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Source : CNIL

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SUJET : Science

Science 18 Jan 2022 15:35 #2275

Alors que la science en général est de plus en plus comprise comme une simple opinion par une fraction croissante de gens oublieux que leur vie en dépend quotidiennement, il semble nécessaire de réfléchir à certaines choses dont l’évidence est devenue volatile et incertaine.
La science est issue de l’observation des phénomènes naturels ou du déroulement d’expériences qui doivent être interprétées sous forme de théories permettant de les rendre intelligibles. A l’inverse, toute théorie imaginée pour expliquer quoi que ce soit, doit être validée par des observations et des expériences conformes à certaines exigences. Une relation de cause à effet peut être vérifiée par une contre-épreuve, si, en supprimant la cause, on supprime l’effet, histoire de ne pas se faire entrainer sur la pente d’idées préconçues. Aucune certitude n’est possible sans cette contre-épreuve.
Une théorie, ce n’est pas n’importe quoi, pour qu’elle soit valide, elle doit partir des faits observés (cf. ci-dessus !), être cohérente (sans contradictions internes), simple (pas d’usine à gaz, les solutions les plus simples sont souvent les meilleures), réfutable (haro sur les dogmes tombés du ciel !), et enfin permettre de reproduire ou de prédire le phénomène observé (lorsqu’il ne l’a pas encore été, les ondes gravitationnelles par exemple, mises en évidence un siècle après leur prédiction) et ses résultats. S’ils ne sont pas conformes aux prévisions de la théorie, c’est elle qui est incomplète ou fausse, pas les résultats ! On remet alors l’ouvrage sur le métier, le doute systématique étant le moteur de cette démarche.
Ainsi, la science est l’un des piliers les plus robustes de la connaissance du monde réel car fondée sur son observation concrète, à la différence de l’arbitraire des opinions qui relèvent des croyances personnelles.
Elle est composée de nombreuses disciplines que je me permets de séparer grossièrement en deux vastes ensembles : les sciences simples et les sciences complexes.
Le monde des sciences simples (essentiellement mathématiques et physique) est clair, net et précis : on peut mélanger des milliards de fois de l’eau et du sel, on aura toujours de l’eau salée !
Il est composé d’un corpus de lois dont on n’a toujours pas contredit l’universalisme.
Cependant, la notion d’échelle peut introduire une variante dans ce déterminisme : l’exemple de la gravitation est parlant à cet égard alors que Newton, dans sa théorie de la gravitation universelle, avait décrit ses propriétés à partir des mêmes observations qui ont permis plus tard à Einstein de parvenir, avec la relativité générale, aux mêmes résultats pour nous mais à des prédictions totalement innovantes aux grandes échelles de la cosmologie. Théories jusqu’à ce jour jamais réfutées.
Le monde des sciences complexes (chimie, biologie, médecine, mais aussi les sciences humaines…) recouvre des phénomènes beaucoup plus compliqués, mettant en jeu quantité de paramètres. Apparaissent alors les notions de probabilité et de statistique, non pas pour dire que la théorie est fausse ou insuffisante, mais pour tenir compte, aux limites des prédictions, d’incertitudes générées par l’imbrication des rôles de certains paramètres difficiles à mesurer. S’ensuit un léger brouillard d’indéterminisme et de chaos aux frontières de la théorie.
Les scientifiques s’emploient à repousser ces incertitudes en affinant la théorie et/ou en améliorant les observations. C’est ainsi que certaines expériences ne réussissent pas toujours à 100%, que quelques personnes réagissent mal à certains médicaments, etc. Il faut alors chercher à comprendre en testant diverses configurations expérimentales, ou pour les médicaments par exemple, en tenant compte du profil sanitaire des individus touchés. D’où le recours à la loi des grands nombres par des expérimentations à grandes échelles ou sur de larges échantillons de population. De telles études demandent du temps au grand dam de l’impatience de notre monde court-termiste.
C’est dans cette zone un peu floue que se situe le terrain d’élection de ceux qui considèrent la science comme une opinion comme une autre et qui peut être remplacée par une autre, par exemple celle qu’ils avancent, conforme à leurs croyances. C’est une lutte entre doute scientifique et certitude dogmatique ou conviction personnelle, au royaume du premier degré le plus crasse. Au pire, c’est comme si la gravitation universelle pouvait être opposée à la certitude de pouvoir voler ! Essayez donc de sauter du haut de votre immeuble dans un bel élan de démonstration par l’absurde qui vous laissera écrabouillé sur le bitume ! A 100% de chances.
Alors que notre société doute d’elle-même sans parvenir à se questionner, ne nous étonnons pas du retour des partisans de la Terre plate, des anti-Galilée, et autres illuminés, purs produits d’une faillite éducative collective dont nous commençons tout juste à saisir l’ampleur.
La démarche citée plus haut, rigoureuse à l’extrême, permettant aussi de débusquer les impostures en tous genres, semble même devenue suspecte aux yeux de certains, toujours les mêmes, qui trouvent là matière à polémiquer et à fonder leur pouvoir sur autrui en opposant le confort durable d’une certitude dogmatique et péremptoire, à l’inconfort épuisant du doute et de l’esprit critique.
A ceux-là, il est indispensable d’opposer un questionnement sur leurs preuves et contre-épreuves, sur les attendus de la construction de leurs théories : immanquablement vous vous trouverez confrontés au mieux à leur silence gêné, au pire à des invectives ou des menaces, prouvant involontairement qu’ils mentent effrontément. Restera alors à leur demander où ils veulent en venir, histoire de se risquer à l’exploration des abimes de la connerie humaine.
Combat éternel et consternant dans un monde réputé aussi développé que le nôtre. C’est l’occasion ou jamais, à l’aide de ce rappel à la raison, de contester le modèle délétère qui le structure, où les savoirs scientifiques sont plus utilisés pour nous fournir une matérialité douillette que pour nous mener collectivement à une meilleure connaissance de notre imbrication dans un ensemble qui nous dépasse.

Science 19 Jan 2022 08:45 #2276

J'aime beaucoup cet article.
Rappel opportun de nos jours où chacun pioche ce qu'il veut dans une "Science" si facilement accessible, sans considération des règles et limites sur lesquelles se fondent les connaissances.
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