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Source : CNIL

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SUJET : L'exclusion culturelle

L'exclusion culturelle 22 Déc 2020 14:55 #2139

Dans la presse, la déroute de Médiapro fait les gros titres, dominant même de ci de là le rapport des coups terribles portés par les mesures anti-Covid à tout ce qui touche à la culture.
Médiapro est une créature du monde néolibéral qui a phagocyté le monde sportif, notamment son pendant le plus populaire avec le cyclisme : le football. Sa déconfiture est la conséquence de rapports de force financiers n’ayant pas grand-chose à voir avec le sport, des suites d’une lutte au couteau entre requins médiatiques dont il ne faut pas s’étonner que l’un d’entre eux en périsse, exsangue.
Les amateurs de football, et ils sont légion, sont donc victimes au second degré de batailles qui ne les concernent pas mais dont les dégâts seront bien vite compensés par ceux qui sont à l’affut et récupéreront avidement les précieux droits de diffusion indispensables à la Ligue de football pour rassasier la voracité de ses dirigeants et, ce qui devrait être prioritaire, alimenter tous les petits clubs qui forment et repèrent les futurs talents indispensables à la pérennité de tout le système.
Rien de tout cela dans le monde la culture dont les principaux acteurs ne doivent compter que sur d’instables subventions publiques et une billetterie fragile pour sortir la tête de l’eau. Donc, lorsque le Covid et son cortège d’interdits s’en mêlent, malgré l’inventivité extraordinaire de ce milieu, plane soudain une menace de disparition pure et simple.
Pourtant, l’attractivité des musées, des cinémas, des théâtres, des concerts de toutes sortes, n’est pas en cause, l’offre s’est adaptée aux circonstances. Elle se heurte cependant à des obstacles difficiles à discerner en temps normal.
Les vecteurs de culture sont dispersés entre de multiples secteurs, formes et obédiences. Quand on aime le cinéma, il faut préciser lequel ! Idem pour la musique et le reste ! Il s’en suite une répartition aléatoire du public entre les diverses offres qui marchent ou pas en fonction des influences du jour et des générations qu’elles impliquent.
Le sport ne souffre pas de la même fatalité, ses codes en sont beaucoup plus accessible et n’intimident pas autant que ceux de la culture. Il touche la société beaucoup plus largement, ce qui explique d’ailleurs qu’il intéresse tant les gros malins de la finance. Mais il n’y a pas que cela.
La situation actuelle fait ressortir au grand jour un état de fait habituellement occulté pudiquement par la conviction que les classes populaires ont disparu au profit d’une classe moyenne, que ceux qui produisent la valeur, à la base ont laissé la place à ceux qui vivent de sa gestion. Colossale erreur !
Les classes populaires sont toujours là et bien là même si le système en place tend à les faire disparaitre sous le tapis ! Leur existence se manifeste entre autre par le succès du football, du cyclisme occasionnant de grands concours de population qui devraient nous ouvrir les yeux sur notre amnésie sociale !
Et si les classes populaires sont moins passionnées par le fait culturel, demandons-nous si, par sa codification et les divers marquages imposés à la fois par ses propres tics et par la conduite des classes supérieures, il ne leur a pas été confisqué. Demandons-nous si la disparition programmée des disciplines artistiques dans l’enseignement public n’est pas le point de départ de cette césure sociale qui a créé petit à petit un gouffre devenu après coup infranchissable pour beaucoup.
Ce qui devrait démontrer aux sceptiques que cette classe populaire est toujours massivement présente et qu’elle ne doit en aucun cas être privée des choix culturels ouverts à tous, ne pas être l’objet d’une exclusion culturelle découlant d’un mépris de classe contraire à l’esprit de nos institutions.
Il n’y a pas de fatalité : les plus anciens se souviennent d’un sketch de Jean Yanne mettant en scène deux chauffeurs routiers discutant de Schubert et de Péguy durant leur route de nuit ! Pour ma part, j’adore lire la revue »Ferrovissime » (ah, les locomotives à vapeur !) autant que lire Orwell, écouter Purcell ou London Grammar ! Dans le domaine culturel, immense toile d’araignée, les frontières sont insensées et inopportunes.
Je suis cependant inquiet de constater que le gouvernement en charge de notre destin en ces temps de crise sanitaire, impose au monde fragile de la culture des mesures contraires à l’intérêt général et visant à la destruction de sa diversité extrême au profit des grosses machineries aussi solides que le sport mais restreignant l’offre à des formatages bas de gamme qui confortent l’idée reçue que les gens ne sont pas intéressés par les offres pointues. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage.
Ce mépris venu du haut mène donc à un autre type d’exclusion culturelle à base de mesures coercitives qui massacrent le délicat tissu patiemment mis en place par des passionnés capables d’amener Beckett ou Stockhausen à des supporters de foot épatés de telles audaces et encore plus d’être intéressés.
Peut-être faut-il voir là moyen de maintenir les choses en l’état, l’inculture crasse étant le principal allié des pouvoirs qui ne s’aiment pas voir contestés.
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