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SUJET : Parallèle ?

Parallèle ? 13 Jui 2017 15:11 #1761

Soit un homme élu président de la République, qui s’appuie ensuite sur une majorité absolue au Parlement et qui, par les pouvoirs ainsi conférés, peut changer profondément le fonctionnement de la société, par de nouvelles lois conformes à ses convictions, et même pour enfoncer le clou, modifier la Constitution …
Grande nouveauté que cette conjonction promettant des changements d’importance !
Nouveauté ?
Ah non, en réalité, je parlais de Recep Tayyip Erdogan ! Et de la Turquie ! Pas d’Emmanuel Macron et de la France !
Mais rassurons-nous, ce n’est pas comparable !
Déjà, le contexte et les religions ne sont pas les mêmes, et les intentions non plus ... Les intentions ?
Justement, celles du dirigeant turc sont clairement affirmées par ses actes et manœuvres : on a bien compris où il voulait arriver.
Mais quelles sont donc celles de notre président, avec tout ce pouvoir ?
Comment va-t-il arbitrer entre sa religion libérale et l’intérêt général, entre la tentation de l’action immédiate et sans entrave au détriment du recul nécessaire à la réflexion et aux décisions efficaces ?
Comment va-t-il résister à l’attrait des outils de pouvoir offerts par nos lois et de plus exacerbés par la pression du résultat ?
Je ne sais pas. Mais il est toujours inquiétant, par les événements ou ses actes propres, de voir un homme soumis à la tentation d’un pouvoir sans partage et de nous savoir à la merci de sa capacité à y résister !

Daniel Méjean
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Parallèle ? 28 Juil 2017 09:20 #1765

Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour avoir une idée plus nette de la façon dont notre président élu par défaut grâce au plus grand parti de France –les abstentionnistes- allait user du pouvoir ainsi conféré.
Quelques semaines sont passées et sous le beau verni de communication sont apparues des manières beaucoup plus péremptoires que ce qu’on voulait bien nous montrer, des manières du genre : « moi je sais, je suis le chef, bouclez-là, je commande ! »
Or commander, ce n’est pas si simple, cela ne va pas de soi, même si on a du charisme, de la présence.
C’est un art tout d’exécution qui nécessite un grand doigté pour obtenir l’adhésion des subordonnés sans user de force ou de mépris, en restant fidèle à son intention initiale sans ambiguïté.
Après les premières erreurs et à condition d’en avoir conscience, il est encore temps de se reprendre, de s’amender et d’apprendre. Attendons et observons !
Espérons aussi que les bataillons de députés « En Marche » élus pour former une idéale chambre d’enregistrement se découvrent un esprit de groupe les menant à placer le respect de leurs idéaux et de leurs promesses au-dessus de l’obéissance aveugle à des consignes tombées du ciel. Là aussi, attendons et observons.

Daniel Méjean
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Parallèle ? 02 Aoû 2017 06:23 #1768

Je ne vais pas rouvrir une polémique datant de quelques semaines (mois..), mais je ne peux non plus laisser passer ça "notre président élu par défaut grâce au plus grand parti de France –les abstentionnistes-" sans réagir...alors que certains ont ajouté un bulletin clairement marqué Macron sous le prétexte de la peur du fascisme...suivez mon regard
Si on fait reproche à ceux qui n'ont pas voté pour lui car le bonhomme ne leur plaisait pas, que doit on dire de ceux qui ont favorisé son arrivée, quelle qu'en soit la raison...

Gargamel

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Parallèle ? 02 Aoû 2017 07:17 #1769

Oui, j'ai voté pour Macron à reculons et m'en suis clairement expliqué en ces lieux. Ma propre lecture des événements m'a conduit à le faire mais la peur du fascisme n'était pas un prétexte mais une raison suffisante alors que l’abstention qui était évidente n'est pas ici reconnue comme l'expression d'une position politique pesant sur le scrutin.
Si ce parti des abstentionnistes était réellement pris en compte en tant que courant d'opinion, la vie politique de notre pays serait bien différente. Et moins frustrante.