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Source : CNIL

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SUJET : Peur motrice

Peur motrice 16 Jan 2023 09:56 #2419

Cela fait un bon moment que je vous tanne avec mes réflexions sur les origines des caractéristiques de nos sociétés du XXIème siècle. Et ce n’est pas fini, les réflexions, ça gigote tout le temps.
Les plus anciennes traces d’Homo Sapiens remontent à 300 000 ans. Hors de commune mesure avec la période dite « historique » récente. Les hommes ont donc vécu bien plus longtemps hors de l’organisation qui prévaut depuis les débuts de sa sédentarisation au Proche-Orient, voici à peu près 11 000 ans pour ce que l’on en sait. Avant, ils étaient nomades, subsistant dans l’incertitude des produits de la chasse et de la cueillette. La vie de nos ancêtres était être dure et sans merci.
Comme un confortable exercice de pensée, j’essaie de me mettre à leur place à partir du peu que je sais et aussi de ce que j’ai pu vivre dans différents contextes où la vie au grand air était la règle, même de façon temporaire et bien outillée : déjà plutôt… sélectif. Alors au paléolithique moyen, imaginez un peu…Je crois que j’aurais sans cesse eu peur, la trouille, la pétoche d’être mangé, de crever de faim, de perdre ma horde ou d’en rencontrer une autre, d’oublier comment faire du feu, de ne pas savoir lutter contre le froid ou la chaleur… liste non close.
La peur. Je pense que la peur est l’un des principaux moteurs de l’Humanité. Avec la cupidité et la curiosité. La peur sous-tend nombre de nos comportements. Vis-à-vis des autres humains, méfiance, intolérance, racisme. Vis-à-vis des forces de la Nature, croyances et religions.
Je pense que la sédentarisation a été vécue comme une manière d’échapper à une grande part de cette incertitude effrayante en contrôlant mieux la disponibilité de la nourriture grâce aux débuts de l’agriculture et de l’élevage. Au prix de l’apparition d’une nouvelle calamité, la guerre, menés par ceux qui manquent de tout contre ceux qui n’ont qu’un peu plus mais s’exposent à l’envie.
Tout ce qui a suivi, particulièrement l’apparition assez rapide de sociétés organisées, n’a tendu qu’à atténuer la peur des autres (au moins les plus proches !) et la crainte d’un monde agressif à l’hostilité permanente.
La peur. Un sentiment violent, souvent paralysant mais, s’il est surmonté, devenant moteur et nous poussant à nous dépasser pour lui échapper. En ce sens, la peur est aussi puissante que la curiosité pour peser sur notre destin et le monde qui nous entoure.
Après une longue période euphorique durant les fameuses « trente glorieuses » à peine assombries par les risques inhérents à la « guerre froide », vint un temps de je-m’en-foutisme pessimiste suivi de nos jours par une nouvelle fièvre trouillarde d’une part liée au retour de la guerre près de chez nous et surtout à la prise de conscience du désastre à venir causée par notre empreinte écologique irresponsable sur la planète.
Pour l’instant, cette peur-là n’a rien de motrice, elle nous sidère par ce qu’elle sous-entend de remises en question et de sacrifices. Elle nous titille depuis déjà quelques décennies mais de loin sans pour autant déclencher une quelconque réaction collective, même si on observe quelques individus se lancer dans diverses croisades sous les regards sceptiques et désabusés de tous les autres !
Le phénomène est intéressant en ce qu’il est le résultat d’une imbrication de deux peurs, celle de voir notre monde partir en vrille incontrôlable et celle de devoir changer nos habitudes de nantis (ou pour ceux qui ne le sont pas, d’abandonner leurs rêves de le devenir). D’où blocage. Et attentisme mortel.
Qui saura rompre ce cercle vicieux ? Encore faudra-t-il que le contexte social soit accueillant, que les gens soient persuadés que pour une fois, tous seront impliqués, que certains ne seront pas plus égaux que d’autres en sacrifices équitablement consentis. Vu les mœurs des gouvernants et dominants tous pays confondus, ce n’est pas gagné !
Restent nous, les citoyens de base. Nous devons agir en cohérence avec cette peur, convaincre autour de nous, ne plus voter pour des crétins si formatés dans des convictions dépassées qu’ils ne discernent plus la réalité, lutter collectivement pour mener les plus réfractaires à comprendre les enjeux, les plus désespérés à se projeter dans un avenir où ils seront un peu moins négligés.
Nous parviendrons alors à nous extraire d’un système de pensée de court-terme lié à la norme économique imposée sciemment par les plus puissants, en dépit de perspectives fatales au genre humain mais qui leur rapporte tant qu’il leur est impossible d’en sortir. Comptons sur nous, pas sur eux, ils ne feront rien que de rêver à Mars qui n’en demande pas tant.

Peur motrice 16 Jan 2023 10:18 #2420

Tu me sembles une fois encore très optimiste.
Tu dis que les citoyens lambdas que nous sommes ne doivent plus voter "pour des crétins formatés". Tu as raison. Sauf que, si l'on applique ce principe, on ne va plus voter car la clause est trop restrictive...Allez, courage !
  • FARJAUD
  • Portrait de FARJAUD

Peur motrice 16 Jan 2023 10:41 #2421

J'essaie de ne pas partir vaincu !
Je compte aussi sur la pression du danger causant cette fameuse peur motrice et salutaire. Avec un certain optimisme, j'en conviens.
J'ai beaucoup apprécié un film de 1951, emblématique de ce type de débat : "Le jour où la Terre s'arrêta" de Robert Wise, celui de West Side Story ! Il raconte l'arrivée d'un extraterrestre qui vient demander aux humains de cesser de montrer une agressivité à toute épreuve, sous peine d'être détruits par ceux qu'il représente. Époque de guerre froide aux perspectives sinistres.
Ce film a été refait en 2008, sous le même titre, (Scott Derrickson) mais cette fois, la menace nucléaire de 1951 a laissé la place à la menace écologique sur la planète, au point que les gens venus d'ailleurs embarquent à pleines arches tout ce que notre planète compte de diversité avant d'éradiquer l'espèce qui l'empoisonne : nous. Rassurez-vous, les humains seront sauvés à la suite d'un plaidoyer proche de celui de 1951, mettant en avant que nous sommes capables du meilleur, uniquement les deux pieds au bord du précipice.
Pour rester dans le monde du cinéma, d'autres sont beaucoup moins optimistes, il suffit de regarder "Don't Look up" (Adam McKay, 2021), qui parvient à nous faire rire jaune de notre crétinerie suicidaire !
Qui va donc l'emporter, es optimistes ou des pessimistes ? Nous seuls le dirons.
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