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Source : CNIL

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SUJET : SNFA : un cri de colère bien inutile

SNFA : un cri de colère bien inutile 23 Nov 2016 08:02 #1651

Selon le syndicat national des fabricants de fenêtres et façades en aluminium (SNFA), les façadiers français « crient leur colère ».

La raison de cette colère : Vinci construit dans le quartier de la Défense à Paris une tour de 39 étages, 180 mètres de hauteur et 25 000 m² de façades vitrées. La réalisation de ces façades a été confiée à une entreprise turque, Metal Yapi. Metal Yapi a une succursale en France, qui compte moins de 5 salariés.

Selon le SNFA, Metal Yapi avait déjà réalisé pour Bouygues les façades de l’immeuble du Monde en 2004 : « Souvenons-nous des conditions déplorables de travail et d’hébergement de ses salariés qui ont fait polémique… » S’il y a eu polémique, il n’en reste plus la moindre trace sur le web, qui a été bien expurgé — j’ajoute cette précision pour ceux qui croient que l’on disposerait de toutes les informations sur le net.

« Dans ces conditions, on comprend mieux les invraisemblables écarts de prix avec les entreprises françaises ! » ajoute le SNFA.

Les façades des deux dernières tours construites à La Défense ont déjà été confiées à des entreprises étrangères. Celles de Carpe Diem ont été confiées « à la société chinoise Yuanda, qui nous avait été présentée comme l’une des meilleurs au monde, et qui après avoir péniblement installé les façades a fait la fortune des loueurs de nacelles en tartinant la tour de mastic pour colmater les fuites pendant des mois ! L’autre, sous traitée à la société Kyotec qui elle-même sous traitait toute sa fabrication en Turquie, a subitement disparue pour dépôt de bilan avant la fin du chantier ! »

« Ce cri de colère a pour objectif de dénoncer des pratiques mais surtout de provoquer une prise de conscience et le retour au bon sens d’avoir recours à une filière française constituée de PME performantes » conclut le SNFA.

Cri de colère adressé au vide ! Dans l’univers mondialisé, la seule mesure de la performance d’une entreprise, c’est sa compétitivité sur le marché. Les prix doivent être les plus bas. Ce qui entraine inévitablement la qualité la plus basse, les conditions sociales les plus mauvaises, le mépris pour l’écologie.

Le SNFA — composé de patrons donc — proteste contre les conséquences du libéralisme. Mais il est vain de s’attaquer aux symptômes de la maladie si l’on ne cherche pas à en éradiquer la cause.

(Source : SNFA, Façades vitrées, murs rideaux, les façadiers français évincés de la tour SAINT-GOBAIN crient leur colère !, 21 novembre 2016)
Dernière édition: 23 Nov 2016 08:04 par Rémi Castérès.

SNFA : un cri de colère bien inutile 23 Nov 2016 15:17 #1653

Cet article me touche personnellement puisqu’il est question de mon métier : façadier.
Ce secteur d’activité du bâtiment, assez méconnu, présente une systémie particulière : quelques très grosses PME nationale aptes à l’international, un réseau de PME moyennes régionales et un très grand nombre de petites entreprises, presque une par commune !
Il est à cheval entre une activité industrielle (fabrications de type mécanique ou menuisière en atelier) et une activité sur site (mise en œuvre des façades et fenêtres sur les bâtiments).
Durant ma longue période d’activité, j’ai pu observer le passage d’un monde au suivant, avec tristesse.
Au début, dans ce cadre très technique, ceux qui remportaient un appel d’offre ont d’abord été les plus performants : meilleurs produits, meilleure fabrication, mise en œuvre sans surprises, délais respectés au meilleur coût, etc. la valeur sûre l’emportant sur le margoulin ou la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf !
Ensuite, avec la prise de pouvoir des financiers et des gestionnaires sur les professionnels innovateurs, et ceci non seulement chez les clients publics ou privés, mais aussi dans les entreprises, tout ce bel édifice s’est effondré, l’argent prenant le pas sur toute autre considération.
Ainsi, on vit de plus en plus d’affaires partir entre les mains du moins-disant en dépit de toute raison technique ou qualitative. Pire, le savoir-faire devenait un handicap !
Je ne suis pas surpris de ce que rapporte cet article : seul le prix compte et après moi le déluge ! Et si le travail fourni est inacceptable, les échafaudages et le mastic vont fournir un bon prétexte au client pour ne pas payer !
Ce système fait la fortune des grands groupes de BTP qui prospèrent sur les déconfitures de leurs sous-traitants dans l’indifférence des pouvoirs publics et des organisations patronales ! Cela fait plus de trente ans que cela dure au plan national et il est bien tard pour s’indigner au prétexte qu’à présent chinois et turc se sont invités à ce désastre qui génère encore plus de profits aux tenants du système.
Pourtant, le SNFA a des atouts pour s’opposer à cette dérive : il participe à la rédaction des normes et il délivre les qualifications professionnelles aux entreprises ! Je le sais pour avoir siégé dans les commissions ad hoc !
Mais hélas, cette organisation qui mettait la qualité au premier plan a bien vite été contournée et violée par ceux-là même qu’elle était censée protéger : au bénéfice du prix, et souvent dans le but de ne pas le payer, certaines catégories de clients et pas des moindres, préfèrent l’aventure technique et les malfaçons quitte à massacrer des PME et faire condamner des lampistes.
L’arrivée tonitruante d’une concurrence étrangère dangereuse sur de très grands chantiers ruine les dernières illusions fondées sur l’impossibilité d’étudier et de fabriquer des façades très loin de leur destination finale !
Le SNFA ne doit pas perdre son temps en vaines protestations. Mais passer à l’action en combattant frontalement ceux qui trichent avec les règlements nécessite de tourner le dos à des convictions politico-économiques trompeuses si solidement ancrées qu’il me parait improbables qu’elles soient surmontées sans la poussée d’une catastrophe sociétale générale.

SNFA : un cri de colère bien inutile 23 Nov 2016 16:57 #1654

J'ai tendance à penser que l'affaire Bouygues / 2004 évoquée n'est pas si bien enterrée que ça....mais je peux me Trumper...je n'ai mis que les premiers liens bien sûr...

Chantier du Monde :Bouygues se défend - 9 septembre 2004 - L'Obs
tempsreel.nouvelobs.com › Société
9 sept. 2004 - Chantier du Monde : Bouygues se défend ... "La vérité, c'est qu'il n'y avait rien, la vérité c'est que Metal Yapi est une entreprise turque tout ce ...
Têtes de turcs chez Bouygues - 12/08/2004 - ladepeche.fr
www.ladepeche.fr › Actu › France
12 août 2004 - Publié le 12/08/2004 à 09:08. Têtes de turcs chez Bouygues ... Des irrégularités concernant les ouvriers sur le chantier du futur siège du journal Le Monde. ... la société d'import-export turque Metal Yapi, sous couvert d'une ...
De l'ouvrier immigré au travailleur sans papiers. Les étrangers dans ...
books.google.fr/books?isbn=2811132384
2010
Avec l'affaire Bouygues-Rush Portuguesa et l'arrêt rendu par la CJCE en mars 1990, ... à des nuances, comme l'illustre une nouvelle affaire durant l'été 2004. Fait rare, des ouvriers turcs travaillant sur le chantier du journal Le Monde dirigé par Bouygues, salariés d'un façadier turc du nom de Metal Yapi, se mettent en ...
Vinci choisit un sous-traitant turc pour la façade de la tour ... - Le Monde
www.lemonde.fr/.../vinci-choisit-un-sous...-de-la-tour-saint-go...
Il y a 11 heures - Metal Yapi, « sous-traitant de Bouygues pour les façades de l'immeuble du Monde, a déjà défrayé la chronique en 2004 », dit le SNFA.
Soupçon de travail illégal sur le chantier du « Monde » - le Parisien
www.leparisien.fr/.../soupcon-de-travail...u-monde-12-08-2004-2...
12 août 2004 - >Economie|Valérie Hacot|12 août 2004, 0h00| ... Grand seigneur, Metal-Yapi leur a versé un chèque de 300 en mai. « ... Le groupe Bouygues
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SNFA : un cri de colère bien inutile 23 Nov 2016 18:35 #1656

Merci ! J’avais effectué une recherche sur Google, avec des mots clés variés, couvrant la période 2004-2005. Gargamel, vous avez été plus efficace

Comme les liens que vous avez placés ne renvoient pas vers ces articles (que j’ai retrouvés en tapant les titres que vous avez indiqués), je résume les conditions de travail sur le chantier Bouygues sous-traité à Metal Yapi.

L’OBS reprenait les accusations de la CGT : « Des salariés turcs employés sur le chantier - une vingtaine selon la direction, une cinquantaine selon la CGT - avaient été recrutés fin avril à Istanbul auprès de leur employeur, la société d'import-export turque Metal Yapi, sous couvert d'une directive européenne de sous-traitance et munis d'un certificat de détachement. […]

Ni contrat de travail ni feuille de paye ni paiement des heures supplémentaires, et 100 ou 200 euros versés par mois au lieu des 1.450 euros promis et cela pour six jours de travail par semaine et douze heures par jour.

En outre, les travailleurs sont logés dans les campings de banlieue dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorables. »


La Dépêche avait révélé que les ouvriers gagnaient en Turquie l’équivalent de 450 euros mensuels. Sur le chantier du Monde, ils n’ont touché que quelques centaines d’euros en liquide, « ce qui les a conduits à observer en juillet une grève de 19 jours. Depuis ils ne travaillent plus que huit heures par jour ce dont ils se félicitent malgré un logement en bungalows dans un camping de banlieue à Champigny. »

Le Parisien avait enquêté sur place : « “On travaillait de 7 heures du matin à 7 heures le soir, six jours sur sept”, se souvient Ismail Boyraz, 36 ans, qui s’occupe de l’installation des constructions métalliques.

Pour attirer l’attention, ils se sont mis en grève fin juin. Un mouvement qu’ils ont dû abandonner le 19 juillet dernier, puisque Metal Yapi s’apprêtait tout bonnement à les licencier et à les renvoyer au pays. Durant le conflit, les ouvriers n’ont plus été défrayés pour leur nourriture, mais ils ont toutefois continué à être logés deux par deux dans des bungalows de 5 m² sans douche ni WC dans un camping de Joinville. »


(Sources : L’OBS, Chantier du Monde : Bouygues se défend, 9 septembre 2004 ; La Dépêche, Têtes de turcs chez Bouygues, 12 aout 2004 ; Le Parisien, Soupçon de travail illégal sur le chantier du “Monde” ; 12 aout 2004)

SNFA : un cri de colère bien inutile 24 Nov 2016 08:39 #1658

A mon tour de vous remercier pour la mise en ligne de ces détails...

Mon passage préféré est celui où le DRH de Bouygues, pour justifier ce choix lamentable, dit (en 2004) :" alors qu'il n'y a quasiment plus de façadiers en France, ou alors c'est très cher..." page 84 du livre : De l'ouvrier immigré au travailleur sans papiers, par Alain Morice et Swanie Potot

Nul doute que cette information, en parfaite contradiction avec ce qui a été dit plus haut par un connaisseur, figurera de nouveau parmi les bonnes raisons de leur choix pour le nouveau chantier

Fort heureusement le favori de la primaire de la droite, avec une durée hebdomadaire du travail portée à 48 h (sans heure sup), devrait permettre à la France de redevenir compétitive !!!!!
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