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Source : CNIL

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SUJET : Dans une vallée de Californie, la nourriture saine se trouve partout, sauf sur la table

Dans une vallée de Californie, la nourriture saine se trouve partout, sauf sur la table 24 Nov 2016 15:18 #1661

Extraits d’un reportage du New York Times


La vallée de Salinas est une bande de sol profond et fertile entourée par des montagnes abruptes. Elle a plus que doublé sa production au cours des dernières décennies et on y cultive maintenant plus de la moitié des laitues produites aux États-Unis.

Mais s’il est bien un endroit où ce trésor d’antioxydants n’apparait pas souvent, c’est bien sur la table des travailleurs qui les récoltent.

Ici, le personnel de santé décrit une crise de pauvreté et de malnutrition chez les dizaines de milliers d’ouvriers agricoles qui cultivent les champs de salades, de brocolis, de cèleris, de choux fleurs et d’épinards entre autres.

Plus d’un tiers des élèves des écoles primaires sont sans domicile fixe. Le taux de diabète augmente et les projections le voient s’envoler. 85 % des ouvriers agricoles sont en surpoids ou obèses, pour une part parce que la malbouffe coute moins cher.

« Les gens qui produisent notre nourriture n’ont pas les moyens de la manger » me dit Joel Diringer, un spécialiste de la santé publique. « C’est d’une ironie incroyable que ceux qui travaillent toute la journée dans les champs n’aient pas accès aux produits frais qu’ils récoltent. » […]

Alors que les légumes produits dans cette vallée atteignent un nombre toujours croissant de foyers étasuniens, les fonctionnaires des services de santé sur place ne voient aucun signe d’amélioration dans les conditions de vie et dans l’alimentation des ouvriers agricoles.

La popularité des boissons sucrées et la préférence culturelle pour les nourritures énergisantes comme les tacos et les tamales contribuent à l’obésité des ouvriers agricoles et des membres de leurs familles. Comme environ la moitié des travailleurs agricoles de la vallée de Salinas sont illégaux, ils n’ont pas d’assurance et ils ne se font soigner que quand les symptômes deviennent aigus.

Le salaire horaire tourne entre 9 et 14 euros de l’heure [sans sécurité sociale, retraite, congés payés — NDT]. Combiné avec un loyer élevé, il laisse les ouvriers agricoles avec le strict minimum et souvent pas assez d’argent pour acheter de la nourriture correcte.

Le nombre de SDF a augmenté si régulièrement au cours des dernières années que la circonscription de Salinas a chargé une personne de maintenir le lien avec les élèves errants. Cheryl Camany, qui est cette personne, me liste le genre d’habitation où vivent les ouvriers agricoles : « Des tentes, des huttes, des bâtiments abandonnés. Ils peuvent aussi vivre dans des abris de jardin ou dans des poulaillers. » […]

Un après-midi, je regardais des ouvriers venant du Mexique et d’El Salvador récolter des batavias reines des glaces dans un champ près de Gonzales, au centre de la vallée. Ils travaillaient si vite à couper les salades, à enlever les feuilles du pourtour, à enfourner le cœur dans des sacs plastiques que j’avais l’impression de voir des acteurs jouer dans un film en accéléré. […]

En dépit de ce rythme de travail frénétique, ces travailleurs agricoles souffrent de ce que Melissa Kendrick, la directrice de la banque alimentaire de Monterey, appelle le paradoxe de l’obésité du pauvre. « Ils sont gros, oui, mais c’est parce qu’ils sont mal nourris. Tout ce qu’ils mangent, ce sont des cochonneries. » […]

Certains des travailleurs agricoles de la vallée de Salinas dorment juste à côté des légumes qu’ils ne peuvent pas se payer. Maria Hernandez, 60 ans, paie un loyer mensuel de 490 euros pour un deux-pièces minuscule dans une rangée de baraquements poussiéreux coincés entre une voie ferrée et les champs de brocolis. Sa famille a passé sa vie à cultiver et à récolter des fraises ou des cèleris. Elle a pris conscience de la nécessité de manger sainement quand sa mère et sa sœur ont été diagnostiquées comme diabétiques.

« Bien que nous soyons entourées de légumes, nous n’en mangeons pas parce que c’est cher » me dit Antonia, la fille de Maria, qui travaille de nuit au McDonald’s. « Pour deux euros, nous achetons un gros sac de haricots au lieu d’une poignée de brocolis qui ne pourrait même pas nourrir une seule personne. » […]

(Sources : The New York Times, In a California Valley, Healthy Food Everywhere but on the Table, 23 novembre 2016 ; WolframAlpha pour les conversions dollars-euros)
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