Je ne sais pas si vous éprouvez la même sensation que moi, celle d’assister, impuissant, à un vrai festival de pétage de plomb dans le petit monde des dirigeants d’états.
Preuve s’il en était encore besoin que le pouvoir rend fou à lier.
En ce moment, le nombre de sombres crétins qui manœuvrent à qui mieux mieux pour le garder à tout prix prend des proportions inégalées dans l’histoire ! Cela touche même des pays qu’on n’imaginait pas une seconde menacés par cette calamité immémoriale, la boursouflure des égos !
On fait une petite liste ? Pourquoi pas, car l’accumulation interpelle plus que les dépêches de presse disparates sur lesquelles les médias ne s’attardent pas trop pour ne pas froisser je ne sais quel intérêt caché dans leurs actionnariats. Allons-y !
Donald Trump aux USA, dont les errements monopolisent les unes depuis son élection et qui fait feu de tout bois pour être réélu, quitte à s’appuyer sur les hordes de fous furieux surarmés qui gangrènent la société américaine en toute impunité. Et qui, entre autre scélératesse, peuvent donc le réélire …
Recep Tayip Erdogan en Turquie, qui instrumentalise le monde musulman et rêve de devenir le Sultan de la Porte d’Or en foulant aux pieds les principes et lois de son pays, en multipliant les provocations tous azimuts pour faire oublier ses échecs intérieurs.
Alpha Condé en Guinée Conakry qui s’accroche à 82 ans en dépit du bon sens après des élections plus que contestées.
Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire qui refuse de quitter le pouvoir et manipule les lois pour cela, plongeant son pays dans une confusion permanente dont rien de bon ne pourra sortir.
XX en Algérie (XX car celui qui est devant n’est qu’un arbre qui cache la forêt d’une armée jalousement au pouvoir depuis la confiscation de l’indépendance, pour mettre le pays en coupe réglée), qui se débat avec une contestation de plus en plus explosive d’un système inique à bout de souffle et de corruption.
Alexandre Loukachenko en Biélorussie au règne interminable, pas encore rassasié au point d’entrainer son pays vers la guerre civile en forçant le scrutin pour un sixième mandat !
Vladimir Poutine dans une Russie déchirée entre rêve de grandeur perdue et sous-développement, qui est parvenu à bricoler la loi pour garder le pouvoir jusqu’à plus soif et même après !
Kim Jong-un en Corée du Nord, héritier d’une dynastie communiste, il fallait l’inventer ! Et dont la main de fer contraint son pays à rester une sorte de musée de la guerre froide au plein sens du terme, tant pis pour son malheureux peuple formaté pour ne pas s’en rendre compte.
Sooronbaï Jeenbekov au Kirghizstan qui s’incruste à coups de tricheries électorales et plonge ici aussi son pays dans des troubles à n’en plus finir.
Xi Jinping en Chine qui va légalement rester au pouvoir jusqu’à ce que mort s’en suive grâce à un bricolage constitutionnel super-poutinesque (oui, j’ose !) et met en place une société tellement surveillée qu’elle va finir par s’étouffer elle-même ! « 1984 » en anti-livre de chevet !
Abdel Fattah al-Sissi en Egypte, élu avec un score stalinien en bon représentant d’une armée omnipotente et peu encline à laisser une parcelle de pouvoir lui échapper, la tradition, quoi …
Bachar el-Assad en Syrie, qu’on ne présente plus, archétype du massacreur de peuple issu d’une lignée dont il ne déparera pas les talents meurtriers, se maintenant au pouvoir contre toute attente grâce à l’aide surréaliste de pays intéressés à montrer leurs muscles sans égards pour les dégâts collatéraux.
Benyamin Netanyahou en Israël, qui manœuvre à tout va au risque de briser l’unité de son pays dans le seul but d’échapper aux juges qui le traquent pour corruption, etc. et après l’avoir entrainé avec une obstination fanatique dans des aventures funestes et insensées qui obèrent toute chance de stabilisation de la région.
Je passe ici sur les dirigeants élus qui profitent de leur pouvoir pour entrainer leurs pays dans des marches arrières spectaculaires comme en Pologne ou en Hongrie, sous le nez de l’Europe qui ne fait rien ou dans des dérives nationalistes ou religieuses sans issues autres que misères et destructions.
Oui, le pouvoir rend fou à un point qu’on n’imagine pas, qu’il soit petit ou grand, confié ou volé.
C’est pourquoi il est si important que ceux qui en disposent soient contrôlés du mieux possible et ainsi contraints de rester dans les limites de leur mandat.
Pour ne pas allonger indéfiniment la liste des festivaliers.