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Source : CNIL
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Dans notre pays, lorsqu’on cherche à comprendre le pourquoi du comment de certaines dérives sociales, on se heurte à une sorte de mur de la lumière, infranchissable sauf à y consacrer une énergie infinie : impossible de savoir comment est composée la population française à l’instant t, d’où viennent les gens, depuis combien de temps font-ils partie de la communauté nationale…
Sujet brûlant que ces « statistiques ethniques » réputées sulfureuses et porteuses de divisions. Je me risque cependant à mettre les pieds dans le plat ! Contrairement à ce qui se pratique dans de nombreux pays et non des moindres parmi les plus avancés socialement, nos dirigeants se sont toujours officiellement opposé à préciser la composition de la population alors que les sources sont disponibles à travers les recensements réguliers. Pudeur de gazelle dirait un certain camarade ! Ce parti pris me semble contreproductif. J’ai souvent abordé ici le problème de plus en plus insoluble des « ghettos » générateurs de communautarisme, d’inégalité de traitement dans tous les domaines de la vie quotidienne, mais aussi dénoncé l’épais et confortable brouillard statistique nourrissant les pires idées reçues, tous les aprioris, abondant les thèses délétères des partis extrémistes friands de tout ce qui est interlope. Je suis partisan de la plus grande transparence dans ce domaine. Il serait ainsi possible de fonder de façon robuste les décisions difficiles conduisant à réduire les fractures sociales de toutes sortes, autrement impossibles à combattre faute de vision claire de la réalité du terrain. Nos dirigeants ne pourraient plus se retrancher derrière ce faux-nez de leur réticence à affronter une réalité que leur indifférence passée à rendu si prégnante aujourd’hui qu’elle menace l’existence même de notre modèle social. Il parait évident que nul mission ne peut être remplie efficacement sans une connaissance préalable du contexte. Dans un monde que je connais bien, avant de l’énoncer, on donne un maximum de renseignements sur la situation, de générale à particulière, sous peine de courir à l’aventure ! Seule la connaissance de l’origine et du degré d’ancienneté des immigrants de toutes natures permettra de discerner, quantifier et disposer rapidement les moyens à mettre en œuvre en vue d’une meilleure intégration dans une société voulue accueillante, isotrope et homogène. Si on le veut bien. D’autre part, si au premier abord on a l’impression qu’un instantané de la composition de la population fera les choux gras des racistes et autres extrémistes de tous poils, je suis persuadé qu’en fait, cela leur coupera l’herbe sous les pieds et les privera du brouillard crépusculaire occultant leurs manœuvres et autres enfumages difficiles à contrer faute de référence objective. Le flou actuel entretient leur fonds de commerce en privant leurs opposants de références solides. Comment agir sur des choses qu’on n’ose même pas nommer ? Impossible, et voilà pourquoi nous courrons aveuglement à la communautarisation, voilà pourquoi nous ne savons plus comment intégrer ceux qui arrivent chez nous avec les conséquences désastreuses que nous constatons tous les jours à coups de tribunes enflammées, d’affirmations péremptoires, de petites lâchetés et autres abandons. Notre société a tout à gagner à franchir ce pas, à ne plus se contenter des idées reçues et des aprioris, à affronter la réalité telle qu’elle est et non pas telle qu’on la fantasme chacun à sa manière. Alors, un, deux, trois, on saute ?! |
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