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Source : CNIL
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En ce moment, procès des attentats de 2015 oblige, on entend parler de taqîya, mais pas au sens premier qui, dans l’Islam, est initialement une pratique prudente de la religion dans un milieu plus ou moins hostile, en vue de s’éviter toute persécution. Une sorte de principe de précaution.
Par le jeu violent des extrémistes qui manipulent cette religion, la taqîya est devenue un mode d’action au plein sens du terme, qui permet d’avancer ses pions en toute discrétion en vue de frapper par surprise un adversaire (c’est-à-dire tout ce qui n’est pas eux !) aveugle à ce qui se trame pourtant sous ses yeux. En fait, rien de nouveau sous le soleil noir des totalitarismes de tous poils mais aujourd’hui, cette tactique de dissimulation bien connue des militaires sous le vocable de « déception » a bien d’autres conséquences. Elle crée une ambiance de suspicion générale vis-à-vis de tous les musulmans assimilés à des suppôts du terrorisme et surtout une perte de confiance allant dans le sens d’une décohésion sociale favorable à toutes les dérives communautaristes. Cette suspicion générale, cette surveillance de tous par tous, doit nous rappeler que ce redoutable outil de contrôle des populations a déjà sévi dans l’Allemagne nazie, la Russie stalinienne et ses satellites entre autres, qu’elle fait aujourd’hui des ravages en Chine et dans nombre de pays soumis à des pouvoirs autoritaires. Gestapo, Guépéou, STASI, etc., même combat et toujours debout ! Le pire est que, paradoxalement, dans nos contrées, la peur de la taqîya pousse les sociétés à réclamer toujours plus de contrôle policier pour leur sécurité, amplifiant encore le phénomène en l’étendant aux institutions ! On a inventé le mouvement perpétuel ! Dans ce combat perdu d’avance si on campe sur ce genre de position sécuritaire, l’initiative reste aux orchestrateurs de cette sourde menace qui n’ont même plus besoin de recourir à des actions violentes pour s’imposer petit à petit en diffusant dans les strates les plus délaissées de nos sociétés trop peu armées pour résister à cette pression ambivalente. Ce fascisme doux qui tend à imposer une volonté implacable en restant sous les radars par des moyens à bas bruits agissant en sourdine essentiellement dans les sphères privées, vend une apparence de sécurité alors qu’il institue de fait une délation systémique menant à une lutte larvée de tous contre tous, chacun étant suspect de n’en faire jamais assez, sans aucune prise sur le curseur. On peut faire ici un parallèle avec la lutte de tous contre tous initiée par l’idéologie néolibérale ! Si l’objet est différent, le processus est le même. Dans les deux cas, la société explosée n’offre plus aucune résistance organisée à cette gangrène qui continue donc à se répandre ad nauseam. Alors que faire face à cette menace sans visage ? D’abord écouter ce que disent les voix anonymes de la taqîya dévoyée et constater qu’une de leur cible préférée est la laïcité qu’elles considèrent, par une pirouette hallucinante, comme une religion ennemie ! Ce n’est pas un hasard car ce principe est totalement contraire à la prééminence d’une religion sur les autres ainsi qu’au gouvernement par des religieux. C’est donc en réaffirmant haut et fort la laïcité, en la dégageant de la propagande où on l’avait laissée s’engluer et qu’elle n’apparaisse plus comme une menace mais comme une garantie de coexistence pacifique entre les religions, qu’on rapprochera les divers croyants, la confiance naissant pour une fois d’un peu plus de transparence, d’un peu plus de lumière sur de noirs desseins supposés, d’un peu plus de tolérance dans le respect de la liberté de conscience de chacun. |
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