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L’économie

L’économie capitaliste a pour principes la propriété privée, l’individu libre et le marché libre. Le marché libre est supposé efficace et autorégulateur.

Le capitalisme détruit tout ce qui peut faire obstacle à ses principes : les États et leurs lois, les règlementations, les organisations syndicales, les conventions collectives, etc. Depuis la chute du communisme, des tâches attribuées aux États ont été transférées au marché et ce processus se poursuit (Partenariat transpacifique, TAFTA).

Si l’on considère son indicateur préféré, le PIB, on constate que la domination mondiale du capitalisme s’est traduite par un ralentissement, puis un arrêt de la croissance.

Le contrôle de l’économie est passé du capital industriel au capital financier. Le capital financier ne cesse de créer des bulles spéculatives comme l’immobilier ou les prêts pour étudiants. Quand une bulle crève, c’est toute la stabilité du secteur bancaire qui est menacée, comme cela s’est passé en 2007. Pour sauver les banques, les États se sont endettés au point d’être incapables de rembourser leurs dettes. Les États feront-ils défaut ou utiliseront-ils l’hyperinflation pour annuler leur dette ? Comment cela se passera-t-il ?

Faillite de banques, défaut des États ou hyperinflation, nous allons vers un chaos croissant. Aucun économiste libéral n’est en mesure de décrire une sortie de la Crise. Tous comptent sur un miracle. Il y a un an, ils nous annonçaient pour la ixième fois la fin de la Crise grâce au pétrole bon marché, aux prêts à taux zéro et à la parité euro-dollar. Selon eux, il suffisait de patienter encore quelques mois mais rien de tel n’est arrivé. La crise généralisée est inéluctable quand le capitalisme s’empare du pouvoir et édicte ses règles.

Elle est inhérente au système parce que le capitalisme dominateur a apporté des inégalités sociales sans précédent dans l’histoire.

 

L’écologie

La concurrence sur un marché stagnant contraint les entreprises à utiliser tous les moyens pour réduire leurs couts. Un facteur d’ajustement est l’écologie. L’entreprise qui dépense le moins pour préserver l’environnement obtient un avantage compétitif. Tous les moyens sont bons pour se donner une apparence respectable tout en saccageant l’environnement : logiciels truqués, normes biaisées, sous-traitance.

Le résultat est la pollution des sols, des eaux et de l’air, la disparition accélérée des espèces, l’épuisement des ressources naturelles. L’écologie a besoin de penser en décennies et en siècles. Le capitalisme mondialisé et financiarisé a au grand maximum un horizon à trois ou quatre ans ; le plus souvent, il pense en heures, en jours ou en mois. Les deux sont incompatibles.

La vie humaine devient menacée. L’espérance de vie a cessé de croitre, et surtout l’espérance de vie en bonne santé diminue.

 

La connaissance

Nous nous sommes étonné qu’au vu de ses résultats, le capitalisme ne soit pas remis en cause. On constate bien des protestations, mais elles sont toujours cantonnées à un sujet précis. En fait, ce sont seulement les conséquences du capitalisme qui sont contestées.

S’il parvient à maintenir sa domination avec d’aussi piètres résultats, c’est que le capitalisme fournit un produit qui remporte un grand succès : l’individualisme. L’individu libre, c’est l’individu qui ne doit rien à personne et encore moins à la société. C’est comme il veut, quand il veut. Il est la mesure de tout. La seule chose qui lui importe, c’est qu’il se sente bien, d’éprouver du plaisir. Tout ce qui dérange, tout ce qui déplait est d’emblée écarté, d’où la rupture de communication en dehors d’un milieu fermé de personnes qui pensent de la même façon.

L’individu libre est le centre du monde et le monde n’est plus que le cadre de son égo. Seule les contraintes matérielles l’obligent à s’intéresser à la réalité, qui apparait de plus en plus comme quelque chose de déplaisant alors que la vraie vie serait ailleurs, dans les jeux et les fantasmagories.

Le désintérêt pour la réalité entraine que la vérité n’a plus d’importance. Pour l’individu libre, la vérité, c’est ce qu’il croit vrai. L’individu libre ment continuellement mais en toute innocence. Il n’a pas le temps de s’occuper du monde, prétend-il, il serait trop pris. Et c’est bien vrai : ses jeux et la consommation de phantasmes occupent tout son espace mental et tout son temps disponible.

Pour l’individu libre, l’ignorance est un argument décisif. Depuis 2009, de nombreuses personnes nous ont assuré qu’il y aurait des tas de gens qui se rassemblent et qui réfléchissent à des solutions dont nous ne pouvons même pas avoir idée en raison de notre grand âge. Pressés de dire qui, où, qu’est-ce qui en sort, ces personnes répondent que nous n’avons qu’à nous renseigner, que ça doit forcément exister et que nous ne connaissons pas tout le monde pour prétendre le contraire.

L’ignorance progresse à pas de géant. Les professeurs d’histoire ignorent l’histoire, les professeurs de philosophie refusent le débat. Ils font semblant d’enseigner à des élèves qui font semblant d’apprendre, tout le monde est quitte.

La seule chose qui raccroche les individus libres au réel est la nécessité de trouver un travail pour assurer sa subsistance. Là, les fantasmagories ne suffisent plus et il faut bien apprendre des choses concrètes en rapport avec la réalité. Mais le champ de cette étude est réduit à l’extrême et l’intérêt pour cette dernière se volatilise avec l’obligation de s’y intéresser.

Les individus libres ne fréquentent que ceux qui leurs ressemblent. La perte de connaissance entraine la perte de connaissances.

L’individu libre et le fanatique religieux partagent la certitude d’avoir raison et la détestation de la critique.

Plus le marché libre progresse, plus l’individu libre souffre — de la pauvreté, des mauvaises conditions de travail, de l’épuisement, du mépris dont il est l’objet. Et plus il souffre, plus il fuit le monde réel et se réfugie dans ce qui lui fait du bien, les jeux, les fantasmes, la multitude de groupes qui raccommodent son yin et son yang ou qui lui font découvrir le trésor qui serait caché en lui. Le capitalisme n’a pas à craindre les révoltes sociales.

 

La responsabilité

L’histoire du développement humain, c’est l’histoire du passage de soi vers l’extérieur. Pour le nourrisson, sa mère n’est que le prolongement de son corps. Grandir, c’est percevoir puis admettre l’extérieur, c’est passer de l’intérêt pour soi à l’intérêt pour le monde.

Avec la suprématie du capitalisme, cette transformation est interrompue. Les individus libres ne deviennent jamais des adultes ; ils restent infantiles.

Le capitalisme est une croissance arrêtée. L’enfant joue pour se préparer à la vie, l’adulte libre joue pour échapper à la vie.

 

Les issues envisageables

De quelque côté qu’on se tourne, l’avenir est noir. Le capitalisme sécrète le poison qui empêche sa contestation, l’individualisme. Cela n’empêche pas qu’il s’effondre : les phénomènes décrits précédemment sont en cours, pas des prédictions. De nombreux auteurs les décrivent, mais toujours isolément. Ils ne voient jamais le lien qui les unit et leur ancrage dans la nature même du capitalisme.

Nous avons énuméré quatre bonnes raisons de penser que le capitalisme n’est pas durable. Il a produit une crise généralisée dont il est incapable de sortir, crise qui ne cesse de s’aggraver. Il ravage l’écosystème qui permet aux humains de vivre. Il détruit le rapport des êtres humains au monde réel. Il fabrique des adultes infantiles et irresponsables. Cela ne saurait conduire à un happy end.

L’humanité s’est toujours demandé à quoi ressemblerait la fin du monde. Cette dernière a toujours été représentée d’une façon épouvantable : les cavaliers de l’apocalypse, l’invasion des martiens, une guerre nucléaire, une épidémie effroyable… Eh bien, la réalité dépasse toujours la fiction. Quand la fin du monde arrive, ça se passe presque dans l’indifférence.

La réalité est toujours surprenante (mais les miracles sont rares). Nous serons sans doute surpris par les évènements qui accompagneront la fin du capitalisme globalisé et financiarisé. Mais, comme aucune issue positive n’est préparée, il n’est pas difficile d’imaginer que cela se fera dans des convulsions pénibles.

Une partie croissante de la population mondiale, et même en France, commence à rejeter l’idéologie de l’individu libre. Et comme il n’y a plus de réflexion rationnelle, de débats, elle se tourne vers ce qui est le plus simple : la religion et le nationalisme qui fournissent deux cadres traditionnels d’appartenance. L’extrémisme religieux est loin de se cantonner à l’islam – on le trouve déjà dans l’hindouisme, dans le judaïsme et il affleure dans le catholicisme, le protestantisme et l’orthodoxie. La montée du nationalisme le plus intolérant se constate dans le monde entier. Ces deux extrémismes, religieux et nationaliste, s’accompagnent d’actes barbares.

Est-ce que les individus libres se convertiront à un extrémisme fanatique ? Il ne leur suffirait pas, comme les dirigeants marxistes-léninistes de l’URSS qui se sont soudain agenouillés dans les églises orthodoxes, d’échanger une idéologie contre une autre. Il leur faudrait passer du tout égo au tout collectif. Est-ce que c’est ce qui se produit pour les petits délinquants qui se tournent vers le jihad ? Dans ce cas, ces derniers pourraient être les prototypes de conversions plus générales.

Les fanatismes religieux et nationalistes nous conduisent vers des conflits, vers des guerres d’une grande sauvagerie. Dans le climat de haine qui se développe, l’utilisation d’armes nucléaires pour des raisons défensives n’est pas exclue. Soyons clairs : ce n’est pas en défendant le libéralisme contre l’intolérance, comme tant l’ont fait le 11 janvier 2015, que cela arrêtera la barbarie ; pour des raisons économiques, écologiques, intellectuelles et psychologiques, le libéralisme engendre la barbarie.

  • Adrien

    Je suis d'accord avec à peu près toutes les analyses. "La responsabilité" mériterait il me semble le commentaire, ou au moins d'être étoffée. Les liens entre les divers éléments doivent être explicités. Le passage sur l'interruption de la croissance et celui sur le jeu sont seulement juxtaposés. Quel lien y a-t-il entre eux ? Causal ? Analogique ? De la règle au cas ?


    Je partage la conclusion selon laquelle l'individu est réduit à l'alternative extrêmisme/néolibéralisme.



    Pour ce qui est du "tout égo au tout collectif", il faudrait peut-être d'un point de vue formel un renvoi à un autre article ("angoisse et moi social"), mais c'est vrai qu'on ne développe pas tout au même endroit. Pour le fond, je ne suis pas sûr que ce modèle fonctionne entièrement. Indéniablement l'individu trouve un engagement dans une collectivité forte quand il devient jihadiste, mais je me demande si l'ego n'y trouve pas son compte. Le fantasme d'héroïsme joue à plein dans les techniques de recrutement de Daech, par exemple.

    D'un autre côté, comme dans le système totalitaire, l'individu est nié au profit du groupe.

    Peut-être qu'il faut alors distinguer dans l'ego entre la personnalité (niée) et des choses plus profondes, un moi psychanalytique qui y trouve son compte. Peut-être que la discinction n'est pas évidente puisque dans le système actuel ils concordent tous.

    Je ne sais pas, ce n'est qu'une esquisse de raisonnement et je ne suis pas sûr de moi, ni même de ce que je veux dire ; tout cela est un peu confus.



    Une affirmation aussi grosse que celle que vous tenez sur les armes nucléaires ne peut se poser comme seule conclusion de votre développement sans avoir au préalable discuté de la chose.

    Si je tente de résumer l'article :

    Caractéristiques du système ultralibéral impliquent le choix de certains pour le nationalisme et fanatisme qui a leur tour impliqueraient l'usage d'armes nucléaires.

    La première implication est bien expliquée (c'est l'objet de développement), la deuxième est juste annoncée sans être démontrée. Je ne discute pas de sa validité car je n'en sais rien, mais une telle conjecture non expliquée à propos de ce qui est l'une des plus grosses peurs de l'imaginaire collectif peut suffire à vous discréditer aux yeux du lecteur de passage, il me semble. Je ne dis pas que c'est faux, mais ça me semble maladroit.

  • En réponse à: Adrien

    Nous prendrons, Daniel et moi, en compte vos remarques pour que nos textes à venir soient plus clairs. Nous sommes dans la même situation que vous : nous avons des intuitions, nous explorons de nouvelles pistes, nous en abandonnons certaines, poursuivons sur d’autres. Le fait d’en discuter souvent et de rédiger nous aide à atteindre un certain niveau de clarté, mais nous sommes toujours à la limite de notre pensée et cela se ressent. Le seul moyen de continuer à progresser, c’est d’avoir le courage de nous exposer.

    La responsabilité

    Pour les gens de ma génération, les jeux (belote, pétanque, échecs, tarot…) était considéré comme faisant partie du repos. D’autres activités pendant le temps libre étaient considérées comme plus nobles (le jardinage, le bricolage, la cuisine, les conférences, le cinéma, les discussions politiques, les réunions politiques ou syndicales, la lecture…)

    J’ai mis longtemps à me rendre compte que le jeu avait changé de statut pour les adultes. D’accessoire, il était devenu central et même la raison de vivre.

    Nous considérons que des adultes dont le but est de jouer ne peuvent pas assumer leurs responsabilités d’adultes à l’égard de la société et de leurs propres enfants.

    L’alternative fanatisme/libéralisme

    Oui, les individus sont réduits à cette alternative, mais seulement parce qu’ils n’y réfléchissent pas. Il y a une autre voie, qui n’est ni le tout égo ni le tout collectif, mais qui est les deux et qui revient ainsi aux fondements de l’humanité. Je me protège, je suis égoïste — je protège le groupe, je suis altruiste. Les deux jambes vont ensemble et c’est plus équilibré que de clopiner sur un seul pied.

    Jihad

    L’égo trouve son compte dans le jihad parce que cela donne un sens à la vie, même si c’est pour en finir. C’est la différence avec le suicide qui est le constat d’un échec total.

    Maintenant, si on considère que le but de l’égo est la protection de l’individu, le jihad n’est peut-être pas ce qui se fait de mieux.

    Armes nucléaires

    Vous avez mal lu : « Dans le climat de haine qui se développe, l’utilisation d’armes nucléaires pour des raisons défensives n’est pas exclue. »

    Il n’y a aucune implication. Seulement, comme nous avons prétendu faire un essai prospectif, nous n’avons pas voulu ignorer qu’un danger qui semblait passé peut ressurgir dans les nouvelles conditions de haine.

    Où dérape l’individualisme ?

    L’individualisme commence avec quelque chose de très sain, la protection de soi. S’il n’existait pas, nous ne serions pas ici pour en débattre.

    Quand il dérape, c’est une autre question. Les mantes religieuses, les araignées, les renards, etc. n’ont pas ce genre de problème. Il a achevé de déraper quand l’individu pense qu’il ne doit plus rien au collectif. Entre la situation saine et la situation morbide, il y a une gradation, des paliers. Il n’y a pas un jour J, un instant T. C’est comme vieillir.

    Viabilité du système

    Le système capitaliste a été viable et s’est même montré efficace tant qu’il a été sous le contrôle d’autres forces. On peut remonter aux prémices de son effondrement quand il a pris le pouvoir politique – en France, cela s’est passé sous Mitterrand.

    Association capitalisme et libéralisme

    Il y a quelques années, nous avons commencé par penser que le problème était d’abord politique, économique ensuite et qu’il fallait repenser la démocratie. Nous avons constaté que ça ne marche pas, que les gens s’en foutent. Plutôt que de désespérer, nous nous sommes attelé au problème et nous sommes allés plus loin. Nous en sommes arrivés à considérer que la question culturelle est essentielle.

    Je ne sais pas si les trotskystes entendent la même chose que nous par libéralisme.

    En gros, les clivages politiques se posent ainsi : les réformistes (socialistes, communistes, Nouvelle Donne, Parti de Gauche) considèrent que le capitalisme exagère. C’est pour ça qu’ils l’appellent ultralibéral, ou des mots comme ça que nous avons aussi utilisés. Il y aurait un capitalisme raisonnable qui serait tout à fait sympathique.

    Pour les trotskystes, en tout cas ceux du NPA, le capitalisme est toujours semblable à lui-même : une horreur ; il n’y a donc pas besoin d’un nouveau vocabulaire pour désigner son idéologie.

    Pour nous (AlternativeS DémocratiqueS), le capitalisme livré à lui-même, hors de tout contrôle, est effectivement une horreur. Son idéologie, c’est le libéralisme et c’est effectivement le mot que nous reprenons désormais à la place d’ultralibéralisme, néolibéralisme ou capitalisme sauvage. Il inclut une dimension culturelle (que je ne retrouve pas chez les trotskystes ou seulement comme accidentelle, non intrinsèque au système), l’individualisme.

    Mais nous n’avons pas l’intention d’abolir le capitalisme, comme d’autres ont tenté de le faire. Nous tirons les leçons de l’Histoire. Le capitalisme muselé, domestiqué, soumis à la volonté de l’État, au contrôle démocratique, pourquoi pas ? Celui de mon boucher, de mes voisins paysans, d’un fabriquant de fenêtres ? Je n’ai rien contre la socialisation de tous les moyens de production si le peuple le souhaite, mais je pense qu’il ne faut pas commencer par là. Socialisons ce qui est indispensable pour établir le contrôle du peuple sur l’économie. Après, et avec l’expérience, le peuple choisira.

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