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Source : CNIL

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SUJET : Petit rappel

Petit rappel 15 Aoû 2020 09:17 #2093

Comme vous, je reçois pas mal de mails de correspondants plus ou moins connus, qui expédient ainsi le plus souvent sans commentaires des vidéos ou des pdf qu’ils ont trouvés pertinents selon eux. Je ne leur jette pas de pierres, vu que j’en fais autant ici-même en m’en tenant à mes réflexions.
Parmi ces mails, pas mal de matière concernant les banlieues, leurs habitants et le danger montant qu’ils représentent aux yeux de leurs expéditeurs. Sujet glissant qui ne présente plus aujourd’hui que deux angles d’attaque : l’obsession ou le déni. Revoilà le bon vieux manichéisme saucissonneur de mondes !
Le dernier en date consiste en une compilation de textes de rap particulièrement gratinés dont il m’est difficile de savoir s’ils sont ponctuels ou représentatifs de ce courant. Leur lecture sans recul me semble suffisante pour déclencher une guerre civile vu les commentaires qui les accompagnent !
J’ai souvent réfléchi à cette évolution de notre société au fil de mes réflexions. Il est plus que temps d’aller un peu plus loin et de tenter de comprendre ce qui se joue.
Les raisons qui ont pu mener des jeunes gens, nés ici, ayant toujours vécu au sein de la République, à la haïr avec une telle force, sont multiples. Je les invite à les parcourir en tentant de prendre un peu de recul pour lire avec d’autres yeux ce qu’ils en disent dans leurs textes rappés.
Commençons par la queue de comète asphyxiante de l’esclavage et du colonialisme.
Si en Europe et aux USA l’esclavage a été aboli petit à petit au cours du XIXe siècle, il a laissé des traces aussi profondes que vivaces sur les lieux mêmes où il était pratiqué à grande échelle, entre rancœur et vague culpabilité.
Ensuite, comme s’il fallait que la mainmise des dominants se poursuive, un nouveau courant s’imposa dans la foulée, conséquence à la fois d’une volonté naïve d’apporter l’idée de progrès au monde entier qui n’en demandait pas tant et d’un appétit croissant pour les ressources naturelles qu’une disparité de puissance plaçait sans limites à portée de main : le colonialisme.
Remarquons que ce colonialisme d’intérêts a succédé à l’esclavagisme grâce à d’immenses progrès techniques, notamment dans le domaine de l’énergie, offrant à la ressource humaine locale la « liberté » de se faire exploiter au service de machineries multiplicatrice de profits pour ceux qui les possédaient. Augmentation du rendement = plus besoin de main d’œuvre venue de loin.
Convulsions de l’Histoire aidant, cette période se conclut par la décolonisation massive débutée après la seconde guerre mondiale, processus allant de la passation de pouvoir apaisée à la guerre la plus farouche suivant le degré de lucidité des protagonistes.
Dans ce domaine, la France qui se relevait difficilement de la plus grande déculottée de son histoire a fait très fort avec l’Indochine puis l’Algérie !
Une fois la décolonisation lancée, nouvel épisode en parallèle : la croissance effrénée des Trente Glorieuses ! Et à nouveau besoin d’un supplément de main d’œuvre sur le territoire métropolitain pour achever une reconstruction mêlée à l’accès croissant du plus grand nombre aux bienfaits de la société de consommation dans un contexte d’avancées sociales ne permettant plus de peser comme avant sur une main d’œuvre locale pas assez fournie et beaucoup plus consciente de ses droits.
En vue de pallier à ce besoin impératif de travailleurs dociles et pour assurer notre opulence, on fit appel à ceux qui voulaient bien quitter leurs pays nouvellement indépendants, mais dans des conditions telles que la main d’œuvre d’ici les considéra comme ceux qui tiraient à nouveau vers le bas tout ce qu’elle avait eu bien du mal à tirer vers le haut, même s’ils assumaient à sa place les pires boulots !
Pour couronner le tout, rien n’a été pensé ni prévu pour garantir l’intégration de ces arrivants toujours considérés comme donnant un coup de main ponctuel. Les choses s’éternisant, le regroupement familial ne fit pas plus l’objet de mesures intelligentes en vue de l’intégration des familles. Ainsi débuta un lent mais puissant processus d’agrégation des communautés d’origine poussant les autochtones à rejoindre les leurs, le tout favorisé dès la fin des Trente Glorieuses par le triomphe du libéralisme et de son obsession à éliminer tous les services publics au profit du Grand Marché Libre. Comme on le sait, il ne profite qu’à la cupidité et à l’individualisme, laissant au bord du chemin une masse de plus en plus grande de travailleurs aux droits sans cesse réduits dans une mascarade de démocratie animée par des lobbies économiques implacables bien servis par leurs complices politiciens professionnels aux dociles incompétences interchangeables.
Et aujourd’hui, voici le résultat, la haine de ce pays qui n’a pourtant en soi rien de si détestable. Son Histoire est ce qu’elle est, on ne la changera pas. Par contre, on peut s’occuper de son avenir, mais pour cela, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues !
Ceci posé, prions nos rappeurs d’élargir leur champ de vision pour mieux appréhender l’enjeu.
En observant ce que sont devenus les pays de leurs ancêtres, ils pourraient se demander pourquoi ils en sont partis : personne ne quitte jamais sa terre sans raisons impérieuses. Et aussi confronter la vision fantasmée de leurs terres d’origine héritée de leurs parents, avec ce qu’en ont fait ceux qui ont pris le pouvoir de ces nations souvent inventées de toutes pièces par le pouvoir colonial, les livrant aux mains de salauds qui réduisent les leurs en esclavage en les privant de tout ce qu’ils accaparent.
Ils pourraient aussi poursuivre leurs réflexions en se demandant comment est-il possible que rien ne puisse changer depuis des décennies en se gardant de chercher les boucs émissaires de l’extérieur, qui ont toujours bon dos de camoufler les turpitudes de l’intérieur ! Les responsabilités aussi peuvent changer de camp, rien n’est jamais figé.
Ils pourraient aussi s’intéresser à l’histoire du Monde en général et donc à celle de leurs origines et comprendre que races, religions et autres pesanteurs traditionnelles ne sont que foutaises et autres diversions qui détournent les esprits de la réalité : la vie des hommes est régie par des rapports de force fondés sur l’envie, la cupidité et la volonté de puissance. Ce trio infernal, moteur perpétuel et tragique qui anime le côté sombre des humains en tant qu’individus, ne peut pas être contrebalancé hors d’actions collectives fondées sur un immense effort de tolérance mutuelle pour faire masse et contenir le pire.
Seules les sociétés organisées et se donnant les moyens de favoriser avant tout l’intérêt général sont vivables. Il revient à tous de parvenir à se décrocher des vieilles haines et autres rancunes séculières, d’abattre les barrières ainsi dressées et de sauter le pas pour passer à autre chose. Si on devait sans cesse se référer à un passé de plus en plus fantasmé au fur et à mesure que le temps passe, nous en serions tous à haïr le reste du monde sans exclusive tant l’histoire humaine a été tumultueuse !
Pour l’instant, le seul bénéficiaire de ce jeu pervers est le libéralisme sauvage qui transforme chaque individu en ennemi de tous les autres. Donc, pousser à la haine pour des raisons obscures (revendiquer des compensations, se venger d’on ne sait quoi car on n’y était pas, que sais-je encore…) fait le jeu de ce système tentaculaire qui profite de l’aubaine pour se renforcer encore plus !
J’invite les protagonistes de cet affrontement contemporain, les gaulois et tous ceux qui les ont rejoint, à ne pas se mettre dans la peau d’ancêtres dont ils ignorent les mentalités du moment pour cesser d’alimenter la machine à exclure à coup de surenchères partisanes, à ouvrir le débat sur ce passé en partie commun en vue de l’assumer tel qu’il est et restera une bonne fois pour toute.
Nous pourrons alors, ensemble, consacrer un maximum d’énergie à la lutte contre ce qui nous menace tous réellement, l’explosion et le morcellement de la seule communauté qui vaille, celle des français qui, s’ils ne partagent pas tous la même histoire profonde, pourront, sur cet extraordinaire territoire, partager un avenir commun et dépollué, heureux comme Dieu en France, comme disent les allemands.

Petit rappel 16 Aoû 2020 07:35 #2094

Bonjour,
Afin de comprendre une des raisons de la haine de certains jeunes, je vous conseille Le Jihadisme Français, Quartiers, Syrie, Prisons de Hugo Micheron. Cette analyse très complète est saisissante.
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