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Source : CNIL
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L’observation des petits jeux politiques et politiciens est passionnante à plus d’un titre. Chacun peut y trouver matière à son goût sinon à réflexion.
Pas la peine de connaitre Shakespeare sur le bout des doigts, l’exposition des passions humaines est sous nos yeux chaque jour rénovée et modernisée. Notre goût pour les intrigues est comblé. Mais quelle déception sur le plan purement politique, celui de l’intérêt général ? Rien ne se passe et on peut se demander pourquoi. On pourrait s’attendre à ce que toutes décisions engageant la vie de la société soient fondées sur des principes, une morale et des convictions dépendant de l’intérêt général. On pourrait s’attendre à ce que le courage politique commande de s’opposer aux intérêts particuliers au nom encore, de l’intérêt général. De toute évidence, les décisions prises par le pouvoir en place sont dictées par un ensemble de pressions n’ayant plus rien à voir in fine avec lui. Pour commencer, observons que l’intérêt général est une notion construite sur les principes constitutifs de notre société et menée par une vision de long terme étrangère au système économique libéral qui s’étend de moins en moins sournoisement dans les faits et les esprits. Dans ce contexte délétère, prendre une décision n’est plus un acte de foi, mais de soumission à la loi du plus fort : l’opinion publique manipulée par des sondages orientés, les multinationales, le suivisme en politique extérieure, etc. mais aussi par la conscience de caste, par la cupidité ou l’appétit de pouvoir. Décider, c’est trancher, c’est couper le monde entre avant et après, c’est un engagement au sens de la prise de risque, c’est donc un acte de courage qui peut ne pas plaire. Ce n’est pas louvoyer, avancer-reculer en fonction des vents, dire oui et faire non. Décider ne crée pas de consensus mou informe et inintelligible, mais des pour et des contre, donc de la discussion, du conflit d’idées, de la vie. Ne nous étonnons donc pas que ceux que nous avons élus sur des programmes et propositions précises après des campagnes riches en livres bleu, blancs ou rouges détaillant tout cela, n’en font ensuite apparemment qu’à leurs têtes, n’ayant ni le courage, ni l’intérêt de s’opposer à la force du courant principal qui emporte le monde vers l’abime en nous vendant le paradis. Si le courage politique manque à ceux que nous avons élus, ne les imitons pas en nous réfugiant dans la rouspétance du tous pourris ou l’indifférence et le divertissement. Décidons d’affronter ce système en lui opposant le fruit de nos réflexions collectives d’où surgira la société dans laquelle nous voulons vivre ! |
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