En observant son histoire depuis le début du vingtième siècle, on constate que la gauche est indissociable d’une contradiction permanente.
Gardons à l’esprit qu’elle s’est toujours présentée comme la championne de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, de l’équité entre les hommes.
En 1914, elle était internationaliste et pacifiste. Elle a cependant opté pour la patrie et voté pour la guerre. Avec les conséquences que l’on sait.
Dans les années vingt et trente, son idéologie et son pacifisme l’aveuglèrent au point d’occulter la dérive monstrueuse du régime stalinien et la montée en puissance du nazisme. Au prix d’un retard irrécupérable dans la préparation au conflit qui s’annonçait inéluctable.
En 1939, elle avala la couleuvre du pacte germano-soviétique malgré la gueule de bois de ses militants les plus sincères.
En 1940, dans un vote suicide collectif, en foulant aux pieds ses idéaux, elle vota les pleins pouvoir à Pétain et à sa clique.
Dans les années cinquante et soixante, elle ne parvint pas à peser sur la décolonisation qui prit une forme dont la plupart des peuples concernés ne se sont toujours pas remis, passant d’une oppression à d’autres apparemment pavées de bonnes intentions.
Dans les années quatre-vingt, elle abandonna le corpus idéologique qu’elle avait tant trahi pour se livrer aux sirènes du libéralisme sans comprendre qu’elle venait de vendre son âme au diable en personne.
Malgré ce parcours erratique, elle parvint à imposer certains grands progrès à notre société, plus en poussant les mentalités à évoluer que politiquement, le passage aux actes étant le plus souvent le fait de ses adversaires.
Bien sûr, en matière de cohérence, la droite n’a pas fait mieux, mais elle n’a jamais promis de grand soir à ses ouailles conservatrices.
Durant cette période, le courage politique s’est toujours manifesté sous la contrainte des événements par le concours de personnalités ou de comité de circonstance en phase avec eux. Les idéologies rigides barrant les chemins du bon sens se sont toujours montrées contre productives dans la recherche du progrès social.
Alternatives Démocratiques s’appuie sur ces notions de liberté, d’égalité, de fraternité, d’équité pour fonder un programme politique aux mains d’un pouvoir exercé démocratiquement au profit du peuple tout entier. Ce programme se réclame de gauche dans ses intentions mais les valeurs d’intérêt général qu’il véhicule l’ouvrent à toutes les sensibilités au-delà des aprioris et des idées reçues.
Le courage politique indispensable à son application reposera sur un système électoral ne permettant plus l’incrustation et l’accaparement des mandats par une caste de fait.