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Source : CNIL
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A la sortie du film « Dunkerque » de Christopher Nolan, les critiques n’ont pas tardé à foisonner sur tous les supports possibles.
Comme toujours en la matière, on peut les classer par familles : mise en scène, technique, scénario, dialogues, etc. Ce film a cependant remué autre chose : la fameuse rancœur anti britannique est remontée à la surface sous la forme principale du reproche de l’abandon à leur triste sort des français défendant les lieux après le rembarquement des troupes anglaises. Le déroulement de ces événements est intervenu dans le contexte délétère de l’effondrement de la défense de notre pays si bien décrit dans « L’étrange défaite » de Marc Bloch. L’affaire de Dunkerque est symptomatique de la désastreuse campagne de 39-40 qui a vu l’effondrement du commandement et le vain sacrifice des troupes au contact. Le piège tendu par les allemands à Sedan, consistant par un mouvement tournant à bloquer en Belgique le meilleur des troupes franco-britanniques pour avoir les mains libres vers le sud, a si bien fonctionné (à leur grand étonnement) que la seule alternative possible était l’évacuation d’un maximum de soldats pour continuer la lutte et contenir l’avance ennemie. Les plus récents travaux historiques sur ce sujet tendent à valider les choix effectués par les britanniques qui, n’ayant pas d’autre armée que celle isolée sur le continent et surtout pas le temps ni les moyens d’en créer une autre sur leur territoire, n’avaient pas d’autre choix que de rembarquer sous la protection des troupes françaises chargées de contenir la Wehrmacht. L’espoir était d’évacuer 50000 anglais. En fait, près de 340000 hommes dont plus de 120000 français sont parvenus à s’échapper dans des conditions démentes au prix de 35000 prisonniers. Français. Et aussi du fait de la suspension de la pression adverse liée à son épuisement logistique logiquement pris en compte par von Rundstedt et validé par Hitler. Comme l’a dit Churchill, on ne gagne pas des guerres avec des évacuations, mais elle a cependant permis d’assurer la pérennité du combat contre le nazisme en consolidant la présence et la montée en puissance des forces alliées tout près de l’Allemagne. Évidement en France, la propagande s’est acharnée très vite contre cet abandon injustifiable au premier degré et bien confortable pour se dédouaner de la faillite militaire et politique qui a mené au régime pétainiste et au dépôt de bilan de la République. La compréhension de cet épisode capital a de plus été enterré dans la réécriture du roman national après-guerre, jetant injustement le sacrifice des troupes françaises tenant la poche de Dunkerque dans le même oubli que la faillite des élites politico-militaires recroquevillées sur leur gloire passée. Les critiques visant le film de Nolan, présenté par lui comme un récit dédié aux hommes dans la guerre vus au ras du sol coté anglais (je ne crois pas que les anglais aient polémiqué sur « Week-end à Zuydcoote » de Henri Verneuil à sa sortie en 1964) montrent que les relents pétainistes ont la vie aussi dure que notre arrogance à ne pas reconnaitre nos errements. Nous ne parvenons toujours pas à accepter que l’histoire de notre pays a connu des hauts et des bas et que nier les uns ou les autres ne fait que la rendre boiteuse et illisible. |
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Merci Daniel pour cette excellente mise au point bien remise dans son contexte et salutaire. Amitié, Y.
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