REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

J'ai compris

Qu'est-ce qu'un cookie ?

Un cookie est une information déposée sur votre disque dur par le serveur du site que vous visitez.

Il contient plusieurs données :

  • le nom du serveur qui l'a déposée ; 
  • un identifiant sous forme de numéro unique ;
  • éventuellement une date d'expiration…

Ces informations sont parfois stockées sur votre ordinateur dans un simple fichier texte auquel un serveur accède pour lire et enregistrer des informations.

A quoi servent les cookies ?

Les cookies ont différentes fonctions. Ils peuvent permettre à celui qui l'a déposé de reconnaître un internaute, d'une visite à une autre, grâce à un identifiant unique.

Certains cookies peuvent aussi être utilisés pour stocker le contenu d'un panier d'achat, d'autres pour enregistrer les paramètres de langue d'un site, d'autres encore pour faire de la publicité ciblée.

Que dit la loi par rapport aux cookies ?

La réglementation prévoit que les sites internet doivent recueillir votre consentement avant le dépôt de ces cookies, vous indiquer à quoi ils servent et comment vous pouvez vous y opposer. En pratique, un message doit apparaître quand vous vous connectez au site pour la première fois pour vous indiquer comment accepter ou au contraire refuser les cookies.

Comment bloquer les cookies ?

Vous trouverez des conseils pour installer des outils vous permettant de bloquer certains cookies lors de votre navigation. Pour les professionnels, nous proposons des fiches pratiques pour qu'ils puissent respecter leurs obligations légales.

Comment est-il possible de savoir quels sont les cookies déposés lors de ma navigation ?

Les experts de la CNIL ont développé un outil que vous pouvez installer en quelques clics qui s'appelle CookieViz. Il vous permettra de visualiser en temps réel l'ampleur du phénomène des cookies ainsi que le nombre impressionnant d'acteurs qui interviennent pour analyser votre navigation. 

Source : CNIL

Bienvenue, Invité

SUJET : Paralysie administrative

Paralysie administrative 02 Mai 2020 14:10 #2060

Paru sur Médiapart le 29 avril dernier, un article de Lucie Delaporte jette un éclairage cruel sur les errements des services de l’État dans la gestion de la crise pandémique. L’enchainement des erreurs, insuffisances et autres manquements est stupéfiantes de la part d’une administration réputée pour son omniscience depuis Colbert.
Cela rejoint une de mes préoccupations premières, celle de la confiscation du pouvoir vers le haut. La conséquence en est une énorme boursouflure au sommet de la hiérarchie où nos élites sortant de pépinières hors sol peinent à savoir qu’en faire en se gardant d’abord de ce qui pourrait la menacer à la suite de décisions irréfléchies.
Cette congestion de pouvoir engendre donc une congestion de décision et rien ne vient, les délais s’allongent à l’infini entre le constat des menaces et les ordres pour les contrer.
Installée dans son confort depuis des lustres, notre administration qui ronronne sur les parquets des palais de la République se trouve bien dépourvue lorsqu’il faut aventurer ses mocassins dans les tranchées d’une réalité qu’elle a patiemment modelée en privant les échelons intermédiaires au contact du réel de toute latitude d’action. Un monde figé totalement inadapté à la dynamique de crises.
Je pourrais me contenter de dire « bien fait pour sa gueule » si les conséquences n’étaient pas aussi graves : retard à l’allumage entrainant d’irréversibles dégâts humains, attentisme de subordonnés ne servant que de relais, perte du sens de la mission et de l’intérêt général au profit de la sacro-sainte carrière, j’en passe et des pires. Cessons là un constat que chacun peut faire sans mal.
La pandémie met opportunément à jour le scandale d’un service d’État qui sous prétexte que les politiques passent mais l’administration reste, est passé du statut d’outil à celui de la main qui l’anime, échappant à toute autorité que la sienne propre.
J’appelle donc les politiques qui ont beaucoup à faire pour regagner la confiance de la population, à profiter de l’occasion pour en notre nom, reprendre le contrôle étroit de cette caste.
Il existe déjà un outil efficace rendant compte de l’action des administrations : la Cour des Comptes. Son Rapport Public Annuel est une mine inexploitée d’une richesse suffisante pour nourrir une sérieuse reprise en main fondée sur des faits avérés.
J’imagine de rendre ses avis exécutoires par l’intermédiaire d’une commission spécifique composée de ses magistrats renforcés d’un jury populaire du modèle de celui des Cours d’Assise.
Pour être encore plus efficaces, les sanctions prises à l’encontre des fautifs doivent relever du droit commun, hors du statut protecteur des fonctionnaires qui souvent, suite à une faute grave, sont mutés avec promotion ! Un comble !
Enfin, en vue de s’opposer à la reproduction de cette caste, les hauts fonctionnaires devront être issus des écoles spécifiques qu’ils n’auraient pas le droit d’intégrer à moins de dix ans de carrière dans la société civile, intégrant ensuite la haute fonction publique pour dix ans au plus avant de retourner exercer leurs talents d’où ils proviennent, à l’exclusion définitive des secteurs couverts par leur emploi public. Pas de pantouflage.
Ainsi, plus de blancs-becs suffisants et hors-sol, plus de vieux renards indociles blanchis sous le harnois.
Dans une société réputée démocratique, il est inconcevable de se retrouver gouverné par des gens sans visages, élus par personne, contrôlés par personne : il est plus que temps que les élus s’en rendent comptent et affrontent la lourde charge de reprendre le pouvoir à eux aussi confisqué.
Je rêve, allez-vous dire ? Peut-être, mais la circonstance est assez exceptionnelle pour qu’il en sorte des décisions exceptionnelles, même si la bête ne se laissera pas mater facilement !

Paralysie administrative 03 Mai 2020 05:49 #2061

Oui pour le renforcement du pouvoir de la Cour des Comptes, oui pour les sanctions à l’encontre des fautifs, oui pour un grand ménage dans le recrutement et la formation dans les Grandes écoles de nos hauts-fonctionnaires, mais s’il y a effectivement beaucoup à reprocher à cette caste, prenons garde de ne pas aller trop loin dans la critique en glissant sur celle de « l’administration », en opposition au pouvoir politique.

A côté ou plutôt bien en dessous de cette élite, suffisante et imbue de son autorité, les millions de personnes appartenant à ces administrations travaillent avec tout autant d’attachement à leur rôle de service public que les politiques, et sans doute beaucoup d’acteurs du privé.

Et de quels fonctionnaires, de quelle « administration » parle t-on ? D’état ? Territoriale ? Et cette dernière au service des politiques, est-elle exempte des dérives de la première ?

Oui pour revoir les déroulement de carrière de ces haut-fonctionnaires, les rentes de pantouflage, et les dérives de décollage hors-sol, par des retours à la vie civile, mais parlons aussi en parallèle des professionnels de la politique pour lesquels ces mêmes retours et les mêmes contraintes d’alternance devraient être imposées.

Oui donc pour critiquer l’administration, mais en n’oubliant pas aussi qu’elle participe à un équilibre à mon avis indispensable avec le pouvoir politique des élus. Pour être élu, outre toutes les qualités nécessaires à ces fonctions, il faut plaire, parfois flatter, et l’expérience, chez nous comme ailleurs, montre malheureusement que la compétence et l’honnêteté ne sont pas les seuls critères de choix.

J’ai bien compris Daniel, que ton coup de gueule vise le sommet de la hiérarchie, mais à une époque où beaucoup de monde veut plus de service public... mais de moins en moins de fonctionnaires pour l’assurer (!), les critiques de notre administration méritent d’être bien pesées.

PS. J’en profite pour réagir sur un échange précédent. Je lis avec beaucoup d’intérêt tes publications, même si je ne régis pas (par paresse je l’avoue et aussi parce que je suis en général en phase avec tes positions). Et je m’en veux de ne l’avoir pas fait récemment lorsqu’un de tes lecteurs t’a interpellé un peu durement suite à ton article « Incorrigibles ». Tu te grattes là où ça nous démange et ça fait du bien, même quand ça ne guérit pas. Bravo de continuer.
  • Claude Lascombe
  • Portrait de Claude Lascombe

Paralysie administrative 03 Mai 2020 09:32 #2063

N'oublions pas que la Cour des Comptes était très critique sur l'organisation et les économies qu'elle trouvait très insuffisantes sur le système de santé avant la pandémie
  • VERRIERE Alain
  • Portrait de VERRIERE Alain
Propulsé par Kunena
    • Portrait de Daniel Méjean
    • Dérive indienne
    • Avec 1,4 milliard d’habitants, l’Inde est réputée, à juste titre, être la plus grande démocratie du monde....
    • Portrait de Daniel Méjean
    • Les Russes
    • Depuis plus de deux ans, nous parlons sans cesse de la guerre – opération spéciale, mon œil ! (belle démonstration...