Selon un courant d’idées conspirationnistes solidement établi, certains seraient en train d’intriguer de manière occulte en vue du grand remplacement du christianisme par l’Islam.
Qu’en est-il, que peut-il en être ?
Déjà, cela ne devrait pas nous étonner, les religions étant des idéologies révélées impérialistes et globalisante, vouées à étendre leur pouvoir par la force, la persuasion, le prosélytisme.
La manœuvre en cours serait basée sur un processus d’infiltration sournois du type cheval de Troie permettant de mailler la société jusqu’à la circonvenir.
Comme tout courant de pensée, l’Islam est divisé en de nombreuses obédiences qui s’affrontent plus ou moins violemment, allant d’une vision ouverte au fanatisme le plus rétrograde. Les idées de manœuvre sont celles de toute idéologie conquérante, elles sont donc bien connues. S’y opposer efficacement repose d’abord sur une bonne connaissance de ces mécanismes et sur l’observation attentive de leur déroulement.
D’autre part, l’objet de cette pression, notre société, doit être capable d’y résister par le moyen de sa cohésion, de ses lois et de son ouverture.
Toute action entraine une réaction, le plus, le plus, le moins, le moins !
Dans ce domaine, toute forme de rejet nourrit la détermination opposée par esprit de revanche. L’intention cachée de conquête qu’on imagine n’est que la réponse à la difficulté d’intégrer la société d’accueil. C’est un équilibre à trouver entre les modes de vie des uns et des autres dans le respect de la loi qui prime sur les croyances ou convictions.
Nous ne devrions pas être étonnés de la difficulté à accepter la notion de laïcité par des gens provenant d’autres cultures alors que cette démarche a ici été accomplie dans d’incroyables convulsions sociétales et après des siècles d’une marche d’approche émaillée d’horreurs diverses !
La tâche de notre société et de ses institutions est de faire comprendre à tous le rôle de la laïcité, qui permet à chacun de pratiquer sa religion sans craindre ni s’opposer à celles des autres, dans un seul but de cohésion sociale dont le communautarisme, solution de facilité, est l’exemple contraire.
Cette pédagogie doit aussi nous faire admettre que la religion est de l’ordre de l’intime et que son implication directe dans la vie publique est par essence incompatible avec un système démocratique.
L’alliance de la démocratie et de la laïcité est la meilleure défense contre le danger dormant du fanatisme et du rejet de l’altérité, toujours à fleur de conscience, qui menace toute société et la nôtre en particulier. Cette défense qui ne va pas dans le sens du courant doit être sans cesse nourrie de l’énergie et de l’implication de chacun. C’est sa grande faiblesse.