vous devrez définir vos buts de guerre, les objectifs que vous souhaitez atteindre.
Ceci fait, il sera temps de vous demander par quelles voies y parvenir en tenant compte des moyens à votre disposition, du temps dont vous disposez.
Essayez d’accomplir une telle démarche avant de vous engager, pas très compliquée, elle permet de poser le problème en termes simples.
Trois choses donc : buts de guerre, voies y menant, moyens à disposition.
Ceci fait, il importe de veiller à l’équilibre entre ces trois pôles de votre réflexion. Cette phase n’est pas la plus simple à dominer car elle met en jeu nos égos et perceptions qui peuvent varier suivant les circonstances, ça se corse donc…
Des buts de guerre trop ambitieux ou irréalistes par rapport à vos savoir-faire ou/et à vos moyens vous feront passer de ce seul fait pour un vantard ou un rêveur.
Des voies trop difficiles à maitriser pour vous auront le même effet, mais cette fois, vous montrerez votre difficulté à appréhender votre encapacitation, c’est-à-dire la conscience de votre potentiel, au point de parvenir à y ajuster vos buts de guerre.
La mise en œuvre de moyens trop faibles malgré des buts de guerre raisonnables et une maitrise des voies y menant reflèteront un excès d’optimisme ou un mépris de la logistique.
Dans cette démarche, il est impérieux de faire preuve de réalisme et de savoir renoncer aux tentations de trop en faire au profit de ce fameux équilibre bien plus productif que toute autre invention fondée sur d’improbables exploits ou un quelconque miracle.
En effet, lorsqu’il faut décider du destin, c’est bien de cela dont il s’agit, d’un groupe humain de quelque forme que ce soit, politique, économique, associatif, familial… les conséquences d’un dérapage peuvent être terribles. Alors, du calme, le rêve ou l’inventivité qui sont les moteurs de toute évolution en sont aussi les ennemis s’ils sont pris argent comptant. Les transformer en buts de guerre implique de se confronter au monde réel pour les ajuster au possible de diverses manières sans pour autant les trahir.
Cet ajustement peut être un étalement dans le temps ou l’espace, la création d’étapes, la recherche d’alliés, que sais-je encore.
Essayez d’examiner certaines de vos décisions passées à l’aune de cette réflexion en trois phases.
Qu’est-ce que je veux, comment y parvenir, avec quoi ? Essayez donc, hop !