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Obstination n'est pas persévérance

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SUJET : Obstination n'est pas persévérance

Obstination n'est pas persévérance 01 Mar 2017 16:31 #1711

Ceux qui attendaient un coup de théâtre aujourd’hui vers midi en sont pour leurs frais : François Fillon poursuit sa campagne sans mollir.
Par contre, on peut constater sans surprise que son entourage, lui, mollit et pas qu’un peu.
La Justice étant passée à une vitesse supérieure, j’imagine que l’état-major de « Les Républicains » est en pleine effervescence : comment profiter de cette aubaine pour débarquer ce candidat trop à droite en remettant en selle un Alain Juppé qui pourrait ainsi aller chasser sur les terres abandonnées à Emmanuel Macron ? Trop tentant !
Mais patatras ! Rien à faire, le sarthois s’accroche. Au passage, il se permet même de rejeter la faute sur les magistrats, sur la gauche, sur le pape et pourquoi pas Dieu le Père.
J’étais déjà stupéfait de constater l’indécence de son maintien obstiné malgré diverses malversations et autres dérives ainsi que le soutient aveugle que lui apportaient ses supporters pourtant les premiers trompés et bafoués. Mais là, elle est bien bonne !
Dans ce bras de fer, il en a bien un qui a commencé ! Pour que la justice s’intéresse à lui dans le respect de ses procédures, c’est bien parce qu’il a triché, qu’il s’est servi dans la caisse, et pas qu’un peu, et longtemps, certainement pas par erreur ou négligence, mais en toute mauvaise conscience. En plaçant du même coup son à priori vertueuse épouse dans une situation infamante !
Parler d’assassinat politique en lieu et place de suicide politique témoigne d’une perte de repère symptomatique de ceux qui vivent depuis toujours dans une bulle où tout leur est dû et permis.
Je ne sais pas combien de temps durera cette obstination à se cacher derrière des boucs émissaires et à ne pas admettre une réalité conséquence de sa moralité élastique.
Il y a cependant une espèce de délectation de voir un homme défendant une conception musclée du maintien de l’ordre (moral et autre) et de la répression des déviants, s’en prendre aux outils qu’il souhaitait mettre en œuvre en tant que Président de la République !
Le « deux poids, deux mesures » érigé en système !
Dire que ce mauvais théâtre va perdurer jusqu’au 17 mars, délai fatal de clôture des candidatures ! Et la politique ? On l’oublie ! Le prochain président ne sera pas élu sur son programme, mais parce qu’il sera le moins pire !