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Source : CNIL

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SUJET : Diversion

Diversion 13 Aoû 2021 13:58 #2225

Sur les conseils d’un de nos camarades, je viens de lire une interview de Barbara Stiegler, professeur de philosophie politique à l’université de Bordeaux, à propos de la manière dont est conduite la politique sanitaire française depuis le début de la pandémie. Je vous invite à la lire aussi par le lien ci-dessous.
J’ai retrouvé dans cet entretien un certain nombre de nos préoccupations et notamment l’opportunité saisie par nos dirigeants d’imposer à tout un chacun des mesures autoritaires dignes de 1984, dont la portée et les conséquences augmentent au fur et à mesure que la crise se prolonge, comme si l’appétit venait en mangeant.
A partir de là, deux possibilités.
Soit, on continue à s’opposer au passe sanitaire, à la vaccination et à tout ce que le gouvernement invente pour les imposer, on continue à douter des scientifiques et des vaccins, on continue dans la voie de la contestation générale et permanente.
Soit, on accepte un minimum de risques, on se fait vacciner et on passe à ce qui est caché sous le tapis.
La première hypothèse est celle convenant le mieux à nos dirigeants qui n’ont de cesse d’imposer toujours plus de contrôles tous azimuts et qui se nourrissent des contestations pour en rajouter en montant la moitié des gens contre l’autre moitié.
N’imaginez pas une seconde que les mesures prises sous prétexte de Covid seront abrogée une fois la crise passée, non, elles viendront s’empiler sur les précédentes pour constituer une parfaite caisse à outils de dictateur, à la disposition de l’élu futur des tenants exaspérés de l’ordre et de la sécurité, qu’ils finiront bien par porter au pouvoir et qui n’aura même pas à légiférer pour écraser toute opposition ! Fin de la mascarade, début de l’asservissement, le vrai !
La seconde hypothèse me semble bien préférable, car au prix d’un effort de réflexion et d’anticipation, au prix de l’acceptation d’un risque minimum mais supérieur à zéro, on surmontera la diversion opportune de cette crise pour passer aux choses sérieuses, si possible en n’allant pas à la bataille chacun pour soi.
Collectivement, il sera alors temps d’agir contre le néolibéralisme économique, cause première de la corruption des élus, de la disparition programmée des services publics et plus généralement, de la marchandisation de toute relation humaine.
Alors, même si certains arguments des opposants aux vaccins et aux pass sanitaires sont parfaitement recevables, ne soyons pas dupes de ce que leur opposition de plus en plus radicale permet à ceux qui manœuvrent dans l’ombre pour nous distraire de ce qui devrait être notre cible principale.
Barbara Stiegler sur Reporterre
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