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Source : CNIL

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SUJET : Travailleurs volatils

Travailleurs volatils 29 Aoû 2018 07:56 #1857

Avant de revenir sur l’emploi, il convient de se rappeler dans quel contexte nous évoluons.
Depuis un certain nombre de décennies, le capitalisme s’est imposé comme le système économique mondial à l’exclusion de tout autre, sauf peut-être le troc dans les tribus perdues d’Amazonie …
Le capitalisme est, suivant les sociétés considérées, plus ou moins modéré par l’emprise plus ou moins forte de l’état. Il n’en reste pas moins, au fond, animé par le conflit permanent entre les possesseurs des moyens de production et ceux qui n’ont que leur temps de vie à vendre.
Il est caractérisé par ce moteur conflictuel, par cette guerre dont l’enjeu est le partage de la plus-value qui, suivant le bord où on se situe, alimente le capital ou permet de mieux vivre.
Il l’est aussi par le mouvement incessant de l’argent qui ne génère de l’argent que dans l’échange.
N’ayant plus d’ennemi à sa mesure, le capitalisme voit petit à petit son curseur déplacé vers ses formes extrêmes, celles du libéralisme sauvage qui pousse à la suppression de tout ce qui peut le contraindre, que ce soient normes, règlements, lois, syndicats, gouvernements, états, écologie, énergie, etc. sans se soucier le moins du monde du chaos annoncé par ce saccage car seul compte le court terme. Soit pour résumer : prend le pognon et tire-toi, et après moi le déluge.
Ceci posé, qu’en est-il de l’emploi salarié ? Posons-nous cette question sans nous demander par quelle inconscience ce libéralisme sauvage écrase de son mépris ceux qui créent la valeur dont il s’empare.
Comment dans un tel contexte les salariés peuvent-ils s’opposer à l’accaparement de leur minimum vital ? Comment ne pas revenir aux démesures assassines qui ont poussé au XIXème siècle certains capitalistes à prendre conscience qu’il y avait des limites à ne pas franchir ne serait-ce que pour assurer la pérennité de la main d’œuvre et par suite, la leur ?
Etonnamment, aujourd’hui, il semble que ce soit l’évolution de la mentalité des travailleurs qui commence à faire obstacle à leur exploitation éhontée.
En effet, on observe que les plus jeunes, marqués par l’individualisme mais aussi par un arrière-plan de conscience du vécu de leurs ascendants, ne sont plus du tout prêts à jouer le jeu consumériste ni à se soumettre à la pression sociale imposant des vies en kits stéréotypées. Leurs aspirations sont diverses, ils ne sont pas pressés de « s’installer » et de rentrer dans le moule, ils veulent voir le monde, sortir de leurs villages, garder leur liberté en ne divinisant plus le CDI. L’adoption de ces comportements est proportionnelle au niveau de formation ou à la rareté du savoir-faire. Il en est de même pour ceux qui, pour diverses raisons, n’ont aucune formation et qui souvent s’en remettent à des modes de vie plus marginaux entre petits boulots ou activités plus illicites.
Ainsi, ils posent un énorme problème aux entreprises qui doivent composer avec une main d’œuvre plus volatile avec ce que cela induit de difficultés en formations spécifiques, continuité d’action et cohésion d’équipes.
Ainsi, de nombreux emplois ne sont pas pourvus alors que le chômage augmente ! Cette quadrature du cercle préoccupe autant les élus que les chefs d’entreprise.
Comment composer avec cette volatilité ?
Déjà en se posant les bonnes questions :
- Sont-ils assez payés ? Au premier degré, ils adoptent des modes de vie plus frugaux que leurs anciens, sont moins esclaves d’une multitude de besoins qu’ils ont appris à mépriser ou assumer différemment. Ainsi, ils sont moins attachés à la rémunération.
- Sont-ils assez respectés ? Difficile à dire, chaque entreprise ayant la gueule de son patron ! A ceci près que les employés d’aujourd’hui, purs produits de l’enfance reine, refusent d’être maltraités au travail et s’en vont s’ils le sont ! Les savoir-être des patrons et des employés divergent dans les grandes largeurs !
- Sont-ils intéressés par leur travail ? Depuis des lustres, son morcellement en tâches élémentaires l’a rendu répétitif et abrutissant, cantonnant le travailleur quel que soit son niveau, à un rôle de robot mono-tâche exaspérant par manque d’une vision globale sur son activité.
- Sont-ils reconnus dans leurs emplois ? Le respect de la subrogation n’étant pas la vertu première des patrons, rien n’est plus démotivant que la confiscation de sa responsabilité par l’échelon hiérarchique supérieur.
- Sont-ils liés à leur entreprise ? Oui si des réponses positives sont apportées aux questions précédentes.
Quelles réponses apporter ?
- Sont-ils assez payés ? Non, surtout si on propose un travail pénible, dangereux, épuisant. On devrait se demander si on accepterait soi-même de le faire.
- Sont-ils assez respectes ? Non, car l’ensemble des patrons et des responsables hiérarchiques n’ont jamais été formés au management en général. On improvise et on commet des erreurs rédhibitoires. Sans tomber dans la manipulation, il existe une hygiène de comportement qui épargne bien des tracas à ceux qui la pratiquent, à base de décence commune.
- Sont-ils intéressés par leur travail ? La moindre des choses est de situer l’amont et l’aval de leurs tâches en justifiant ainsi l’importance de leur rôle dans l’enchainement menant à la réalisation de la mission.
- Sont-ils reconnus dans leurs emplois ? L’absence de formation au commandement des responsables est là aussi rédhibitoire. Ce n’est pas inné, il y a des choses à faire et à ne pas faire.
En résumé, les employeurs ne changeront pas les employés du moment car on ne s’oppose pas si facilement à l’évolution de la société toute entière. Par contre, eux doivent changer leurs manières de faire afin de mieux partager leur engagement pour l’entreprise avec ceux qui la font vivre et prospérer.
Patrons, formez-vous ! Commandez, ne mentez pas, partagez votre vision, faites ce que vous avez dit, faites confiance, assumez les erreurs prises alors comme enseignements, acceptez de partager le fruit des efforts communs !
Et on aura pris le bon chemin, pas très capitaliste extrême certes, mais on est libre de placer le curseur au bon endroit, non ? Il faut aussi sortir de la compétition de celui qui essorera le plus ses employés en démystifiant tous les prétextes à le faire.
Il est cependant nécessaire en parallèle que la société fasse évoluer la nature de l’instruction publique qui devra apprendre aux futurs citoyens à se servir d’une caisse à outil commune leur donnant les moyens de s’insérer dans la vie sociale et économique en connaissance de cause, un enseignement plus spécifique ne pouvant intervenir qu’après celui-ci, soit dans la continuité de la scolarité, soit au cours de la vie professionnelle. Es savoir-être des deux partis doivent de nouveau converger.
Le but à atteindre est de sortir tout un chacun des ornières ou végètent aujourd’hui ceux qui n’ont pas de formation et qui doivent accepter n’importe quoi sans marge de manœuvre et qui du fait de l’évolution des comportements de ceux qui sont bien formés, formeront les bataillons sans défense harassés par la pression du capitalisme n’ayant plus qu’eux à essorer. La cohésion sociale est aussi à ce prix.
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