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Source : CNIL
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L’exploit scientifique d’un laboratoire chinois mené par son ambitieux patron n’est pas passé inaperçu sans pour autant renverser la table.
En effet ce sulfureux professeur et son équipe sont parvenus à cloner plusieurs fois un singe. On s’approche donc beaucoup du clonage de l’humain. Ils se seraient auparavant illustrés en manipulant l’ADN de jumelles humaines en vue de les immuniser contre le SIDA. Enquête en cours. Nous voici déjà en pleine science-fiction ! La brebis Dolly de 1996 a fait école, mais qui pouvait en douter ? On parle depuis un moment déjà de cloner son animal de compagnie préféré ! Et bientôt pourquoi pas, un gamin dont on aura loupé l’éducation, dans une sorte de replay du type jeu vidéo ? Et on fera quoi de l’erreur initiale, pardon, du premier gamin ? Mais trêve d’offuscation aussi outrancière qu’hypocrite : depuis les débuts de l’histoire des hommes, toute invention a toujours été utilisée pour le meilleur et pour le pire. Les raisons sont innombrables, bonnes ou mauvaises. Dans le passé, elles revêtaient divers atours, religieux, politiques et même économiques : comment résister à un nouveau savoir-faire pouvant vous imposer au reste du monde ? Aujourd’hui, foin de ces variations toutes écrasées par le seul goût du lucre et l’attrait du profit. Pour le clonage entre autres, les perspectives commerciales sont immenses et dans notre univers ultralibéral, tous les comités d’éthique du monde et des planètes périphériques ne suffiront pas à les occulter. Ni à les empêcher d’aller grenouiller du côté prométhéen pour titiller notre propension à vouloir tout dominer, y compris la création de la vie à usage privé, voire public si un quelconque pouvoir en place trouve avantage à se doter d’une assise populaire ou militaire copie d’un modèle conforme à son idéal. Les auteurs de science-fiction méprisés des honnêtes gens ont depuis longtemps exploré ce genre de délire funeste, allez découvrir en BD les Aventures de Laureline et Valerian ou au cinéma, Star Wars, leur clone (ah ah ah !) castré à l’américaine ! Je ne doute pas que cela arrivera avec pour corollaire l’élimination en douce de toutes les lignées naturelles réputées déficientes ou non-conformes aux canons du moment. Pardonnez-moi de marteler sans cesse la même chose, de la forme « quand on a une arme, on s’en sert ! » et de la généraliser en « quand on dispose d’un pouvoir, on s’en sert ». Nous sommes en effet inventifs. Alors, allons jusqu’au bout en nous donnant toujours les moyens politiques et démocratiques de contrebalancer et canaliser les effets de ce penchant naturel à notre espèce, sous peine de disparaitre plus vite que prévu de cette planète ! C’est possible si, au préalable, nous sommes capables de renverser le carcan ultralibéral et sa pensée unique qui nous impose l’idée que ce n’est justement pas possible ! |
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