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Source : CNIL

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SUJET : Trains, gens et marchandises

Trains, gens et marchandises 07 Aoû 2023 19:29 #2483

Il y a quelques jours, j’ai passé une excellente soirée chez un ami vivant dans un village proche de Vienne, coincé entre le Rhône et les premières marches du massif du Pilat. Tout près de chez lui s’étire la double voie ferrée nord-sud dédiée principalement à la circulation de trains de marchandises longs comme des jours sans pain.
J’adore les trains. Surtout de marchandises pour la variété de leurs compositions multicolores, leurs grosses locomotives et leur raffut métallique lourdingue. Esprit de métal et de rouages.
Durant notre soirée, il en est passé six ou sept, dans un grondement peut-être un peu exagéré, mais bon. Ils roulent donc de nuit principalement. Sur cette voie où les transports de passagers sont réduits à la portion congrue le jour, il y a donc de la place pour des sillons marchandises supplémentaires. Mais encore faudrait-il que la chose soit rentable dans ce monde de tableaux Excel.
Et visiblement, les comptables ont rendu leur verdict, il suffit de comparer l’encombrement des rails et celui des autoroutes ! Dans ce cas, cependant, comparaison n’est pas raison, il s’agit ici de choux et de carottes ! On met en balance deux modes de transport bien différents, l’un rigide mais efficient en kW/tonne, l’autre, d’une grande souplesse mais au coût environnemental élevé.
En matière de transport, le gros problème, c’est le dernier kilomètre, celui qui amène à destination. La route s’y impose sans peine, alors pourquoi ne pas rester sur la route du début à la fin ? Pour échapper à un autre coût qui horrifie les fanatiques du bénéfice, pardi : la rupture de charge, c’est-à-dire le fait de devoir changer de vecteur en cours de route. Nous savons tous instinctivement que brasser des chargements ne rapporte rien que des tours de reins, que devoir subir des correspondances en tant que voyageur est bien moins attrayant que de se vautrer dans sa bagnole pour n’en descendre qu’au plus près de la plage ! Même avec les reins en compote et les yeux qui papillotent.
Par le passé, les compagnies ferroviaires étaient organisées pour répartir les marchandises, soit en wagons complets, soit en vrac. Raison d’être de nombreuses gares de triages et des halles à marchandises qui étaient dans toutes les gares, le pendant des bâtiments voyageurs.
Aujourd’hui, ces halles sont devenues d’immenses pôles logistiques qui encerclent les grandes villes et qui sont hélas, le plus souvent déconnectés du réseau ferré au profit de l’autoroute.
Tout ceci explique qu’on ait laissé tomber le rail au profit du bitume, ce tropisme touchant aussi les politiciens bien formatés par les lobbies de la route, pesant sur la finance, l’emploi, voire la capacité de nuisance, face à ceux du rail qui ont un peu perdu pied faute de pouvoir vendre de la souplesse.
Les gens de la route se sont vus renforcés par la mainmise croissante des grandes plateformes de vente par internet et le succès de la propagande « tout, tout de suite, où que je sois », pour lesquelles le train et ses rites, bureaucratico-médiévaux, n’ont pas le moindre intérêt.
Par conséquent, dans la vision ultralibérale du monde, le train n’a plus sa place, trop lent, trop lourd, trop réglementé, pas assez libre, que des péchés capitaux (!) donc…
Revenir à un moyen de transport massif et frugal comme le rail nécessiterait une prise de conscience radicale de l’impasse où nous nous précipitons en gaspillant allègrement nos ressources tout en saccageant notre cadre de vie. Revoici le déni de réalité qui nous empêche de sauter le pas.
C’est même plus compliqué car il faudrait aussi se poser la question de l’utilité au sens de valeur d’usage, de tout ce que nous achetons frénétiquement, du sens de tous les déplacements que nous entreprenons. En un mot, il nous faudrait apprendre à renoncer à certaines libertés accordées à nos désirs pour le plus grand bonheur du système qui vide ainsi nos poches au-delà de toute décence.
Impossible ? Pour ce qui concerne le rail, non. L’exemple de la Suisse devrait faire école. Le rail y est prioritaire sur la route, tout ce qui traverse le pays est sur voie ferrée, malgré une géographie infiniment moins favorable que la nôtre ! Comment est-ce possible ? Simple volonté politique. Comme toujours. De plus encouragée par un immense réseau déjà existant.
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