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Source : CNIL

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SUJET : Crise des vocations

Crise des vocations 19 Aoû 2017 08:32 #1777

La défense de notre pays est en partie fondée sur une nouvelle structure, la garde nationale, entité recouvrant la réserve opérationnelle des armées, de la gendarmerie ainsi que la réserve civile de la police nationale.
On ne se demandera pas si c’est pour faire révolutionnaire ou américain …
Par contre, cette garde nationale est composée de réservistes, c’est-à-dire de volontaires prêts à sacrifier une partie de leur temps à la défense du pays. Durant leurs convocations sous les drapeaux, ils doivent poursuivre leur instruction afin de remplir les missions qui leur seront confiées.
Les réservistes existent depuis longtemps. Lors des conflits passés sur notre sol, l’armée de réserve montait en puissance pendant que l’armée d’active faisait front, puis la remplaçait dans la durée en ne formant plus qu’une avec elle.
Depuis la suspension de la conscription, les choses ont bien changé car la ressource principale des unités de réserve s’est tarie avec la disparition des classes entières d’appelés qui pouvaient être rappelés à minima jusqu’à leur 35 ans.
On a alors imaginé de faire appel aux volontaires. Qu’il fallait former de zéro. Qui étaient difficiles à encadrer dans des unités d’actives de moins en moins nombreuses et de plus en plus contraintes dans des obligations opérationnelles multiples.
Ces réservistes sont devenus des intérimaires de la défense, bouchant les trous là où c’était nécessaire, perdant petit à petit leur raison d’être initiale, la levée en masse.
Ce système se heurte aussi à une véritable crise des vocations, la ressource pourtant immense peinant à garnir les déjà maigres rangs des unités de réserve.
On explique souvent cela par la dureté du monde du travail qui ne permet pas à des salariés de s’absenter trop souvent, défense du pays ou pas. Ou par l’évolution des mœurs familiales. Etc.
De mon point de vue, il s’agit d’autre chose : l’indifférence aux choses du pays. Beaucoup de nos concitoyens, plus ou moins bien informés, plus ou moins maltraités dans leur vie quotidienne, en proie à un mal être grandissant, se détournent d’une société qu’ils ne sentent plus protectrice et ne voient pas pourquoi ils iraient donner leur temps et leur vie pour la défendre.
L’ennemi du volontariat est la perte de sens. A quoi bon défendre ce monde confusément ressenti sans équité ni justice ? A quoi bon sortir du petit confort nombriliste et individualiste à l’horizon assez proche pour occulter les véritables enjeux ?
Ici non plus, pas de solution à ce marasme sans retour de tous les citoyens dans la vie de la cité.
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