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SUJET : 1739

1739 10 Avr 2014 13:56 #332

Empire britannique (Caroline du Sud)
Rébellion de Stono, révolte d’esclaves

Contexte

Depuis 1708, la majorité de la population de Caroline du Sud était composée d’esclaves. La plupart d’entre eux étaient nés en Afrique, en particulier au Congo.

La tension était alors forte entre l’Angleterre et l’Espagne. Les Espagnols faisaient savoir que les esclaves qui parviendraient à rejoindre la Floride seraient libres (en fait, les femmes et les enfants étaient mis au travail dans les plantations. Les hommes étaient libérés s’ils se convertissaient au catholicisme et effectuaient quatre années de service militaire.)

En 1738, une épidémie de malaria décima la population de Charleston, affaiblissant le pouvoir des propriétaires d’esclaves.

Le décret sur la Sécurité d’aout 1739 enjoignait à chaque homme blanc de porter sur lui une arme, même à l’église.

Faits

Le 9 septembre 1739, Jemmy, un esclave instruit, rassembla 20 esclaves près de la rivière Stono. Ils se mirent en marche derrière une banderole proclamant “Liberté !” et attaquèrent une boutique où ils s’emparèrent d’armes et de munitions. Ils se dirigèrent alors vers le sud, en route pour la Floride. En chemin, leur groupe s’éleva à 80. Ils brulèrent sept plantations où ils tuèrent une vingtaine de blancs.

Le lendemain, la milice montée rattrapa les fuyards. Au cours du combat, 20 blancs et 44 esclaves furent tués. Les têtes coupées des esclaves furent plantées sur des piquets aux carrefours stratégiques, en guise d’avertissement.

Le gouverneur de la colonie recruta des Indiens Chickasaw et Catawba pour traquer les esclaves qui avaient échappé à la bataille.

La plupart des esclaves capturés furent exécutés, les autres étant revendus sur les marchés des Antilles.

Conséquences

Les planteurs décidèrent d’élever des esclaves locaux, qui seraient moins sujets à la révolte que des esclaves ayant connu la liberté.

Un moratoire de dix ans sur l’importation d’esclaves à Charleston. Quand le commerce reprit, les esclaves furent importés d’autres régions que le Congo et l’Angola.

Le décret de 1740 sur les Nègres exigea que dans chaque plantation, il y ait au moins un blanc pour dix noirs. Les esclaves n’avaient plus le droit de cultiver leur nourriture, de se rassembler, de gagner de l’argent et d’apprendre à lire. Chaque blanc était autorisé à examiner les noirs qui circulaient sans laissez-passer et à prendre les mesures qu’il jugeait adéquates.

Des pénalités étaient prévues à l’encontre des maitres qui demandaient un travail excessif ou qui punissaient trop brutalement leurs esclaves, mais ces derniers n’avaient pas le droit de témoigner contre des blancs.

Une école fut ouverte pour leur apprendre la religion chrétienne.

L’affranchissement d’un esclave ne pouvait plus être effectué qu’avec l’accord des autorités, la présence de noirs libres sur le territoire rendant les esclaves agités. Ce qui eu pour conséquence l’arrêt de l’affranchissement des enfants métis issus des relations sexuelles entre les propriétaires et leurs esclaves.
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