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Source : CNIL

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SUJET : Ambiguïté et bras armé

Ambiguïté et bras armé 20 Fév 2023 09:32 #2433

Lors d’une manifestation récente, j’ai récupéré un tract fortement orienté contre la police et l’armée. Les arguments développés tiennent la route et sont pleins de bon sens pour qui s’alarme de la brutalisation de la société et des relations entre pays. Par contre, je suis beaucoup plus dubitatif sur le discours qui suit, qui met le curseur à fond sur les conséquences d’une dérive autoritaire.
Je ressens la même inquiétude mais ne l’interprète pas du tout de la même manière.
La croissance constante des forces appelées à délivrer la violence légale est préoccupante mais répond à nombre d’insuffisances sociétales, notamment la démission éducative de parents débordés et le saccage systématique de l’instruction publique dont la transformation en éducation nationale a totalement brouillé la mission. D’où production de générations un peu déboussolées quant à leurs devoirs vis-à-vis de la société dans laquelle elles évoluent sans savoir en quoi elle sert leur bonheur.
Dans ce domaine, les forces de l’ordre qui pallient comme elles peuvent aux mécontentements et désordres, doivent ne jamais perdre de vue qu’elles sont celles de la République et certainement pas une quelconque milice gouvernementale de rencontre obéissant au pouvoir du moment. Elles doivent respecter elles aussi ses principes et ses lois avant toute intervention auprès d’une population le plus souvent bien plus ignorante qu’elles en la matière.
En ce moment et depuis bien avant la crise des Gilets jaunes, on a pu constater la tendance du pouvoir élu à les confisquer pour faire avaler aux gens descendus dans la rue des décisions contestables à tous égards, tout en caressant dans le sens du poil d’autres bords politiques familiers de la prééminence de la force sur le débat. Erreur manifeste.
Pour ce qui est des forces armées destinées à défendre le pays contre toute agression extérieure, il est de notoriété historique qu’elles ne sont pas préparées au maintien de l’ordre intérieur. Ayant servi dans un régiment de réserve instruit pour s’opposer à une supposée invasion soviétique (ce qui fait sourire aujourd’hui, beaucoup moins hier, avant de grimacer à nouveau, merci à Vlad 1er !…), je me souviens n’avoir pas été le seul, loin de là, parmi mes camarades, à avoir été choqué par les nouvelles missions nous incombant à la suite de la chute de l’URSS. Parmi lesquelles, le soutien aux forces de l’ordre, nous était apparu plus que contestable, même si on nous affirmait que nous n’aurions qu’à boucler des zones sinistrées pour éviter les pillages. Pas notre boulot, ça. Nous avons poursuivi notre entrainement d’une manière très pointilleuse en matière légale et avons été sauvés par le gong de la suspension du service militaire et la dissolution des régiments de réserve. Récupérer l’armée pour aider la police, c’est tellement tentant, mais aussi tellement dangereux. L’armée doit rester dans ses casernes tant que le pays n’est pas menacé d’envahissement par une puissance étrangère ou victime de catastrophes naturelles ou industrielles. Point barre.
Mais je reviens au tract qui fait abstraction d’un fait patent : nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours ! Dire qu’il faut supprimer l’armée et la police est intellectuellement et moralement très confortable. C’est croire que tout le monde est sur la même longueur d’onde.
Au plan intérieur, une société est composée d’individus aussi divers que variés dont il est impossible de prévoir l’évolution des comportements, un jour oui, un jour non. La grandeur de la démocratie est de permettre qu’ils puissent cohabiter en paix.
Au plan extérieur, il ne s’agit plus de gens mais de pays et ce changement d’échelle dans les rapports de force réduit considérablement les options. Le fâcheux exemple en cours à l’est met aux prises un pays qui n’a rien demandé à personne et un autre poussé aux pires extrémités par un pouvoir aux abois sans autre option qu’une diversion guerrière. Confronté à une violence déterminée, que faire, sinon prendre les armes d’une façon toute aussi déterminée sous peine de disparaitre ?
Ceux que l’histoire du monde n’indiffère pas savent comment se sont terminées les pathétiques tentatives d’apaisement visant à contenir les ambitions d’un certain caporal de Bohème, s’accroissant à chaque recul diplomatique des pays démocrates qui ont poussé l’ignominie jusqu’à abandonner leurs alliés menacés pour éviter la guerre. Personne ne veut la guerre. Faux, certains ne souhaitent que cela pour atteindre leurs buts, même s’ils sont débiles, parce qu’ils y croient ou qu’ils cherchent à sauver leur peau. A minima, il faut être deux pour négocier et s’entendre. Si l’un ne veut rien entendre, on fait quoi ? On se laisse emporter par les vents mauvais ? C’est ce qui s’est passé en 1939. C’est ce qui aurait pu se passer en 1914 lorsque les forces de gauche pacifistes se pliant à une terrible réalité, ont dû manger leur chapeau sous la menace de l’invasion fulgurante des forces allemandes et participer à l’union nationale sans arrières pensées immédiates.
Avec le recul, il est facile d’interpréter les événements ayant mené au pire, de leur trouver des raisons politiques en accord avec nos convictions, il n’empêche que lorsque l’ennemi avance, il n’est plus temps de tergiverser et de se draper dans une dignité outragée, mais celui de prendre les armes, content ou pas. Ce que font les Ukrainiens en ce moment.
Comme heureux membres de la société française, nous devons admettre que l’armée et la police sont aussi indispensables que l’hôpital public ou l’éducation nationale pour peu que ces institutions très particulières vues les conséquences de leurs actes, soient utilisées dans le domaine qui leur est dévolu. Si le bât blesse, ce n'est pas dans leur existence, c’est dans le trop faible contrôle démocratique de leur emploi.
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