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Source : CNIL
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Quelques jours avant le début des Jeux Olympiques de Tokyo version 2020 et demi, le responsable de la cérémonie d’ouverture, Kentaro Kobayashi, a été démis de ses fonctions pour avoir copieusement dérapé à propos de l’Holocauste dans un sketch, il y a plus de 20 ans.
Cette péripétie est la dernière en date de toute une série de démissions du même tonneau, pour les mêmes raisons, même si les dérapages ne sont pas de même nature et n’ont pas les mêmes cibles : handicapés, personnes obèses, sexisme assumé, etc. Au Japon, comme un peu partout sur la planète, une forme de pandémie se répand inexorablement : l’Inquisition fait des petits ! Il est hors de mon propos de commenter ces actes répréhensibles au moment où ils ont été commis mais de réfléchir sur ce que signifient de tels règlements de comptes à retardement. Nous sommes confrontés à la culture "woke "venue d’outre atlantique ou une clique de cinglés carburant certainement à la haine concentrée ou à la connerie inconséquente, s’échine à revisiter le passé à l’aune de cette idéologie de perfection bien peu humaine, pour renverser autant de statues que possible au nom de la justice, de l’équité, etc. qui n’en demandaient pas tant. A part jouir au spectacle du morcèlement de toute la société en groupuscules se haïssant mutuellement sur le modèle des individus libres du système néolibéral, je ne vois pas où ils veulent en venir. Par contre, les conséquences de ces dérapages à mes yeux aussi condamnables que ceux cités plus haut, sont contraires à tous les principes fondamentaux que ces gens prennent pour prétextes ! Reprocher une ânerie passée à quelqu’un revient à lui dénier toute capacité d’amendement, toute évolution dans ses opinions et comportement, à le considérer coupable à perpétuité. C’est au nom d’une justice fantasmée, le priver de toute défense, de toute justice commune ! Pire, cette idéologie considère de fait que tous les efforts qui peuvent être consentis pour éduquer, informer, instruire les gens dans le sens de la tolérance et du respect d’autrui en vue de favoriser la vie en société, n’ont aucun intérêt et ne lavent en aucun cas les péchés originels ! Ce n’est certainement pas en opposant tout le monde à tout le monde qu’on en finira avec le racisme, le sexisme, la violence, l’injustice… Dénoncer tous ces travers, oui, il est indispensable de nommer ce qui est ennemi d’une société apaisée. S’appuyer sur eux pour briser encore plus une cohésion sociale qui part à vaut l’eau, condamner les descendants souvent lointains des persécutés à une posture éternelle de victime, non ! Plutôt que jouer ce jeu dangereux qui finira par déboucher sur une véritable guerre civile, affrontons nos errements passés, comme individus, comme peuple, non pas pour les juger avec nos concepts du jour, mais pour comprendre comment on avait pu en arriver là, à ce moment-là et en débattre hors de tout esprit de vengeance ou de repentance. On a toujours des raisons, bonnes ou mauvaises, de faire les choses, ne sombrons pas dans le manichéisme dogmatique poussant à l’affrontement. Malheureusement, ce qui est fait est fait et ne doit pas être oublié, nous devons à présent démystifier et démythifier ce passé pesant pour nous créer un avenir commun qui ne pourra pas naitre si nous allons vers lui en marche arrière, le regard rivé sur le passé. Les humains sont réputés intelligents. Ils sont donc capables de s’adapter à leur milieu du moment, à évoluer vers une meilleure fortune, de surmonter leurs aprioris et partis pris. A condition qu’ils ne s’enferment pas eux-mêmes dans des dogmes et autres carcans idéologiques les privant de cette capacité extraordinaire, notamment en se croyant parfaits alors qu’ils ne sont que perfectibles. |
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