Je ne peux pas m’empêcher de revenir sur cette histoire de vaccin, au risque de lasser… Mais je ne suis pas le seul, alors, emporté par le courant, participons allègrement à la foire d’empoigne !
Cette histoire sanitaire ne devrait pas créer d’état d’âme tant elle survient à la suite d’un passé en forme de victoires successives remportées sur des fléaux tels que variole, poliomyélite, tuberculose, etc. que nos contemporains semblent avoir complétement oublié.
Mais nous vivons un autre temps, celui de l’individu-roi tout puissant attaché à la liberté individuelle comme un belon à son rocher et qu’insupporte toute injonction en dehors de celles de sa propre volonté. Enfants de l’idéologie dominante et de son terrible pouvoir de propagande et d’acculturation, ils se méfient comme de la peste des actions collectives alors qu’ils sont embarqués par ailleurs dans la plus grande manipulation de l’histoire de l’humanité, celle qui conduit à la destruction des sociétés humaines et des ressources naturelles dans l’impuissance générale des petites révoltes personnelles. Dont la mienne d’ailleurs.
Ayant érigé la science au rang d’opinion, donc opposable à n’importe quel délire, ils ont complètement perdu de vue la nature universelle d’une pandémie qui se fout des turpitudes humaines et vit sa vie au gré de nos errances et autres amnésies.
A une menace universelle ne peut s’opposer qu’une résistance universelle construite sur des savoirs éprouvés et exercée par une population unanime. Sinon rien.
En matière de liberté individuelle, j’en ai un peu marre que la mienne soit prise en otage par les anti-tout qui se ruent sur n’importe quel sujet pour le plaisir d’être contre sans proposer la moindre alternative que de laisser faire la nature, ou laisser faire tout court ! Une telle attitude peut être solidement fondée mais reste réfutable pour peu qu’on accepte d’en débattre, à contrario de sa variante plus purement politique qui brouille et mélange tout, plaçant un péril sanitaire au même plan qu’une grogne contre gouvernement, lois, contraintes, au choix ou en même temps…
Imaginez un peu que ce Covid déjà peu amène, ait eu la létalité de son camarade de P4, le virus Ebola !
La moitié de l’humanité serait déjà morte, mais d’un autre virus que je ne nommerais pas !
Loin de moi l’idée saugrenue de prétendre que tout est pour le mieux dans un monde parfait. Qu’on s’inquiète de vaccins conçus à la vitesse V, qu’on craigne des effets secondaires, qu’on prenne les mesures de prophylaxie pour des atteintes aux libertés, j’en passe, montre bien que justement rien n’est parfait et qu’il est illusoire de rêver zéro mort et zéro défaut, au risque de s’enfermer dans un immobilisme et un attentisme mortels alors que dans la vie, tout est mouvement. Je n’en rajouterais pas plus sur le bénéfice-risque (voir « Bénéfice-risque » du 17 mai 2021)
Allons donc nous faire vacciner le plus vite possible pour combattre le véritable ennemi dans cette affaire, le virus, pour l’épuiser en le privant de proies jusqu’à ce qu’il disparaisse comme l’ont fait auparavant d’autres pires que lui!
Nous retrouverons enfin une vie normale où nous pourrons nous attaquer à d’autres calamités bien plus mortelles, le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources, la montée des eaux, le néolibéralisme sauvage, le fanatisme religieux et politique, etc. auprès desquels le Covid, malgré son cortège de chagrins et d’injustice, fait figure de vague répétition générale.

J'ajouterai que les non-vaccinés représentent la majorité des personnes hospitalisées pour la Covid-19. (Selon Covidtracker)