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Source : CNIL

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SUJET : Redécouverte

Redécouverte 26 Avr 2020 09:24 #2057

Les moments particuliers que nous vivons en ce moment nous permettent de renouer petit à petit avec une forme de vacuité habituellement oubliée lorsque tout notre temps est occupé par les multiples obligations nées de nos modes de vie « modernes ».
Donc à présent, grand retour de l’ennui, du vagabondage intellectuel et de la réflexion. Ce chemin, nous l’accomplissons tous avec le même étonnement lorsque nous redécouvrons la profondeur des paysages libérés de la poussière de notre frénésie, ou celle encore plus étourdissante du ciel étoilé ressurgi de la crasse qui l’occultait au point que plus personne ne levait la tête le matin tôt en partant au boulot ou le soir en fermant les volets.
La disparition quasi instantanée d’une grande part de nos activités quotidiennes ressemble à une sorte de changement de point de vue que nous espérions tous sourdement, intérieurement, sans savoir comment l’initier mais aujourd’hui heureusement imposé par une terrible et étonnante réalité qui éclaire crûment nos impuissances et la fragilité extrême de notre univers. Démonstration par l’absurde que les empires de mille ans ou la fin de l’histoire sont des chimères, que le chaos n’est jamais loin sous les couches de certitudes qui nous protègent de nos peurs.
Et justement, parmi les chimères suivies aveuglément ces dernières décennies, néolibéralisme et mondialisation sauvage ont pris un grand coup dans l’aile alors qu’on assiste au retour inespéré des valeurs mises en avant par le programme des « Jours Heureux » imaginé durant les années noires de l’occupation par le Conseil National de la Résistance. A contrario du déchainement d’horreurs causées par la guerre, le CNR avait su créer un ensemble de dispositions qui, une fois adoptées en ligne de conduite après-guerre, ont permis à la population harassée de se ressaisir et de voir se réaliser des rêves qu’elle n’osait même pas faire quelque années auparavant.
En ces temps difficiles, nous revenons d’instinct vers ce qui reste encore des innovations du CNR non encore abattues par la calamité libérale, ces services publics vilipendés hier et ce jour applaudis, ces assurances sociales affaiblies mais pourtant toujours là, au service du collectif, au-delà de toutes les différences. Preuve s’il en est que nous nous mentions en nous fourvoyant dans le système en cours.
Nous sommes dans une sorte d’après-guerre, en train de nous réveiller après un long cauchemar, à un moment où nous avons de nouveau le sentiment d’appartenir à une société fraternelle qui seule, peut venir à notre secours sans nous demander si nous avons une assurance santé à jour de cotisation, une société où chacun paie pour tous et tous pour chacun, une société pour laquelle on serait prêt à tous les sacrifices, bien loin du retrait nombriliste que nous connaissons.
Il nous restera, une fois l’urgence retombée, à persévérer sur cette voie de salut et à mater les forces contraires qui s’agitent déjà pour défendre leurs privilèges et rassasier leur inextinguible voracité.
Cette fois cependant, après deux bons mois de réflexions, après avoir vu le ciel s’éclaircir et l’air redevenir respirable, l’ennemi a du souci à se faire, son jusqu’au-boutisme ne sera plus de mise face à la volonté du plus grand nombre de revenir à la solidarité, à l’équité, à la décence et au bon sens.

Redécouverte 26 Avr 2020 10:22 #2058

Quelques remarques, Daniel, si tu permets...
avant la 2e guerre mondiale, nous ne connaissions pas encore la consommation de masse, que je situe vers 1970, et nous avons connu de réels progrès techniques entre 1945 et 1970 qui ont amélioré notre quotidien et nos santés durant cette période. Durant cette même période, le système de valeurs que peu ou prou avait porté le CNR était encore présent dans le tréfon de la conscience collective.
la crise actuelle met certes en lumière (en partant au boulot ou en fermant les volets) un ciel dépoussiéré...mais la frénésie de consommation, artificiellement créée par les tenants du système, va vite reprendre sa place, et avec elle le postulat de base : que quelques uns accaparent le maximum de richesses au détriment du plus grand nombre. Tant que cela perdurera (et ni toi ni moi n'y participons), tu ne seras pas prêt de revoir la vraie lumière !
  • MAVRIDORAKIS
  • Portrait de MAVRIDORAKIS

Redécouverte 27 Avr 2020 08:57 #2059

Tu parles opportunément de la frénésie de consommation qui est la grande manifestation extérieure et universelle du néolibéralisme. Que cette période de confinement propice à la méditation et à la réflexion nous ait ouvert les yeux sur sa nature est une chose, mais pour aller plus loin, il est un passage obligé bien plus compliqué à négocier : notre reformatage !
En effet, nés, grandis et éduqués dans ce culte des choses matérielles, nous sommes bien peu armés pour nous en échapper et partir explorer d’autres manières de vivre qu’il reste d’ailleurs à définir tant les pistes sont nombreuses et souvent contradictoires.
Cette étape de refondation de nos convictions profondes est indispensable pour apprendre à nous passer de ce qui nous piège aujourd’hui dans la nasse consumériste.
Nous devons tout d’abord exercer un esprit critique sur ce que nous pensons indispensable à nos vies pour ne conserver que le fondamental tout en imaginant d’autres manières de jouir de ce dont le bon sens nous aurait écartés.
Par exemple, se poser la question de nos déplacements lointains frénétiques : pourquoi nous ruons-nous vers les paradis tropicaux, les croisières de luxe, les séjours enchanteurs dans la nature sauvage ?
Pour aller vers les autres ? Ben voyons, alors qu’on reste le plus souvent cantonné dans des circuits balisés, entre soi, bien loin des autochtones !
Pour vivre autrement ? Ben voyons, alors qu’on cherche surtout à vivre un instant comme des riches mais certainement pas comme les va-nu-pieds dans leurs pays qu’on effleure à peine du regard !
Pour se construire des souvenirs d’aventuriers ? Ben voyons, alors qu’on cherche surtout à en mettre plein la vue aux collègues de bureau ou au reste de la famille !
Par ailleurs, pourquoi nous est-il indispensable de courir acheter le dernier iPhone alors que le précédent fonctionne très bien ? Pourquoi s’abonner à une multitude de plateformes pour se gaver à plus soif de séries en tous genres sans avoir ne serait-ce que l’idée de choisir la plus instructive et de garder du temps pour ne rien faire ?
En fait, pourquoi avons-nous tant besoin de blinder nos emplois du temps de futilités ? A qui cela profite-t-il ? Qui y a-t-il intérêt ? Nous connaissons tous la réponse sans vouloir l’affronter car nous sommes si bien dans nos habitudes. C’est ce déni qu’il faut surmonter, tâche insurmontable en solitaire mais qui pourrait devenir un jeu prenant à plusieurs.
Il suffit de commencer par : » et toi, de quoi pourrais-tu te passer ? » et les reste suivra, les promesses devant témoins se devant de déboucher sur des actes !

Redécouverte 03 Mai 2020 06:56 #2062

J'aime ta réponse Daniel et ce "nous" qui nous renvoie à nos propres comportements, à ce formatage dont nous sommes plus ou moins consciemment imbibés.
Au delà de nos comportements écolo pour consommer "différemment", c'est bien de refondation de tout le système vers lequel il faudrait tendre, refondation pour consommer "moins" (et stopper l'inflation de nos prétendus "besoins", alimentés par la pub, la mode...), donc produire moins de biens de consommation, donc repositionner la place du travail, de la vie hors "travail", de la répartition des produits du travail et de la richesse... bref tout un bouleversement.
Utopie, rêve ? Le mot révolution ne commence t-il pas par le mot rêve ? Mon éveil à l'écologie politique (la vraie, sans ses dérives politiciennes) a commencé il y a bien longtemps avec les lectures d'Yvan Ilich, d'André Gorz, de Claude Dumont... et si certaines propositions sont à rafraîchir, les fondamentaux y sont et restent d'actualité.
Ta dernière phrase sur nos besoins profonds fait écho à une citation que j'aime beaucoup, d'un auteur dont j'ai perdu le nom, (en introduction d'un beau roman d'Hervé Bazin "Les bienheureux de la désolation") :
"Je suis riche des biens dont je sais me passer".
Tout un programme pour nous inspirer (et moi en premier) dans nos choix quotidiens.
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